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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

Archives

Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 10:36



Depuis leur création, les hypermarchés ont toujours prévu un coin «livres
» alimenté par :

-       la presse

-       et quelques éditeurs : Hemma (collections très colorées), essentiellement des albums d’images.

-       les romans n’y avaient pas beaucoup de place : quelques uns chez Hemma, les traditionnelles bibliothèques roses ou bibliothèques vertes.

Et puis est arrivé Leclerc :  son concept de librairie fut rapidement copié par les autres.

Les éditeurs se sont adaptés à cette nouvelle clientèle qui voit dans les hypermarchés des livres.

-       la segmentation par âges des collections

-       les couvertures attractives ont pris leur place dans l’édition.

Tous les éditeurs sont distribués en hypermarché sauf l’Ecole des loisirs et les tout petits éditeurs.

-        L’Ecole des loisirs se refuse d’ailleurs, de façon très volontaire, à être présente dans la grande distribution.

La dernière évolution qui pousse les éditeurs est la promotion.

Jusqu’à « Harry Potter », l’édition jeunesse était en dehors du marketing.

Le premier «Harry Potter» est sorti en France de façon tout à fait inconnue. Quelques mois plus tard, des articles sont parus dans la presse professionnelle faisant savoir qu’«Harry Potter» était un succès aux Etats-Unis autant auprès des adultes que des enfants. A partir de là, il y a eu une ouverture de marché possible et «Harry Potter» est devenu un objet promotionnel.

Grâce à ce titre, l’édition jeunesse est devenue intéressante pour les marchés, d’autant que, depuis une petite dizaine d’années, la production pour adultes ne fait pas de progression en terme de parts de marché, contrairement à l’édition jeunesse.

On peut dire que maintenant l’édition jeunesse fait partie des objets marketing.

 

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 09:41

 

Hélium ! Voilà une nouvelle maison d’édition qui ne manque pas… d’air ! Bon, elle était facile, je vous l’accorde.

Sophie Giraud, une ancienne d’Albin-Michel jeunesse, est la courageuse qui se lance dans l’aventure de la création d’une nouvelle maison d’édition composée d’une équipe indépendante, dont la production est destinée à la jeunesse et à un public adulte...

 

Les objectifs :

-       La fantaisie dans les créations.

-       Le régal des lecteurs : en les intéressants, en excitant leur œil, leur curiosité, en les surprenant.

-       Une conception artisanale soignée (concepts, textes, illustrations, objets-livres…) qui respecte le facteur temps.

-       Une relation étroite avec les auteurs et les illustrateurs

 

Et je dois dire que les premières parutions sont de belles qualité ! Le pari semble donc réussi.

 

Hélium :

12, rue de l'Arbalète 75005 Paris Tél : 01 45 87 99 15. Fax: 01 43 31 28 49.

http://www.helium-editions.fr/

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:19

Quel est le livre que tu as écrit pour lequel tu gardes une affection particulière ?


Sans hésitation «  Une vie à tout prix », parce qu’il a un rapport très spécial avec ma vie ordinaire.

 

Combien écris-tu de livres par an ? Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?


Selon les années, j’ai écrit entre 1 et 6/7 textes par an. Mais écrire n’est pas publier, encore moins gagner de l’argent. Certaines années, les droits d’auteur ne m’auraient pas permis de faire vivre ma famille plus de 15 jours. D’autres années ont été très belles et je me suis interrogé sur l’opportunité de consacrer tout mon temps à l’écriture.

Je n’ai jamais voulu abandonner mon métier d’enseignant, d’abord parce qu’il me passionnait, mais surtout parce que je me connais bien et que la hantise d’une fin de mois ne permettant pas à ma famille d’avoir une vie normale m’aurait complètement bloqué. Consacrer tout mon temps à l’écriture, donc à en vivre, c’était pour moi la certitude de ne plus rien écrire et de me payer des crises d’angoisse terribles.

Aujourd’hui, je suis enseignant retraité, ce qui est une position très confortable parce que je n’ai pas à me soucier des fins de mois et j’ai 100 % de mon temps pour l’écriture. Du coup, je me sens très libre d’écrire ce que je veux (même si je m’engage dans une histoire impubliable) et j’écris avec facilité.

 

 

Comment s’opère la collaboration avec ton éditeur au niveau de la correction des textes ? Un auteur libre, cela existe-t-il ?


En 30 ans, j’ai connu des situations très diverses, allant de l’absence totale de remarques qui laisse penser que le texte est publié sans être lu, au titillement agaçant voire insupportable qui consiste pour l’éditeur à exiger de l’auteur qu’il remplace le mot « joli » par « beau ». Une façon peut-être de le faire plier pour affirmer sa première place dans la hiérarchie.

J’ai travaillé avec plusieurs éditeurs qui, par contre, m’ont fait avancer (dont Caroline Westberg chez Rageot) en me poussant à retravailler certains passages parce qu’ils sentaient que j’étais porteur de choses qui n’étaient pas encore sorties. Avec le recul, j’ai le sentiment qu’ils m’ont aidé à « accoucher » plus complètement.

 

 

 

 

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:14



J’aimerais vous parler d’une jeune maison d’édition, Le Faucon Rouge.

Il suffit d’une rencontre, comme souvent, pour qu’une vie prenne un virage inattendu. C’est ce qui est arrivé à l’écrivain Xavier Bascour, lors d’un salon du livre. Cette rencontre, ce fut celle d'une lectrice. De discussions en dicscussions, de fil en aiguille, l’envie commune de créer une maison d’édition ensemble fait son chemin. Notre auteur, passionné par les mondes imaginaires, déçu de sa collaboration avec son éditeur de l’époque, décide donc de se lancer dans cette nouvelle aventure, accompagné par d’autres lecteurs. Le Faucon Rouge était né ! Nous sommes en juin 2008 ; le premier ouvrage parait quelques mois plus tard, en octobre.

Pourquoi ce nom ? Le faucon rouge. Parce que cet oiseau est un chasseur, qu’il a l’œil pour trouver sa proie. Et dans le cas de notre éditeur, il s’agit évidemment d’avoir l’œil pour trouver, « chasser », les talents. Xavier a toujours été proche des animaux, avec lesquels il a toujours facilement établi un contact naturel, comme ce jour où une belette s’est amusée à grimper sur lui sans aucune crainte.
Et le rouge dans cette histoire ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un faucon qui souhaite être… vu !


Le Faucon Rouge a une ligne éditoriale bien définie : il s’agit de traiter de l’imaginaire sous toutes ses formes avec des littératures, romans, BD… dans lesquelles on trouve plusieurs niveaux de lectures au sein d’une même histoire, des récits sans  manichéisme car le bien ne peut jamais être entièrement le bien !

Le site : http://www.lefauconrouge.fr/

LE MOT DU FAUCON ROUGE

" Un chasseur de talent déploie ses ailes sur le monde de l’Edition.

Vif et efficace comme les artistes qui les rejoignent, Le Faucon Rouge vous accueille dans son aire. Soyez prêts à pénétrer son univers fait de rêves, de fantaisie, d’action, d’aventures…  d’émotions.

Les Editions Le Faucon Rouge sont nées à Anduze en juin 2008, en réponse aux attentes des lecteurs mais aussi des auteurs présents sur les salons littéraires de France et de Navarre.

D’ambition nationale, nous avons  choisi de promouvoir des écrivains de talent dans de nombreux domaines : Polars, Fantastique, Heroic Fantasy, Aventure, littérature jeunesse, albums, Bande Dessinée…

Le critère de choix des ouvrages est basé sur les seules qualités littéraires. Bien loin des opportunismes événementiels ou de la publication d’ouvrages de stars, Le Faucon Rouge privilégie les histoires riches en rebondissements, dont le style sait allier la souplesse et l’intensité.

De nouveaux auteurs seront ainsi édités chaque année. A cet effet, Nous lançons  d’ailleurs un Grand Concours de Romans Francophones Inédits.
Les premiers auteurs du Faucon Rouge sont Colleen Sullivan, une jeune auteure pour enfants, et Xavier Bascour, rendu célèbre par son premier roman de Fantasy, « Animal ! », gros succès sur les salons."

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 16:03

    

-      
Un auteur (parfois inconnu) envoie son texte à un éditeur .


Environ 1 000 manuscrits d’auteurs inconnus par an arrivent chez Rageot

 

« Seuls deux à cinq titres sont retenus. Nous nous gardons néanmoins de décourager quiconque mais nous recevons des manuscrits énormes, des premiers tomes sans synopsis, de la fantasy écrite souvent par des adolescents qui ne maîtrisent pas les codes, qui font davantage de la fanfiction que de la création. »

                                                        Caroline Westberg, 
                                                 directrice de publication (Rageot) 

- L’éditeur débordé (souvent) le garde sous le coude puis parvient à le lire. S’il lui plait, il contacte l’auteur… Parfois, il est trop tard, il va être édité chez un concurrent. S’il ne lui convient pas une lettre type de refus suit…. « Malgré l’intérêt que nous avons porté… nous avons le regret de vous informer que… » Généralement, aucune explications ne sont données bien que parfois…si l’éditeur  sent un petit quelque chose…


-      
L’auteur propose un nouveau texte à son éditeur qui n’est pas intéressé. Il contacte alors, à nouveau, celui qui avait tardé à donner signe de vie. Bingo ! Une perle de manuscrit !  Si le texte entre dans une collection « existante », pas de souci. Par contre, peut-être lui en créera-t-on une, parce que l’on sent que l’on a en main une pépite !  C’est ce qu’a fait Rageot avec Pierre Bottero.

-       Signature du contrat.

Commence alors le travail sur le texte pour l’améliorer : l’éditeur entre dans la logique de son auteur ! Il s’agit là d’un travail de confiance (et non d’un travail pour changer son œuvre). De nombreux échanges téléphoniques ont lieu:

ça c’est génial… ça par contre, c’est trop lent… il ne se passe pas grand chose… fait des coupes… pour ôter les longueurs…  ajoute de la substance… de l’efficacité… crée davantage de relations intenses entre les personnages…

« Le face-à-face, le travail avec les auteurs nous passionne et pour eux, il est plus facile de trouver une visibilité dans un catalogue moins pléthorique que d’autres, ils ont le temps de progresser, de se former avant de partir chez les plus grands éditeurs. C’est le jeu, même si cela fait parfois un peu mal. »


                                                       Caroline Westberg
   

Le choix de l’illustrateur : Parfois, l’auteur ne donne pas son avis. C’est à la fois bien et pas bien (Yaël Hassan déteste désormais son texte préféré « La promesse » car les illustrations ne lui conviennent pas). C’est comme ça ! Après, peut-être qu’avec un peu de notoriété, il parvient à imposer son choix. Ainsi, Arthur Ténor impose à Plon son ami Thierry Humbert pour Ses voyages extraordinaires… Pierre Bottero avait choisi son ami, Gilles Francescano, pour son dernier roman « Les âmes croisées »…
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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 12:07

Christian, vous êtes traduits dans de nombreux pays. Il s’avère que la traduction de nombreux romans anglo-saxons ou américains en français est désastreuse. Pour ce qui vous concerne, parvenez-vous à « maîtriser » l’avenir de vos romans à l’étranger, en Corée, par exemple ?

 

Je ne maîtrise pas l’avenir de mes propres romans ( c’est l’éditeur qui gère la couverture, la 4ème, les rééditions, les stocks, les ventes, les soldes… ). Comment pourrais-je avoir le moindre regard sur mes ouvrages traduits ?

J’ai relu intégralement et avec soin les traductions en allemand de mes romans – je maîtrise cette langue. J’ai constaté que je n’avais jamais été trahi.

Mais je ne serais pas étonné que la version chinoise d’@ssassins.net ait été adaptée… comme la version japonaise de Mercredi Mensonge !

Comment savoir ?

Et même si j’avais le moindre pouvoir, comment saurais-je juger qu’une adaptation trahirait davantage mon texte qu’une traduction «  très près du texte » qui, alors, passerait peut-être totalement à côté du lecteur étranger ?

 

L’exemple de « L’ordinatueur » et de sa version espagnole :

 
 « El ordenador asesino » :

         Quelles sont les différences entre la version française et espagnole ?

-            Dans la version française, l’acteur préféré de Logicielle est…
Johnny Depp. Dans la version espagnole, celui-ci devient…  Dustin Hoffman !

Christian Grenier :

« Quant à Dustin Hoffman cité à la place de Johnny Deep… eh bien j’ai l’explication !
Dans la version d’origine ( 1996 ) de l’Ordinatueur, c’est bien Dustin Hoffman que je citais ( il avait 15 ans de moins, était encore célèbre, connu des jeunes… ), Johnny Depp n’ait tourné que quelques films et était peu connu. Mais pour la réédition de l’Ordinatueur dans la collection Heure Noire, j’ai modifié certaines choses ( le CDEX de 1996 est devenu… un DVD réenregistrable, le terme de DVD n’existait pas en 1996 ! ), et j’ai notamment remplacé D. Hoffman par J. Depp. Ce qui signifie que l’ouvrage confié à l’éditeur espagnol était… une ancienne version ( en Cascade Policier ) de mon roman ! »  


- Les sigles, termes, lieux... qui ont changé :


Achilles = Aquiles

Chiron = Quiròn

Pyrrha = Pirra

LTPG = LTTC

HDX = CDEX

La tour prends garde =  La Torre, Tan cuidado

- Scène coupée : « En somme, la traduction semble fidèle, à quelques exceptions près.  Qu’une scène ait été coupée me semble d’autant plus excusable que le Germain Germain Germain serait en effet passé au-dessus de la tête des Espagnols qui ne peuvent pas connaître Coups de théâtre (non traduit en espagnol). »

                          Source : Avis de Emilie Gryson ( Les Mondes Imaginaires – Rageot ) - 15/1/2010

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 08:13


Question à Arthur Ténor, sur les séries.

Arthur, quels sont  les tomes les plus compliqués à écrire dans une série ? Cassandra Clare évoquait le 3ème dans une trilogie. Pour toi, quand est-il ?

Ben... le prochain. Je crois toujours que ce sera le plus difficile. Normal, les autres sont fait et, pour l'heure avec d'égales difficultés. Idem pour les Voyages. Il me semble que le deuxième (L'empire des Mondes) m'a un peu plus stressé, car j'ai eu très peu de temps pour l'écrire et que je n'avais aucune idée de départ. C'est d'ailleurs pourquoi il commence par une plongée dans l'inconnu, le noir le plus complet. Puis une fois que la lumière fut allumée...

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 08:09

 


Les éditeurs mènent des études pour connaître les goûts des lecteurs (en matière d’histoires, de personnages,…)… Comment faites-vous pour résister aux modes et toujours être heureusement un auteur apprécié ?

J’ignore les études menées par les services commerciaux.

Je sais qu’à plusieurs reprises, un directeur littéraire m’a déclaré :

-       « Ah… c’est magnifique ! Nous avons énormément aimé… Nous vous le prenons, mais hélas, nous ne le vendrons pas », « nous ne saurons pas le vendre » ( ou encore : « nous en vendrons peu, mais nous sommes fiers de le publier ! » ).

Une fois sur deux, ces textes se sont très bien vendus !

S’il suffisait de faire une étude de marché pour concocter un best seller, ça se saurait !

 

 

Comment s’opère la collaboration avec votre éditeur Rageot au niveau de la correction des textes ?

      Un auteur libre, cela existe-t-il ?

La première liberté d’un auteur serait de ne pas se censurer lui-même, de n’avoir pas à l’esprit en écrivant telle phrase : « que va en penser, comment va l’interpréter l’éditeur, le lecteur ? »

Contrairement à beaucoup de gens, je  n’aime pas le mot liberté. Il ne veut rien dire, il est galvaudé.

Ma liberté, la liberté de chacun, ce sont les contraintes que je, que l’on se choisit.

Chez Rageot, Caroline ( Caroline Westberg, la directrice de Rageot… qui est aussi la petite-fille de ma première éditrice, Tatiana Rageot ! ) lit mes textes ( très vite… en général elle m’appelle le lendemain !).

Et, chez Rageot comme ailleurs, Caroline me dit souvent :

-       On adore. Mais si ton début était plus nerveux, plus sentimental, si la fin était moins triste ou moins ambiguë...

-       Le roman est long, certains passages trop littéraires, les dialogues pas assez enlevés. On aimerait un peu plus d’humour…

Caroline ajoute :

- Mais je te laisse toute liberté d’obéir ou pas !

Si je ne tiens pas ( assez ) compte de ses avis, il lui arrive de m’avouer :

-       Tel quel, on aura du mal à le vendre, le lecteur va être découragé, il ne va pas comprendre… 

Argument de poids qui sous-entend : « si tu veux que ton texte plaise et se vende, fais-moi confiance, mieux vaudrait faire ceci ou cela, etc. »

Chez Bayard, il m’est arrivé ( j’en ai hélas parlé… et je m’en suis mordu les doigts, il faut croire qu’y a des vérités qui ne sont pas bonnes à révéler au lecteur… ) de revoir cinq fois ma copie à la demande de la directrice littéraire.

Soyons honnête : il arrive – Dieu merci ! - que ses remarques soient pertinentes, et je la remercie pour son attention et  sa sagacité.

 

Avec Krystal Camprubi, qui est peintre et illustratrice, pour « Toi Lumière de ma nuit », il y a eu une véritable collaboration. Une sorte de ping-pong – pardon pour le terme – entre vous et elle ! Elle vous envoyait ses crayonnés vous lui renvoyiez vos textes… et ainsi de suite. Je suppose que cela est très jouissif dans le processus de création ?

Oui !

 
L’Atelier du Poisson Soluble a la réputation de beaucoup faire confiance à ses auteurs.

Quelle est la différence entre l’écriture d’un album et d’un roman ?

Avez-vous un genre préféré ?

Je préfère le roman… parce que je suis seul à créer ( dans un album, souvent, il faut songer à l’illustrateur, ce qui suppose, paradoxalement, ne pas tout dire, ne pas se perdre en descriptions puisqu’il aura toute liberté pour le faire ! ), seul maître du jeu.

D’autre part, dans le roman, on a la place, on peut donner libre mesure à son imaginaire, on a le droit de prendre son temps, de créer un gigantesque édifice dont on a le plan en tête depuis des années…

L’album, lui, ( comme la nouvelle ) est plus difficile à mettre en œuvre.

On n’a pas le droit à l’erreur, chaque mot doit faire mouche. La concision extrême est la règle et c’est parfois frustrant… sauf quand l’histoire s’y adapte !

Je n’ai donc pas de genre préféré.

J’ai une histoire à raconter et c’est toujours en fonction d’elle que je choisis le genre : roman, saga, récit historique, conte, SF, etc.

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 10:01

L’écriture est un exercice difficile : il est bon d’avoir un œil extérieur sur son travail.

 

L’auteur, pris qu’il est par son récit, peut penser que ce qu’il écrit est évident, clair pour le lecteur. Parfois, il n’en n’est rien ! Voilà pourquoi un œil extérieur est primordial.

 

L’écriture est un travail d’équipe entre l’auteur et le directeur littéraire ; celui-ci a un avis parfois aussi important que celui de l’écrivain, un avis de grande justesse. Il n'y aucune concurrence entre les l’éditeur et l’auteur car tous les deux cherchent à faire le meilleur livre possible !

Erik L’homme a une grande confiance en un homme, lui-même écrivain, directeur de collection chez Gallimard, Jean-Philippe Arrou-Vignod (photo ci-dessus). Il lui donne tous ses textes à lire avant de les envoyer à son éditeur.

 

Prenons l’exemple de « Phaenomen », le thriller fantastique d‘Erik L’Homme :

 

La structure du roman mise en place par l’écrivain fut volontairement compliquée puisqu’Erik aime faire appel à l’intelligence du lecteur. Un exercice toutefois périlleux qui a donné du souci à l’auteur lui-même.  Il a d’ailleurs avoué en avoir parfois «bavé !»


Chaque chapitre du premier tome comporte quatre éléments d’information, indépendants les uns des autres, mais formant un tout . Ainsi, chaque chapitre possède un titre en latin (traduit en français), un paragraphe en italique qui aborde l’intimité des personnages (ceux-ci font des confidences aux lecteurs sur leur propre vie, des éléments inconnus de leurs propres amis), le récit et à la fin de ce dernier un extrait de livre, d’article… Un exercice périlleux d’écriture !



A la lecture du manuscrit, Jean-Philippe Arrou-Vignod a alerté Erik L’Homme sur la nécessité d’introduire des « bulles d’air », des sortes de « respirations » notamment par des… dialogues, dans lesquels seraient récapitulées certains éléments de l’histoire. Une sorte de pause pendant laquelle un personne pose la question : « Bon, où en-t-on là ? » Ceci pour que le lecteur ne soit pas perdu en cours de route






Photos http://www.adbenreunion.com/Arrou%20vignod.jpg
http://auteurs.arald.org/photos/L%27Homme_erik.jpg

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 10:29



La série des Martine (Casterman) , un monde rassurant

            Martine offre aux enfants un univers proche de leur quotidien.

Dans les histoires, les adultes aiment et respectent les enfants, ils sont compréhensifs, bienveillants et courtois; les enfants ont entre eux des relations paisibles, basées sur l’estime et la solidarité.

Dans ce monde rassurant, il fait bon s’épanouir et vivre des aventures : Martine est sportive et intrépide, tout l’intéresse, et si elle ne craint pas d’affronter la mer ou la montagne, elle aime aussi jouer à la poupée et à la "petite maman". Inséparable de son chien Patapouf, Martine est sociable et entourée d’amis fidèles; nul ne sait comme elle préparer un anniversaire extraordinaire ou organiser une partie de théâtre pour animer un mercredi pluvieux.

 

Martine, un phénomène d'édition.


 
Le premier album "Martine à la ferme" publié par Casterman en 1954.


51 titres, 50 millions d'exemplaires. Rien que pour la langue française et avec les albums dérivés, il s'en vend actuellement plus d'un million par an.

-       Martine est présente sur tous les continents et dans toutes les langues (50 pays : elle s'appelle Anita, Tiny, Debbie, Maja, Marika…)

Martine à revêtu des apparences différentes: au fil des années, elle s'est adaptée à son époque.

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

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Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com