Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
  • Contact

Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

-------------------

   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

    321.JPG

« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

284.JPG

  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

  323        

Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

   336.JPG

 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

  287.JPG

En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

    ------------------------------------

 

 

A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

-------------------                                                      

A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

Archives

Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 11:59

 

 ·         Jean-Luc, l’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

 

Comme je te le disais précédemment, j’écris depuis l’âge de neuf ans, et quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais, sans hésiter, « écrivain » ou « dessinateur », qui est ma seconde passion. En tout cas il fallait que je crée et que je raconte des histoires.

 

Un élément déclencheur ? J’aimais lire, je lisais énormément, et très vite, j’ai eu envie de lire des histoires où mes amis, ma famille et moi même, étions les héros, et comme il n’y avait aucune chance pour qu’un écrivain s’intéresse à mon cas, il a bien fallu que je prenne le taureau par les cornes. J’ai donc attrapé un stylo, des feuilles, et je me suis mis à écrire… A quarante et un ans, maintenant, le virus ne m’a pas lâché.

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

 

Pour moi tout d’abord, car je suis la première personne à qui je raconte mes histoires, mais ceux à qui je les destine sont : ma femme, Stéphanie (à la fin du cinquième tome du Galoup je lui ai écrit que j’aurais pu résumer ce livre en trois mots « Je t’aime » et c’était vrai), pour mon fils, ma famille et mes amis, et enfin pour tous ceux qui se retrouveront dans ces pages et qu’elles feront rêver.

 

Bien sûr que j’écris pour être lu, nous écrivons tous pour être lu, comment prétendre le contraire ? Sinon pourquoi envoyer son livre chez un éditeur ? Si nous ne voulions pas être lus, nous brulerions nos livres une fois ceux ci terminés, ou nous les enfermerions dans un coffre pour que personne d’autre ne les lisent. Ou mieux encore, nous ne les écririons pas. Figer une histoire sur le papier c’est déjà un acte de transmission, une volonté de faire durer cette histoire, de la partager.

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

 

Non. J’écris mes histoires comme elles me viennent. Quand j’y trouve quelque chose d’intéressant, je le creuse et j’essaye de voir où ça me mène, de dégager le fossile de la roche, comme dirait Stephen King. Mais jamais je ne me suis demandé « Est-ce que ça plaira à untelle ou unetelle ? » ou « A qui ça s’adresse ? » Quand j’écris une histoire, je ne me pose aucune limite, aucune contrainte, ni la question de savoir si c’est dans l’air du temps ou vendeur. Pour moi, se poser ce genre de questions est le meilleur moyen de faire quelque chose d’insipide et sans saveur. J’ai déjà vu, au cinéma, ce que cette logique poussée à l’extrême engendrait comme progéniture… Je me souviens de quelques nanars redoutables…

 

·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

 

De mes lectures tout d’abord, des milliers de livres que j’ai lu, des films que j’ai vus. Tout ça fermente, au fond de mon crâne, en une alchimie dont je n’ai pas conscience, et, parfois des années plus tard, engendre de surprenants surgeons…

 

Je ne me rappelle plus quel auteur très célèbre disait, quant on lui demandait ce qu’il fallait faire pour devenir écrivain : « Lire, lire, lire… » Et c’est vrai. Il faut de la matière première à mettre dans la chaudière pour la faire brûler. Comme pour le dessin ou la peinture, on commence par ingurgiter, on copie ses modèles, puis on s’émancipe, quand on a fini de les digérer. Mais je ne pense pas qu’on puisse venir à l’écriture si on n’a jamais lu.

 

En ce qui concerne mon inspiration, et bien elle me vient de tout ce qui m’entoure, des lieux que je hante, des gens que je fréquente, qui sont, pour moi, une source inépuisable d’inspiration. Nous avons tous les acteurs de nos livres autour de nous. On cherche un personnage de gueulard sympathique ? On a tous un tonton un peu fort en gueule qui passe les repas de famille à brailler à en faire tomber les oreilles des autres. On a besoin d’un méchant ? On a tous connu des sales types qui nous ont empoisonnés la vie… Et qui croyez-vous qui va se faire bouffer par le monstre quand on aura besoin d’une victime pour faire peur à tout le monde ? Certains de ceux qui m’ennuyaient à l’école, quand j’étais gosse, n’ont jamais su le sort que je leur réservais dans mes livres, et même encore…

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 11:55

 

  

·         Jack, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

Pas de problème.

 

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

 

Je passe de l'un à l'autre.

 

 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

 

Facile, dans un premier temps, difficile d'autres fois.

 

 

·         Comment définirais-tu ton style ?

 

Je ne crois, hélas, pas avoir de style. Il m'arrive d'être inspiré, l'espace d'une phrase, d'un épisode. Mais on ne peut reconnaître du "Chaboud".

 

 

·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 

 La deuxième question ne concerne que des "producteurs d'écriture".

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

 

Je ne sais pas.

 

 

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 

Il n'y a pas d'écrivain sans amour du mot Oui, le vocabulaire est important, je suis horrifié par l'ignorance de nombre d'auteurs.

 

 

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

Oui, particulièrement en jeunesse, on ne peut écrire comme Proust (longueur des phrases, mais aussi des descriptions...). Je n'ai jamais lu de livres de Pierre Bottero, mais l'idée me paraît curieuse au plan littéraire.

 

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

 

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Tout dépend du sujet, s'il le faut, je fais un vrai travail documentaire.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 09:25

Ecrire, pour moi, c'est d'abord "écrire dans sa tête", comme disent les enfants. Je veux dire construire un récit qui peut s'apparenter à un film virtuel (imaginer ne fait-il pas référence à images ?).

Il m'arrive, en jeunesse, c'est-à-dire pour des textes relativement courts (moins de 200 000 signes), de ne pas rédiger de plan. Mais je l'ai d'une façon très précise en tête et, au moment où j'écris le premier mot, je sais comment le récit se tricotera et comment il finira. Au moment où j'écris le premier mot du chapitre 1, le sort de chaque protagoniste est défini.  Cette période de gestation du récit dans sa tête, avec ses coups d'accélérateur et ses ralentissements, ses impasses et ses retours en arrière, ses plongeons dans le fossé ou ses sorties de route, ne sont pas, pour moi, affaire de mots mais bien davantage affaire d'images. La construction mentale de l'histoire, c'est un peu prendre sa voiture pour aller à St Benoît sur Foussarde sans carte, sans GPS et sans savoir dans quelle région se trouve ce village. C'est ce qui me fait dire que j'écris beaucoup en plantant mes salades ou en allant acheter mon pain. C'est aussi ce qui irrite parfois l'entourage quand cette gestation se poursuit y compris pendant les repas ou au cours d'une partie de cartes. Le "à table" t'oblige évidemment à ne plus aligner de mots sur ton écran, mais j'imagine que tu restes dans ton histoire, ce qui, dans mon cas motive des réflexions du genre "tu ne m'écoutes pas !" de la part de ma femme entre les carottes râpées et le bifteck.  

Plus généralement, après une période "d'écriture dans la tête" qui peut être fort longue, je rédige un synopsis très détaillé. Enfin, dans mon fonctionnement, la partie rédaction ressemble souvent à la couche de finition. Avec les années, j'ai observé que mes pratiques changent. Il y a 25 ans, je rédigeais un premier jet à toute vitesse et je passais énormément de temps à le corriger. Aujourd'hui, je fais toujours la même gymnastique et autant de corrections mais, avant de coucher une phrase sur le papier ou sur l'écran, je la ressasse plein de fois dans ma tête et ce travail de brouillons mentaux successifs apparaît moins dans la première mouture écrite puisque la phrase rédigée est l'aboutissement de plusieurs tentatives.

 
Djian explique qu'il corrige très peu. Son premier jet est pratiquement la version définitive. Est-ce un génie ? Non. Il ne faut pas s'y méprendre, ce premier jet rédigé est en fait, le résultat de multiples tentatives, de ratures et de ré-écritures successives que personne ne peut percevoir de l'extérieur parce qu'elles sont mentales.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 09:09

 

 

·         Jean-Luc, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

 

Parce que c’est pour moi une nécessité. J’ai besoin d’écrire comme de respirer, si je n’écris pas de deux ou trois semaines je deviens intenable, comme une marmite sur le point d’exploser.

 

Je ne sais pas comment l’expliquer. J’ai des histoires et des personnages qui attendent, dans ma tête, de sortir. Les histoires tournent, sans cesse, comme les rubik’s cubes de mon enfance, en attendant de s’emboîter comme il faut. Je joue donc avec elles, je tourne les faces, je les manipule, jusqu’à trouver la bonne combinaison, jusqu’au moment ou un problème qui demeurait insoluble jusqu’ici finit par s’emboîter et m’apporter la solution. Alors je sais que l’histoire est prête. Je me mets alors à mon clavier et c’est reparti pour six mois ou un an…

 

·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

 

Un célèbre écrivain américain dont j’ai oublié le nom disait cette chose magnifique quand on lui demandait ce qui qualifiait un écrivain : « Un écrivain écrit. »

 

Pour moi, c’est aimer raconter des histoires, en premier à soi même, puis aux autres, bien sûr, car nos histoires n’existent que par le regard et le cœur des autres.

 

Je crois que Paul Valery disait que les romans sont des vampires de papier attendant les lecteurs qui leur prêteront vie. J’aime bien cette image. Quand j’étais jeune, j’imaginais les livres volant comme des chauves souris dans le petit bruit sec de leurs pages agitées dans la pénombre feutrée des bibliothèques, attendant un pauvre lecteur innocent pour s’abattre sur lui.

 

Ce qui fait un écrivain, à mon avis, c’est qu’il ne pourrait pas s’arrêter d’écrire, même si l’écriture devenait un crime et qu’on lui interdisait.

 

Pour ma part, j’ai besoin d’écrire, je ne peux m’en passer, si j’arrête trop longtemps, je ne me sens pas bien.

 

Ecrire c’est une catharsis, une manière de s’apprivoiser, de se dompter, de se connaître, de se comprendre, et à travers soi l’humanité, de s’interroger, de se remettre en question d’apprendre le monde et de s’ouvrir aux autres

 

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

 

Pour moi c’est complètement extra-terrestre. L’écriture ne se met pas en équation. Quand j’étais enseignant j’ai toujours été très amusé par « Les cinq étapes du récit ». Cette manière de mettre l’écriture en formule… Ca me fait toujours un peu penser au cercle des poètes disparus, quand M. Keating fait arracher la première page du livre ou un sinistre inconnu décompose la poésie en équation.

 

Comme aurait dit Desproges, je me définis comme un écrivain dégagé, loin de tout courant politique.

 

 S’il y a une chose récurrente dans mon œuvre, pour laquelle je milite, au-delà de tout, c’est la liberté et l’égalité des hommes et des femmes et l’opposition à toute forme d’oppression ou d’aliénation.

 

·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

 

Très modestement, un conteur d’histoires.

 

Source : http://www.ilaca.info/2010/02/16/louis-le-galoup-le-maitre-des-tours-de-merle/

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 10:10

      

"Ecrire, c''est en général une belle aventure et ce qui compte tout autant que le résultat final pour l'auteur, c'est le temps du voyage."

 

Roger Judenne

 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 10:34

Jack, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

 

      Pour moi, c'est quelque chose de très, très difficile à expliquer, presque de l'ordre de l'indicible, en tout cas d'un intime profondément enfoui. Aux jeunes que je rencontre, je réponds par une pirouette. J'ai un parcours assez particulier : manager dans le pétrole américain, si, à 30 ans, on m'avait dit que je serai écrivain un jour, j'aurais hurlé de rire. Ecrire et avoir des responsabilités pétrolière, quand, peu à peu, le  besoin d'écrire est né, puis m'a submergé, j'ai quitté mon job, avec des conséquences économiques et sociales importantes.   Ecrire, c'est donc pour moi répondre à une irrépressible pulsion venue de mon magma, donc à la fois une affaire intérieure traduite par une capacité particulière, l'écriture. C'est aussi l'expression  d'un bonheur, d'une douleur, d'une vanité. 
 

·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

 

Etre écrivain, c'est ne pas tricher, ne pas être un producteur de l'écrit, suivre sa voie, accepter le regard des autres sur son écriture, c'est aussi avoir le courage de n'être qu'écrivain socio-professionnellement (statut agessa). 

Ecrire, je l'ai développé ci-dessus.

  

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

 

Un de mes amis, médecin et afghan, Khaled Hosseini, best seller mondial  (Les cerfs-volants de Kaboul), est issu d'une "writing school", son  exemple n'est pas bon, car, non anglophone, il a été y apprendre la maitrise de l'écriture en langue anglaise. Beaucoup d'écrivains américains ont fait ce chemin, mais peut-être est ce dû au fait qu'ils viennent d'horizons différents, pas forcément littéraire. La plupart des écrivains en France sont des lettrés, avec une dominante d'enseignants. En ce qui me concerne, je ne vois pas ce qu'aurait pu m'apporter et ce que m'apporterais une école d'écriture : elle ne peut donner ni le talent ni le style. Des conseils pour les débutants sans doute, entre autre comment ne pas mélanger les genres, et surtout se guider dans la jungle de l'édition.

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 10:32

 ·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

 

J’ai été le premier éditeur d'Arthur (après sa première tentative ratée), il est l'exemple d'un auteur que j'ai vu formidablement progresser Non seulement il est capable d'explorer l'imaginaire au sens propre et figuré, car lorsqu'il pénètre dans les territoires du fantastique ou de la fantasy, certains de ses héros visitent des mondes imaginaires.


Comme lui, dans le domaine jeunesse, je me représente comme un visiteur des genres du "grand imaginaire", mais dans d'autres types d'ouvrage, je reviens dans un réalisme terrestre.

 

·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

 

La réponse figure ci-dessus. Je cherche encore s'il y a eu un mécanisme déclencheur. Je dirai que, par la passion constante et précoce de la lecture, par la capacité d'évasion du réel, j'étais prêt. Philippe Delerm écrit actuellement un ouvrage sur "en quoi était-il écrivain quand il n'était pas écrivain", il y aura peut-être un élément de réponse pour moi aussi.

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

 

Je ne suis pas comme Kafka, j'écris pour être lu, j'ai besoin d'une existence de ce que j'écris. Comme je l'ai dit, j'écris pour des publics, et différents : enfants, adolescents, adultes lettrés, adultes. Mes 8 ouvrages sur la Franc-maçonnerie, destinés à des non maçons, sont tous des commandes.

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

 

La rencontre avec de bons éditeurs, au sens littéraire, m'a beaucoup apporté, c'est une violence salvatrice, je rencontre, en tant qu'éditeur, beaucoup d'auteurs sans talent, qui refusent la remise en cause de leurs écrits. C'est donc au niveau de l'écriture que l'on m'a influencé, mais pas dans mes choix d'écriture, ce qui est ma faiblesse car je suis un auteur "explosé" entre ses tentations.

 

 

·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

 

D'abord l'imagination ne fait pas l'auteur, je reçois tant de manuscrits à l'imagination débordante, mais sans écriture, sans écriture, sans remise en cause des influences. Philippe Delerm (encore lui, c'est un ami), n'a guère d'imagination, mais un grand talent pour traduire le quotidien, la mémoire, par son style.

L'imagination a certainement une origine dans un coin de notre cerveau non exploré par les neurologues, mais elle repose aussi sur la mémoire, la sensibilité, le regard et les influences (livres, cinéma, peinture et toutes formes de création).

 

Je m'inspire souvent d'un puzzle qui contient : des souvenirs de vie, de voyages,  d'oeuvres de diverses formes de création, de ce "nowhere" dans mon cerveau, et du mixage de ces éléments.

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 10:30

 

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

 

De moins en moins de plan, de moins en moins d'écriture préalable à la main. Mais très souvent, je stocke des idées, des synopsis, des notes... qui peuvent dormir des mois et même de longues années. En fait, ces histoires sont également stockées dans ma mémoire et y poursuivent une vie autonome, pour ressurgir, ou disparaître.

  

·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

 

Mon meilleur créneau est 14 à 20 heures. Ordinateur maintenant.

As-t besoin d’isolement ?

 

Oui, mais pas dans un lieu précis.

 

          Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

 

En tant qu'éditeur, je déconseille la lecture par des proches, combien de fois ai-je reçu des lettres du genre "ce manuscrit a été lu autour de moi" sous-entendu "par des lettrés aussi valables que vous, il ne vous reste plus qu'à m'éditer". Autrefois, il m'arrivait de lire mes manuscrits pour les petits à mes enfants. Aujourd'hui, il m'arrive de lire, pour des raisons précises, un épisode particulier, mais jamais l'ouvrage. Mon premier lecteur, c'est l'éditeur, seul compétent pour juger mon texte.

  

·         Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

 

Je publie en 2011 mon premier roman fantastique pour adulte, ça me taraudait. Comme j'ai visité beaucoup de pistes littéraires, je ne vois pas ce qui me manque, ou plutôt si : des ouvrages très difficiles à publier car jouant sur écriture et image par exemple.

  

·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

 

Déjà fait en jeunesse avec Alain Surget, ça c'est très bien passé. J'ai aussi coordonné deux recueils de nouvelles de 8 auteurs en adulte déclinant un même thème (un objet/un souvenir, un lieu/un souvenir).

  

·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

 

Après avoir quitté le pétrole, je n'ai plus connu le salariat, j'ai connu une courte période de transition (presse, communication...) , mais j'ai pu très vite vivre uniquement du droit d'auteur, du fait de mes directions de collections.

 

·         Qualités et défauts de l’Homme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

 

Je ne peux répondre de mes qualités et défaut, je suis un  vaniteux tempéré, mais pas un égotiste.

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 14:20

    "Je n’écris pas pour la jeunesse, je n’écris pas pour les adultes mais pour des coeurs jeunes. Il n’y a pas d’âges pour avoir un coeur jeune."

Anne Robillard

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 10:29

·         Quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

Toutes. Chacune.

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…
 

Plutôt “je”, mon empathie naturelle me porte à m’identifier, mais je passe aussi souvent par “il”, et avec plaisir...


·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?


Je fais beaucoup de brouillons. Notes. Puis “monstres” rédigés que je ne laisserais lire à personne au monde car ils sont terribles. Ensuite, c’est comme de la sculpture, je reprends, taille, peaufine, polit. Je tape et imprime assez tard. Puis relecture et ratures à la main sur tapuscrit. Ca me semble assez laborieux, non ? Quand je boucle deux pages satisfaisantes par jour, je suis contente.

·         Comment définirais-tu ton style ?


Vif , proche, volontiers ironique, et j’espère un peu spirituel.

·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?


Ce n’est pas régulier, je dirais moitié recherches, moitié écriture. J’écris... Je ne sais pas au juste, bon an mal an entre 6 et 10 livres ?

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?


La dernière phase de l’écriture. Quand je sais que mon histoire ne peut plus m’échapper et que je ne fais qu’améliorer (du moins c’est dont je me persuade !)

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?


Oui, mais adapater le niveau de voca à l’âge visé l’est encore davantage !

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.


Non. Je n’y fais pas attention. Sauf si c’est une contrainte d’écriture demandée par l’éditeur/collection en fonction de l’âge visé.

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ? 

 
Quand elle a du nerf. Quand elle sonne.

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Non. Je déteste m’encombrer. Je n’en utilise qu’en cas de nécessité absolue.


 

Partager cet article
Repost0

POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
--------------------------- 

    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
  ---------------------------

  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

  24.JPG54.JPG

Photo-034.jpg

  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

 119.JPG

Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

 ------------------------------------------------------------

 

    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
     

... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

  -----------------

Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com