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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

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Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 10:40

 

3/ Les romans contemporains à arguments préhistorique et/ou archéologique

 

Raconter la Préhistoire, ce n’est pas obligatoirement décrire la vie de personnages du paléolithique. Certains auteurs ont choisi d’amener la Préhistoire jusqu’à nous… ou au contraire de nous amener, par le truchement de l’écrit, vers les préhistoriques.

 

- Les aventures archéologiques plus ou moins romancées

 

Aujourd’hui, la meilleure façon d’aller à la rencontre des hommes préhistoriques, c’est encore de s’agenouiller et de gratter le sol à la recherche des traces qu’ils ont pu laisser, bref de devenir archéologue. Trois romans mettent l’enfant dans cette situation :

• BAUMANN Hans : Le Mystère des grottes oubliées, Flammarion, coll. Castor poche. Ce roman aborde précisément les circonstances de la découverte des grottes de Lascaux et d’Altamira.

• POMMIER Maurice : Le Puits du taureau, Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior. C’est un mélange subtil de roman policier et de récit d'aventure, celle de la découverte d'une grotte préhistorique par des enfants. Ce livre est aussi l'occasion d'en savoir un peu plus sur le métier d'archéologue.

• SEMBLANÇAY Anne de ; VOGEL Nathaële (ill.) : Préhistoriens en herbe, Folio junior, coll. Drôles d’aventures, 2002, 92 p., 4,70 €. Le plus précis dans la description qu’il apporte du métier d’archéologue. L’enfant saura tout sur une fouille archéologique moderne : carroyage, sondage, stratigraphie, utilisation d’un théodolite, décapage, tamisage, lavage, marquage, avec en prime quelques notions sur les industries lithiques magdaléniennes et moustériennes… une approche de documentaire avec de nombreux dessins à la clé.

 

- Les transpositions dans le temps

Autre façon d’aller voir les préhistoriques : la machine à remonter le temps. Quelques romans représentatifs :

• DOYLE Arthur Conan : Le Monde perdu, Hachette Jeunesse, coll. Le Livre de poche, 2001, 348 p., 5,90 €. Roman du célèbre romancier anglais inventeur de Sherlock Holmes. Un professeur suspicieux, un militaire intrépide et un journaliste amoureux explorent un plateau inaccessible d'Amérique du Sud où subsiste les traces d’un monde disparu sur une terre primitive. Bien sûr ils vont découvrir d’étranges primates. Ce récit d’aventure est aujourd’hui très représentatif d’une vision colonialiste et raciale des sociétés humaines (bien prendre en compte qu’il date de 1912). Ainsi, trois humanités transparaissent clairement à travers ce roman :

- une espèce supérieure civilisée : l’homme blanc (voire le britannique…)

- une sorte d’hommes-singes, « anneau » manquant de l’évolution (problème de traduction pour chaînon), fourbes et cruels

- une espèce exotique, parfois attachante mais toujours faible et craintive : les Indiens autochtones, incapables de se défendre face aux Hommes-singes. Le scientifique de la troupe les classe ainsi « le type de cette race ne peut être considéré comme inférieur, à en juger par sa capacité cérébrale et son angle facial…Au contraire nous devons le placer sur l’échelle bien plus haut que nombre de tribus sud-américaines que je pourrais mentionner… ».

 

• GERMAIN Alain : Les Origines de l'homme, Hachette jeunesse, coll. Le livre de poche, 1997, 88 p., 4,80 €. Conte scientifique, prétexte à une mise en scène à la galerie de paléontologie du Muséum National d'Histoire Naturelle, ce récit très court permet d'introduire bien des notions savantes encadrées par un certain professeur Coppensius... Support idéal pour des travaux en interdisciplinarité au collège.

• GRONDEIN Danielle ; PAUTHIER Emmanuelle : Les Portes du temps s'ouvrent à Vallon-Pont-d'Arc, La Mirandole, Pascale Dondey éditeur, 1998, 112 p., 7,62 €. Ce petit livre est la concrétisation d'un programme Archéologie-Patrimoine-Environnement d'une classe de 6ème du collège de Vallon-Pont-d'Arc. Tout le monde s'y est mis : le professeur de français, d'histoire & géographie, d'arts plastiques, de gym et même d'anglais.

• KERILLIS Hélène : La Classe de 6ème et la tribu des Cro-Magnons, Hatier, Paris, coll. Ratus Poche, 2003, 63 p., 4,50 €. Petite collection sympathique avec des questions qui émaillent le texte, histoire de vérifier que le lecteur comprend bien ce qu’il lit. La Préhistoire ne constitue ici qu’un prétexte à l’intrigue, il n’empêche, ce n’est pas une raison pour indiquer dans le petit lexique qu’un primate est « un homme peu évolué, encore proche du singe ». Il serait bon que les auteurs jeunesse « évoluent » aussi sur le sujet…

 

4/ Les « fausses histoires vraiment farfelues »

 

Ce genre est moins représenté. Il semble bien que les auteurs pour la jeunesse hésitent à se lancer dans l’extravagant scientifique. La plupart des titres s’adresse à une tranche d’âge inférieure : plutôt les premiers lecteurs du Primaire que les collégiens. Comment faut-il interpréter cette cible différente ? Sous prétexte que le lecteur est plus jeune, il ne pouvait comprendre toutes les subtilités de la

science préhistorique ? A moins que le jeune âge du lectorat ne donne davantage le droit de lui raconter des bêtises ? Inutile de préciser que je ne souscris guère à ces deux allégations perfides… Le courant de la préhistoire plus ou moins fantastique est donc quelque peu délaissé. Pourtant, à partir du moment où l’auteur ne triche pas et annonce clairement que ce qu’il raconte est davantage le fruit de son imagination que de recherches archéologiques et n’a pas la prétention d’être une histoire vécue, l’introduction d’une bonne dose de divagations dans le récit ouvre bien des portes. Il est par exemple intéressant sur ce genre d’écrits de faire chercher aux enfants ce qui est du domaine du possible (existence d’un consensus scientifique), ce qui est peu probable (petites affabulations d’auteur) et ce qui tombe dans le loufoque ou l’invraisemblable (avec ou sans l’assentiment de l’auteur…). Cette recherche pourra s’effectuer avec l’aide de bons documentaires, la formation du lecteur passant par l’utilisation et le recoupement de plusieurs informations puisées dans différents types d’écrits. Cette famille d’ouvrages permet aussi de sortir un peu des histoires parfois convenues décriées plus haut.

 

• L'Animal lumineux, six histoires de Préhistoire, Fleurus, coll. Z'azimut, 2000, 176 p., 6 €. Six courtes nouvelles qui ont le mérite d'être variées. C’est le principe même de cette collection chez Fleurus : il y en a pour tous les goûts : du pseudo-réaliste à

l'humour en passant par la science-fiction, le roman d’amour, le fantastique ou le policier.

• BERREBY Patricia ; OUBRERIE Clément (ill.) : Je veux être un Cro-Magnon, Casterman, coll. Six & plus, 2002, 38 p., 5,50 €.

Petit album écolo-préhisto-rigolo pour les lecteurs débutants. L’album incite à imaginer, avec une bonne dose d’autodérision une préhistoire idyllique, une société égalitaire, quelque peu insouciante : une bonne occasion d’aller y voir de plus près.

• BRION Alain, Hannibal : Le Petit mammouth, L'École des loisirs, 1997, 32 p., 11,50 €. Une histoire de mammouth pour les toutpetits qui nous plaît beaucoup. Ici pas de traces anachroniques de dinosaures (souvent mélangés aux faunes quaternaires dans les albums jeunesse) mais du Mammouth, du Rhino, de l'Ours, des Souris et des « Zoms ». Le graphisme est beau, drôle et Hannibal adorable. Reste à savoir si le Mammouth avait effectivement peur des souris comme l'auteur le mentionne. Nous étudions les (trop rares) témoignages archéologiques sur le sujet avant de nous prononcer définitivement.

• NIEBISCH Jackie : On a piégé le mammouth, Pocket, coll. Kid Pocket, 1994, 60 p., 4,70 €. Ouvrage adorablement désuet qui offre de nombreuses ouvertures sur les thèmes de la prédation, les techniques et les armes de chasse, la spécificité de la faune et de l’environnement glaciaire, l’utilisation de l’os et de l’ivoire dans la construction ou l’art paléolithique…

• PIQUEMAL Michel ; LE NEOUANIC Lionel (ill.) : Le Sandwich de mammouth, Milan Poche, coll. Quelle Aventure !, 2001, 24

p., 4 €. Le titre indique clairement l’aspect décalé du récit. Les incohérences abondent dans le dessin : il y a des chiens et des poules dans le campement préhistorique, des massues pour seule arme et même un monocycle de forain. Du travail de décryptage en perspective…

• SCIESKA Jon : Ta mère est une Néandertal, Bayard Poche, Coll. Délires Passion de lire, 2001, 112 p., 4,50 €. Sa lecture fournira a contrario un bon prétexte à la réhabilitation de nos cousins.

• THIES Paul : Petit féroce n'a peur de rien, Hatier/Rageot, coll. Cascade, 1996, 89 p., 6,70 €. Des forêts de baobabs et de cocotiers où vivent des mammouths, des diplodocus, des massues, des monstres dans le lac… l’auteur n’a peur de rien mais ne prétend de toutes façons pas au réalisme. Du reste les trois pages d’informations documentaires sans être géniales, ne comportent, elles, pas d’aberrations.

 

5/ Les Bandes Dessinées

 

La bande dessinée est curieusement sous utilisée compte tenu du fait que la Préhistoire ouvre de larges portes sur un monde a priori très visuel.

Citons notamment

• FÉLIX Thierry ; BIGOTTO Philippe : Le Secret des bois de Lascaux, Dolmen Éditions, 1996, 48 p., 10 €. La découverte en septembre 1940 de la plus fameuse des grottes ornées racontée en bande dessinée. Quelques fac-similés de journaux d'époque nous rendent cette incroyable aventure bien réelle.

• FUENTE Victor de la ; VAIDIS Michel : La Vallée des rennes, MSM, 1998, 64 p., 12 €

• GOYALLON Jérôme ; COPPENS Yves ; VOMORIN Jean-Paul : Les Observateurs de la terre, vol 6 : la planète menacée, BRGM, 1991, 48 p., 9 €. La bande dessinée scientifique, il fallait y penser. Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières l'a

réalisée. Ce très sérieux organisme du Ministère de l'Industrie, qui édite notamment les cartes géologiques de la France sur lesquelles des générations d'étudiants en géographie ont usé leurs yeux, publie également cette remarquable collection qui nous emmène en 7 volumes de la création de l'Univers à l'Holocène. Ce sixième album couvre la période 5,3 millions d'années – 10 000 ans et traite donc de l'apparition des hominidés puis du genre humain. La formation de géologue de l'un des auteurs transparaît au travers de nombreux autres sujets : le métamorphisme, le plissement alpin, le grand canyon du Colorado, les glaciations, les loess... bref, il y a rarement eu autant de thèmes scientifiques traités entre la première et la dernière page d'une bande dessinée. Pour toute commande, s’adresser à BRGM Éditions, 3 avenue Claude Guillemin, BP 6009 – 45060 Orléans Cedex 2.

• HOUOT André : Le Couteau de pierre, Tête-brûlée, On a marché sur la terre, Le Soleil des morts. Fleurus ou Lombard, coll. Chroniques de la nuit des temps, 1987-1992, 48 p., 7,93 €. Comme le précise Yves Coppens qui préface l'une de ces B.D., les données de la science sont parfois ingrates : quelques cailloux plus ou moins aménagés, de rares ossements épars, des traces de pas, deux molaires... et il faut à partir de là reconstituer un squelette, analyser la façon dont il pouvait se mouvoir, mettre une forme sur ces ossements, appréhender les connaissances techniques que cet être pouvait maîtriser, comprendre sa vie quotidienne, l'organisation familiale, sociale à laquelle il était intégré, approcher sa vie spirituelle... La Préhistoire manque parfois cruellement d'images à donner au grand public. Ces ouvrages cherchent à combler cette lacune en mettant en scène des personnages de la Préhistoire, en leur donnant des noms, des visages, des sentiments, une histoire... et les hommes préhistoriques deviennent subitement plus humains. La réédition de ces albums tarde à venir.

• LECUREUX ; CHERET : Rahan et l’homme de Tautavel, Soleil Production, 1997, 48 p.

 

 

Conclusion

 

Autant il est possible de dégager un certain consensus sur la qualité intrinsèque de documentaires autant en matière de fiction la

sélection est beaucoup plus aléatoire. Les attentes de chacun sont en effet différentes.

Comment définir une bonne fiction en préhistoire à partir du moment où tout le monde n’en attend pas la même chose, n’en n’a pas la même utilisation ?

Pour le professeur de Lettres, la bonne fiction sera sans doute celle qui donnera envie de lire d’autres livres ou celle qu’il estimera posséder des qualités littéraires ; pour papa et maman c’est peut-être celle qui donnera un répit entre la « Starac » et « Les feux de l’amour » ; pour un conservateur de musée, c’est plutôt celle qui donnera envie d’aller visiter un musée, son musée ; pour le préhistorien c’est celle qui ne comportera pas trop d’inexactitudes et qui donnera envie d’aller se documenter davantage sur la période concernée ; pour l’archéologue, c’est celle qui incitera à participer à une campagne de fouilles …

Aucune utilisation du récit n’est en soi condamnable. Aucun objectif d’écrivain n’est en soi répréhensible. Il convient simplement de mettre l’accent sur les objectifs qui apparaissent ratés ou discutables : le roman de reconstitution à prétention réaliste truffé d’erreurs scientifiques aussi bien que le récit fantaisiste qui fonctionne sur des valeurs racistes ou le trait d’humour qui ne fait rire que son auteur.

Je terminerai juste par une évidence.

Tout écrit sur la préhistoire véhicule des informations, des connaissances, des histoires, du sentiment à partir d’un support, l’écrit, qui définit justement, par défaut, la période même de la Préhistoire. Cela pose forcément problème et soulève quelques questions d’ordre épistémologique sur les moyens que l’on se donne pour accéder à une connaissance. Même si cela doit être manipulé avec précaution (nous l’avons évoqué plus haut) tentons un parallèle ethnologique : pour percevoir la richesse des cultures orales noires africaines, il existe des livres de contes. Certains sont magnifiques et beaucoup de bibliothécaires savent lire… avec conviction. Mais tout de même, un conteur, un vrai conteur venu du Mali ou de Sénégal, en habit traditionnel avec quelques percussionnistes, ça donne tout de suite une force tangible, une authenticité (une vérité ?) à ces cultures si éloignées des nôtres.

Alors, en attendant que les généticiens nous fabriquent des Néandertaliens du XXIème siècle, contentons-nous des mots que des écrivains plus ou moins sages mettent dans leur bouche.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 09:33

"         Comment définis‑tu tes écrits ? qu'est‑ce qui te guide ? te pousse ? te fait avancer ?

 

            Je suppose que mes écrits sont à mon image, arrogants, cyniques et autodestructeurs. Quant à ce qui me pousse, si vous connaissiez le prix de mon loyer, vous ne poseriez pas la question.

  

"         Quel est le livre que tu as écrit pour lequel tu gardes une affection particulière ?

 

            “Blanche-Ebène” (1985). C’est tout du moins la réponse que j’ai toujours donnée. Il faudra que je me demande un jour si c’est réellement le cas.

 

"         Pourquoi vas‑tu dans les salons du livre ? Cela n'est‑il pas trop ennuyeux ?

 

            J’y vais parce qu’on m’invite et que je ne sais pas dire non. Et c’est en général assez ennuyeux. Mais le principal problème est que les toilettes sont souvent mal situées.

 

"         Ecrire c'est s'exposer aux regards des autres ? Est‑ce compliqué ?

 

            Non, je crois au contraire qu’on écrit parce qu’on a du mal à s’exposer au regard des autres. Je l’ai toujours vécu ainsi en tout cas, comme une interface. Si je m’étais trouvé présentable moi-même, je m’en serais sans doute dispensé. Et la littérature aurait quand même beaucoup perdu.

  

"         Quel est le plus beau compliment reçu ?

 

            “J’adore les livres de Marie-Aude”. Bon, peut-être n’est-ce pas le plus beau, mais c’est assurément le plus fréquent.

 

"         La réflexion la plus dure ?

 

            “Et... c’est votre mère ?” Enfin, celle-là est surtout dure pour ma soeur.

 

 

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 09:30

 

·        Yaël, comment définis-tu tes écrits ? qu’est-ce qui te guides ? te pousses ? te fais avancer ?

J’écris ce que je suis et je suis ce que j’écris.

Ce qui me guide, me pousse, me fait avancer : le plaisir d’écrire.

 

·         Quel est le livre que tu as écrit pour lequel tu gardes une affection particulière ?

Dans la maison de Saralé, un album publié chez Casterman et illustré par Nathalie Novi

 

·         Pourquoi vas-tu dans les salons du livre ? Cela n’est-il pas trop ennuyeux ?

Parce que ça fait partie du métier et c’est un réel plaisir qui me permet de sortir de temps en temps de ma tanière et de rencontrer les lecteurs et les autres auteurs.

 

·         Ecrire c’est s’exposer aux regards des autres ? Est-ce compliqué ?

Non, parce que lorsque j’écris, je ne pense pas à l’autre, au lecteur. J’ai toujours l’impression de n’écrire que pour moi.

 

·         Quel est le plus beau compliment reçu ?

Euh…. Je ne sais pas. On m’en fait beaucoup (lol)

 

 

·         La réflexion la plus dure ?

Aucune.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 09:31

·         Yaël, as-tu un avis sur cette question de l'avenir du livre ?

Pas particulièrement, mais je n’ai pas non plus d’inquiétude.

 

·         Les nouvelles technologies vont-elles le tuer ?

Non, au contraire. Je pense qu’elles cohabiteront pendant pas mal de temps encore et que les nouvelles technologies feront de nouveaux lecteurs.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 09:29

 "         Lorris, as‑tu un avis sur l'avenir du livre ?

           

            Je peux me tromper mais je pense qu’il se situe devant nous.

 

"         Les nouvelles technologies vont‑elles le tuer ?

 

            Qu’on me permette de ne pas répondre moi-même. Lisez plutôt cet extrait d’un article paru récemment :

Tu rêves de devenir le nouveau Marc Lévy, de voir ton visage s'afficher en 4 x 3 dans le métro et ton livre adapté au cinéma par Spielberg ? Vite, rejoins My Major Company Books, la première maison d'édition participative made in France.

Lancé le 27 mai, ce web‑crochet pour aspirants romanciers est né du prometteur partenariat entre My Major Company (MMC), label musical communautaire responsable du succès de l'horrible Grégoire (750 000 albums vendus), et XO Editions, qui compte Guillaume Musso, Christian Jacq ou Max Gallo parmi ses auteurs élevés en batterie.

Le principe : des romans sont mis en ligne et les internautes misent au minimum 10 euros sur leur oeuvre préférée. Si le livre r��colte 20 000 euros, il est édité par XO et tiré à 10 000 exemplaires. En retour, les internautes‑éditeurs se répartissent 25% sur les ventes.

 

L’avenir du livre se situe devant nous mais, si j’étais vous, je réfléchirais à deux fois avant d’y aller.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 09:26

·         Jean-Marc, comment se situe l’auteur aujourd’hui par rapport à l’auteur des débuts ? Il y a-t-il une différence (style, pensée, méthode…)

Il y a plus d’expérience… Une quarantaine de romans au compteur, tout de même ! Et il y a effectivement une méthode, qui me manquait gravement au début. J’ai appris à écrire sur le tas, vu qu’il n’y a pas d’école pour ça (et c’est tant mieux). Sinon, la passion est toujours la même !

 

·         Quelle est ta définition de l’auteur jeunesse ? En es-tu un ?

Un auteur jeunesse est un auteur qui écrit pour les jeunes, c’est une lapalissade, mais pour être un « bon » auteur jeunesse, à mon avis, il faut se souvenir qu’on a été jeune… et que les jeunes ne pensent pas forcément comme nous ! Donc un auteur jeunesse est avant tout à l’écoute de son public. Ceci dit, j’écris aussi pour les adultes, et je dirai que la différence se situerait plutôt dans la taille du bouquin (et son éventuelle complexité) que dans le contenu. Mais il arrive parfois qu’un éditeur jeunesse me rappelle à l’ordre : « Fais gaffe, t’écris pour les jeunes, pas trop de violence, de sexe et de drogue ! » Pourtant c’est ce qu’ils aiment, les jeunes, non ? ;-)

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 15:25

 ·         La littérature c’est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature…

Effectivement, tout ce qui est écrit n’est pas forcément littérature. Le terme me semble souvent usurpé.

 

·         Qu’est-ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ?

C’est une forme d’écriture comme une autre, oui, une écriture à part entière. Mais encore une fois, le terme est ici trop pompeux. Dommage qu’il n’en existe pas d’autre.

 

·         Faut-il lire les classiques ? Pourquoi ?

Oui, surtout à l’école, pour en donner le goût. C’est une question de culture. Il faut avoir lu certains textes.

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 15:23

"         Lorris, la littérature c'est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature…

            Je pense qu’en effet tout n’est pas littérature. Je pourrais citer des noms mais je n’ai déjà que trop peu d’amis. Dire ce qu’est la littérature est plus compliqué que de dire ce qu’elle n’est pas. Je crois que je vais renoncer.

 

 "         Qu'est‑ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ?

             Vraiment très peu d’amis, je vous assure. Merci de ne pas insister.

 

 "         Faut‑il lire les classiques ? Pourquoi ?

             Oui, naturellement. Toutes ces oeuvres se trouvent dans des éditions de poche à bon marché. Lire les classiques est très avantageux, on ne le souligne pas assez. Et il en est même de fort amusants, comme “Le Lys dans la vallée”.

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 09:21

·         Quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

La dernière.

 

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

Tous les styles. J’aime varier.

 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

Très facile mais cela ne m’empêche pas de retravailler beaucoup mes textes

 

·         Comment définirais-tu ton style ?

Euh… Je ne sais pas.

 

·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 La réflexion peut durer très longtemps mais cela dépend des livres. J’en publie trois ou quatre par an.

 

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

J’aime tout.

 

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

Je n’ai pas l’impression de tra vailler beaucoup la construction et le choix des mots. Cela vient tout seul.

 

��         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 Je fais attention à ce qu’elles ne soient pas trop longues pour faciliter la lecture des plus jeunes. Mais j’adore les points de suspension.

 

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

Qu’elle chante.

 

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Ça dépend du livre, du thème. Mais ça m’arrive.

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 09:18

"         Lorris ,quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l'écriture ? L'incipit ?

 

            Le moment du livre le plus difficile à traiter, est-ce le sens de la question ? Terminer. Toujours terminer. Mon débit ralentit vers la fin. Les angoisses prennent le dessus. Un livre qui s’achève, ce sont les ennuis qui commencent. Le faire lire, le vendre...

 

 

"         Quel style préfères‑tu ? style indirect libre… " je " ou " il "…

 

            Cela peut paraître curieux mais je n’ai jamais le sentiment d’opérer ce choix. Il s’impose tout seul et n’est a priori jamais remis en cause consciemment. Plus étrange encore, je pense que si on me présentait un série de livres que j’ai écrits, je serais incapable de dire lesquels sont rédigés à la première personne, lesquels à la troisième. Pas sans réfléchir en tout cas. Cela se fond dans la masse, cela appartient à la matière romanesque, comme la paille au mur. Très vite, je ne perçois plus si le style est ceci ou cela. Il m’arrive même de devoir me référer à mon propre texte en cours d’écriture pour vérifier ce qu’il en est.

 

 

"         As‑tu la plume facile ? Où est‑ce laborieux ? Te faut‑il raturer beaucoup ?

 

            C’est lent et méthodique plutôt que laborieux. Il y a dans laborieux une idée de travail qui ne me correspond pas. Je ne rature plus depuis que j’ai un ordinateur (seuls les Belges mettent encore du Tipp-ex sur leur écran). Et je corrige très peu. Vous pourriez en déduire que je suis excellent. C’est une hypothèse. La vérité est que j���ai recours à une méthode très particulière. Je préfère réfléchir avant d’écrire plutôt qu’après. Je suis un vrai paresseux. Or, cette méthode est la plus économique. Elle est d’ailleurs l’héritage du temps où j’écrivais sur une machine dépourvue de processeur. Il fallait alors corriger à la main ou bien, si possible, taper à nouveau, “au propre”. Il valait donc mieux faire attention à l’endroit où le doigt allait frapper. J’ai gardé cette habitude. Écrire quelque chose qui ne me convient pas en me disant que je pourrai toujours y revenir plus tard me trouble. Sage précaution car, en général, je n’y reviens pas.

 

 

"         Comment définirais‑tu ton style ?

 

            Il est ce que les Anglo-saxons appellent ���versatile”. Je m’empresse de préciser que ce terme, en anglais, n’est pas aussi péjoratif qu’en français. Je suis une créature adaptative. Un livre, un style. L’unité se fait ailleurs. Par exemple, il paraît que je suis un écrivain de science-fiction même quand j’écris des romans d’amour. Puis, derrière le style, il y a le ton. L’important est là. Le ton traduit la vision du monde. Dans mon cas, un mélange de détachement et de désespoir, enrobé de sarcasme. On ne devrait pas donner des choses pareilles à lire aux enfants.

 

 

"         Combien dure la phase avant l'écriture (recherches…) ? Et la phase d'écriture ? Combien écris‑tu de livres par an ?

 

            Je n’ai pas encore eu recours à la réponse qu’à peu près toutes les questions du monde me paraissent pourtant appeler : ça dépend. Ça dépend est d’une universalité magnifique. Il y a des livres longs et des livres courts, vous comprenez, des livres compliqués et... bon, les autres aussi, mais il est parfois possible d’abréger leurs souffrances. Ma seule certitude est que je pourrais faire plus et mieux. Mais à quoi ça m’avancerait, franchement ?

 

"         Quelle phase préfères‑tu ? La recherche des idées ? l'écriture ?

 

            Le moment où j’ai une vision globale de l’affaire, où tous les éléments se mettent en place. Ce peut être un moment de pure extase, une expérience quasi mystique. On croit qu’on n’a rien fait et, soudain, le livre est là. Il ne reste plus qu’à l’écrire. C’est un peu comme quand vous marchez vers l’horizon et que, tout à coup, ça y est, vous y êtes (méfiez-vous, il y a un gouffre très profond de l’autre côté).

 

 

"         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est‑il très important pour toi ?

 

            Quand on demande à Stephen King (mon maître à penser, on l’aura compris) comment il écrit, il répond : un mot après l’autre. Je ne me demande donc pas quelle place a le mot dans mes romans mais à quelle place y mettre les mots. Le vocabulaire est évidemment très important. Je vous le dis tout net. Sans lui, nous autres écrivains ne serions rien.

 

 

 

"         Fais‑tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d'imaginer, de rêver et donc de les terminer lui‑même.

 

            J’ai eu l’occasion d’admettre que j’étais paresseux mais il y a des limites. J’ai toujours pris soin de terminer mes phrases. Et il m’arrive même d’en écrire de longues car je n’éprouve que mépris pour les fainéants sans panache.

 

"         Qu'est‑ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

 

            Quand je parviens à comprendre ce que j’ai écrit en me relisant, je considère cela comme un signe encourageant. Par ailleurs, une bonne phrase est une phrase que le lecteur ne peut compléter mentalement de lui-même avant d’en avoir achevé la lecture. Voilà pourquoi le choix et la place des mots sont importants. Dans un bon polar, on ne doit pas deviner tout de suite l’identité de l’assassin. Dans une bonne phrase, on ne doit pas sentir venir immédiatement le verbe (les lecteurs allemands doivent être plus patients que les autres). Ni l’image. Etc.

 

 

"         Utilises‑tu beaucoup de documentation ?

 

            Je crois avoir déjà abordé cette question. Je rappelle que la réponse est oui (sauf contre-indication).

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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Photo-034.jpg

  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

 ------------------------------------------------------------

 

    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
     

... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

  -----------------

Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com