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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 11:11

   Susie, la littérature c’est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature

 

C’est l’art de raconter une histoire.

 

·         Qu’est-ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ?

 

 Bof ! Le temps va nous le dire !

 

·         Faut-il lire les classiques ? Pourquoi ?

 

Souvent je me sens coupable parce que mes livres plus simples empêchent peut-être les enfants de lire les classiques. Dickens ? Pourquoi le lire ? C’est tout simplement grandiose !

Photo : http://www.m-e-l.fr/Susie%20Morgenstern,180

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 20:46
· La littérature c’est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature…
Une bonne histoire racontée dans une langue exigeante.

· Qu’est-ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ?
Un bon roman pour la jeunesse doit pouvoir être lu et apprécié aussi bien par les jeunes que par les moins jeunes.
J’ai beaucoup de mal avec les étiquettes, les cases, les catégories… “Littérature jeunesse”, “littérature vieillesse”, tout ceci est un peu ridicule : il y a les bons et les mauvais livres, point !

· Faut-il lire les classiques ? Pourquoi ?
Oui, bien sûr ! Ce sont Maupassant, Balzac, Zola, Dumas, Giono, Aragon, Melville, Dickens et les autres qui m’ont appris à écrire !
Aujourd’hui encore, ils nourrissent mon écriture, je m’y replonge régulièrement avec délice, partant du principe qu’une piqûre de rappel ne peut jamais nuire…
Mais j’ai envie de dire qu’aujourd’hui, les ados ont peut-être plus de mal à aborder directement les classiques. Mettre Les Chouans entre les mains d’élèves de quatrième est un moyen efficace de les dégoûter à vie de la lecture, n’en déplaise au gouvernement actuel ! C’est pourquoi je me pose en ardent défenseur de la littérature jeunesse, car il n’est plus à prouver que c’est grâce à son incomparable richesse et à sa grande variété qu’aujourd’hui chaque jeune lecteur peut trouver le type de roman qu’il aime et ainsi prendre goût à la lecture, ce qui l’amènera ensuite à aller à la découverte des “classiques”…

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 17:56
Le point de vue d'Evelyne Brisou- Pellen :

1)  Il y a un risque à trop scolariser la littérature jeunesse en étudiant les oeuvres en classe ?

Le problème de l’école, c'est que, dès qu'ils rentrent en 6è, les enfants ont l'impression qu'ils n’ont plus le droit de lire ce qui les intéresse.
Le "vrai", le "bon", c'est une littérature d’autrefois, éloignée de leurs préoccupations, de leur langage, des textes auxquels "on ne comprend rien si le prof ne nous explique pas", disent-ils.

Je ne veux pas lancer le débat sur les classiques et les raisons profondes qui les maintiennent dans les programmes. Ce dont d’excellents textes, évidemment. Mais pour de très bons lecteurs. Les professeurs ont toujours vécu au milieu d’eux, ils leur sont familiers, certains ne perçoivent donc plus qu’il s’agit pour les enfants d’une langue étrangère (le langage classique est à l’élève ce que le langage informatique est au professeur.) Heureusement, beaucoup sont conscients de cette fracture, et tentent autre chose.

Car, soyons sérieux : combien d’adultes, aujourd’hui, auraient envie de lire ce que le collège donne à leurs enfants ?

·          des classiques permet de partager la culture qui est celle de nos parents, de nos grands-parents... C'est de la lecture-culture.

·         Malheureusement, elle ne peut pas donner le goût de la lecture, elle risque même de le détruire. Il est donc très important d’initier parallèlement à la lecture-plaisir.

 

2)    Est-ce que ça va scolariser la littérature jeunesse ? ...

 

Par "scolariser", vous entendez : "associer à l’ennui" ? (rires) J’espère qu’au contraire, cela peut réconcilier l’élève avec l’école.

Il est possible qu’introduire dans les classes ce que les enfants s’approprient en dehors puisse nuire au plaisir, mais tout ce que j’ai vu jusqu’ici me prouve le contraire. D’abord parce que les non-lecteurs ont ainsi l’occasion de découvrir quelque chose qu’ils n’auraient jamais personnellement abordé, et que les vrais lecteurs sont confortés dans leur plaisir par l’approbation du professeur.

Ce qui me donne le plus de joie, c'est d’entendre un enfant me dire : "avant, je n’aimais pas lire, mais maintenant..."

Il me semble qu’une des principales raisons de la désaffection pour la lecture en 4è-3è, tient à l’attitude de l’école. Les programmes scolaires donnent à penser que le bon livre c'est Balzac, Molière, Racine... Ça décourage les lecteurs.

Maintenant, de quelle façon l’étudier ? Je serais plutôt pour ne pas trop décortiquer. Peut-être juste un petit passage de-ci de-là pour cerner le fonctionnement de la langue, mais une lecture cursive me semble suffisante. À partir de mes romans, les enseignants procèdent souvent à une extrapolation : les élèves se lancent à leur tour dans la documentation en fouillant un des points que j’aborde, se penchent sur l’éducation au début du XVIIIe, ou sur la vie dans le désert, réalisent un pendentif à leur nom en hiéroglyphes, apprennent des chants médiévaux, construisent des villages gaulois, recherchent les légendes de leur région, imaginent une suite à Prisonnière des Mongols, remettent en scène Garin dans leur propre ville vers les années 1355 etc...

 

 Bibliographie :

La scolarisation de la littérature de jeunesse
sous la direction de P.-M. Beaude, A. Petitjean et J.-M. Privat.
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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 20:53

Evelyne Brisou-Pellen connait ce qui "marche" actuellement, mais se refuse à l’écrire. Son travail est la création, pas de se jeter dans les créneaux qui "fonctionnent". C'est au point que lorsqu’un auteur lui dit qu’il travaille sur un sujet qu’elle envisageait d’aborder elle-même, elle y renonce aussitôt.

Cela ne signifie pas que les auteurs qui écrivent dans une veine "sûre" le fassent par opportunisme. Chacun a ses thèmes préférés et son monde intérieur. Il peut se trouver que ce qu’on aime écrire devienne soudain, par hasard, "à la mode".

En ce qui concerne les thèmes abordés, elle avoue s’’inquiète de la mise en scène des "problèmes" des jeunes d’aujourd’hui. Comme toutes les difficultés ordinaires ont déjà été traitées, on va de plus en plus loin ... Elle dit ne savoir si cela aide certains lecteurs à résoudre leurs problèmes, mais cela grossit à la loupe une frange négative du monde, qui tire vers le bas. Ella avoue aimer ce qui tire vers le haut. Mais bien sûr, chacun voit le monde  par le bout de sa lorgnette.

Pour ce qui est de l’édition, il se passe beaucoup de choses actuellement dans la littérature de jeunesse. Le livre devient un objet de consommation, les maisons d'édition sont de plus en plus gouvernées par leur comptable et, malheureusement, elles ne gagnent pas forcément leur vie avec les meilleurs textes de leur catalogue, mais avec des textes "qui marchent"...

Par exemple, après la fortune faite pas l'��diteur de la collection "Chair de Poule", beaucoup d’autres ont voulu occuper le marché. Il y a une espèce de course en avant, on cherche les créneaux porteurs, on change les couvertures, les collections. Les éditeurs sont pris entre deux feux : publier des séries qui marchent, même si elles sont médiocres, ou continuer leur recherche de qualité et d’originalité. Ils essaient le plus souvent de mener les deux de front. Publier des textes qui se vendront bien et rapidement (pour l’instant) leur permet aussi d’éditer du meilleur, moins clinquant mais qui fera son chemin par le bouche-à-oreille et tiendra plus longtemps.

Parenthèse : les jeunes lecteurs sont moins touchés que les adultes par l’originalité, car leur culture est beaucoup moins vaste. Ils peuvent trouver "super" une aventure archi convenue, simplement parce que c'est la première fois qu’ils en lisent une de ce type.

En gros, on sait ce qui est sans risque. Par exemple, il y a des mots porteurs dans les titres (Mystère, Secret, Fantômec...) Si Evelyne Brisou-Pellen écrit un texte dont le titre porte le nom d’une classe, elle en vendra  beaucoup, car les enfants ont besoin de ce sentiment d’appartenance à un univers et, surtout, leurs parents veulent absolument qu’ils s’y intègrent et s’y reconnaissent. La classe charnière est la sixième. Les parents se précipitent sur un titre avec "sixième" pour préparer leur enfant et soulager leur propre angoisse.

La littérature de jeunesse, comme la littérature d'adultes, n'est pas une entité, il y a des branches différentes avec des choix différents d’éditeurs. On y retrouve de la même façon l’équivalent de Harlequin et de la Blanche. A chacun de choisir.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 10:16


L’édition est guidée par les valeurs de son temps.

-       Jusque dans les années 1970, la vision éducative prime dans l’édition pour la jeunesse.


Exemple : la série d’albums «Martine» (années 50).

Chaque bêtise lui fait prendre conscience de sa faute, elle énonce elle-même la morale en se promettant de ne plus recommencer.



-      
Années 60 : la contestation modifie cette vision. On veut « offrir « » le monde aux enfants : leur capacité d’ouverture d’esprit est prise en compte.

Observation de l’environnement social de l’enfant souvent.

-       Années 90 et aujourd’hui : le courant de pensée éducatif et moralisateur reprend le dessus.

           De plus est apparue l’inquiétude parentale.

Savoir lire est devenu une injonction très forte. Question des parents qui influence la production de littérature jeunesse : «Que peuvent-ils lire pour faire des progrès à l’école ?».

Photo : http://www.uopc.eu/images/rabier.gif

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 11:09

La littérature c’est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature…


Je ne sais pas.

L’expérience de nombreux stages de formation destinés à des enseignants ayant fait des études de lettres m’a appris que nombre d’entre eux considéraient comme littéraires des textes plus ou moins anciens, appartenant au patrimoine, que le temps avaient filtré et qui étaient estampillés « littéraires » dans les manuels scolaires ou une autorité savante. Mis devant des textes inconnus, ils sont bien embarrassés pour se prononcer.

Dans ce cas, aucun texte récent ne serait littéraire puisque le temps ne l’a encore filtré.

 

Christian Grenier avait imaginé un petit test. J’ai repris l’idée et fabriqué le jeu que je te joins (voir dans le sommaire, rubrique jeu). Je l’ai beaucoup utilisé avec des profs en formation. Si tu veux te fâcher avec un agrégé de lettres qui parle de  littérature jeunesse en terme de « littérature de divertissement » (j’y ai eu droit), passe-le-lui. Les questions peuvent varier : Jeunesse ou adultes ? Littéraire ou sans intérêt ?

 

J’ai une approche simple, voire simpliste de la question : pour moi, un texte n’est pas littéraire en soi, mais par rapport aux lecteurs. Quand un texte se prête à plusieurs interprétations possibles et que sa lecture oblige le lecteur à se positionner en acteur, à participer à la construction de l’histoire, alors ce texte devient un texte littéraire.

Même si j’aime beaucoup Colette, je ne m’attache pas à la seule surface et ne qualifie pas forcément de littéraire un texte à l’écriture ciselée, esthétiquement belle et harmonieuse. Il faut qu’il y ait des possibilités d’interprétations de la part du lecteur.

 

Qu’est-ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ? Qu’est-ce qu’un auteur jeunesse ?


J’écris aussi des romans adultes et je ne perçois pas de différences fondamentales.

Bien sûr, quand on s’adresse à des lecteurs jeunes, on ne peut pas utiliser tous les ressorts (la nostalgie, par exemple). On ne s’interdit aucun sujet, mais on évite de les exploiter sous certains angles. On fuit certaines images ou formulations parce que l’auteur jeunesse a bien conscience de participer à la construction d’un futur homme (et là, c’est selon l’image que chaque auteur a des objectifs de l’éducation).


Voir à nouveau le jeu proposé (voir dans le sommaire, la rubrique jeu). Là encore, c’est parfois l’aspect matériel du livre, le nom de l’éditeur ou la collection dans laquelle il est publié qui permet de le classer. Combien de textes ados ne seraient pas identifiés jeunesse si la présentation était différente ?

 

 

 

 

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 11:26


"La plupart du temps les écrivains dits pour la jeunesse prennent un héros jeune. Le héros jeune entraîne un style qui est celui de sa jeunesse, de son époque, ce qui mène une écriture de sa pensée et de son ressenti. Donc le lecteur va penser ou ressentir comme le héros. La preuve c’est que des livres comme Le Grand Maulnes ou L’Appel de la Forêt peuvent être lus par des jeunes, de même un auteur comme Mark Twain. Les écrivains jeunesse partent de leur héros, le suivent, expriment sa personnalité, ses émotions, ses révoltes avec une écriture de grande qualité, ils font donc de la littérature…"
                  Rolande Causse

MAIS
tous les auteurs jeunesse n'ont pas de héros... jeunes ! Ainsi, Chrisitan Grenier a un personnage qui se nomme Logicielle, lieutenant de police, qui a 25 ans et sa série marche très, très bien. Béatrice Bottet se bat contre son éditeur pour qu'on ne rajeunisse pas ses personnages...

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 14:38

Quelques mots de l'écrivain, Mireille Disdero.

Mireille-Disdero par Antoine
L’idée de proposer des débuts de romans pour « détecter » ou distinguer l’écriture jeunesse de l’écriture adulte (de fiction) est judicieuse car, franchement, la limite s’avère infime… inexistante, même. Voir dans le sommaire, la rubrique "jeu".


Elle ne tient sans doute ni au style, ni au niveau de langue. Je pense que plus tôt on habitue les enfants et les ados à un vrai style, à une « plume » travaillée (voire poétique) et à un lexique vaste et soutenu… et au mieux c’est, pour eux, pour tous.

Enfin, c’est mon petit point de vue sur la question… je parie sur l’intelligence des jeunes lecteurs. Je parie aussi sur la littérature jeunesse qui EST la littérature, à part entière. Ce n'est pas un sous-genre, ni une réduction ou une « version expurgée » de l’écriture. Selon moi, tu lances ici, avec ce jeu, un grand et vrai sujet de débat… et de société.

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 15:28



L’introduction de la littérature jeunesse dans les classes permet de donner à lire aux enfants des ouvrages... actuels.

-       De comprendre la société qui les entoure,

-       De lire des thèmes qui les touchent, qui leur parlent…

-       D’avoir parfois des réponses à leurs préoccupations (voir l’anecdote sur la page d’accueil de ce blog pour ce qui concerne « Le loup à la voix de miel » de Marc Séassau)

-       De s’approprier des contenus culturels plus facilement

-       De rencontrer des auteurs... vivants qui vont démythifier le livre et donner envie de lire par leur enthousiasme.

Par contre, à partir du moment où on scolarise une œuvre, celle-ci risque d’ être détournée de sa fonction imaginaire-loisir-identitaire ou de son intérêt littéraire.

-       Combien de générations ont été dégouttées de Balzac ou de Flaubert par l’apprentissage scolaire ?

 

-        Quand on parle d’un roman en classe, on le socialise, alors que souvent le roman touche à… l’intime.

Rappelons-nous les 10 droits des lecteurs de Daniel Pennac !

Jean-Claude Mourlevat est devenu un auteur… « scolaire. »

-       « La rivière à l’envers » : un texte magnifique, très poétique et très émouvant.

Si on la mis en valeur, le risque est de le faire sortir du champ de la lecture plaisir ! C’est une possibilité qu’il ne faut pas négliger mais… je ne m’en suis jamais aperçu à ce jour. «Et « l’enfant océan » est toujours autant apprécié  par les enfants !

En même temps :

En classe, les élèves observent les formes narratives, la fonction d’une ellipse, comprennent les effets de style, le ton induit par le choix du locuteur…

Ce qu’il faut faire : prendre en classe un roman sans intérêt, le décortiquer (si cela est possible)…

PUIS savourer les textes forts !

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 11:57

Les oeuvres classiques ont défié les siècles. Pourtant, leurs propos sont loin des préoccupations des jeunes d'aujourd'hui.

Comment faciliter la rencontre ?

Décalage.

Molière plaît toujours aux collégiens. Même si la lange a vieilli, la forme théâtrale facilite la compréhension. Le ton suffit.  

Si les élèves de 6e se montrent en majorité dociles, en revanche, en 4e, la tendance s'inverse. L’auteur classique devient ennuyeux, il fait référence à un vocabulaire, une société… bien trop lointains, un passé qui ne leur « parle » pas…

Accessibilité.

L’éditeur Gallimard, propose dans la collection « Textes classiques », des clefs historiques et biographiques, des traductions récentes et accessibles, adaptées au jeune lecteur. Mais de lui même, sans le professeur qui va faire lire et étudier l’œuvre, l’ado ne va pas vers ce texte.

Un événement rarissime a eu lieu cette semaine au CDI de notre collège : un élève (un très bon élève) de 4ème m’a demandé si j’avais « Le rouge et le noir » de Stendhal, après en avoir lu des extraits avec son professeur de français ! Il l’a lu dans un canapé pendant une heure et l’a emprunté…

Humains.

Jean-Philippe Arrou-Vignod, directeur de collection, pense que descendre les grands écrivains de leur piédestal permet de les rendre plus sympathiques.

La collection Medium document (L'école des loisirs) propose une courte et passionnante biographie, de Molière qui ne s’est pas fait en un jour !.

Catherine Meurisse, dans « Mes hommes de lettres » (Sarbacane), raconte la littérature en dessins. Les grands écrivains apparaissent avec leurs défauts, leurs jalousies... ils font même sourire !

Partage.

Les programmes de français permettent aux parents de (re)découvrir les classiques. Bien sûr, tous ne pourront ou ne le voudront pas mais l’occasion est belle de « partager une lecture »avec son enfant !  Avec la liberté de les critiquer à la maison sans craindre le regard de l’enseignant.

Les adaptations à la télé ou au cinéma ne sont pas à négliger non plus. Elles aident à accéder à cette fameuse culture commune.

 

Complémentarité Littérature jeunesse - Classiques.

Les nouveaux programmes privilégient surtout les oeuvres classiques.

-       Va-t-on donner envie de lire à tous les enfants, au niveau si hétérogène, qui « peuplent » le collège ? 

-       Les livres ne risquent-ils pas d’être perçus que comme un truc mort, vieux et dépassé ?

« La littérature jeunesse contemporaine est une littérature vivante qui parle de notre époque. Il ne faut pas l'opposer à la littérature classique mais les mixer », insiste Jean-Philippe Arroud-Vignod, lui-même auteur de livres jeunesse. Des passerelles sont possibles. Et les auteurs contemporains, nourris de grands écrivains sont les classiques de demain. »

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

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Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com