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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 10:49

L’histoire :

Lorsque Chadi Medawar arrive en France avec ses parents et son garde du corps, il se heurte d'emblée à l'hostilité de ses camarades de collège. Ce jeune Libanais surdoué aux cheveux teints en rouge et à l'étrange accoutrement dérange autant qu'il inquiète. Nul ne semble soupçonner l'ampleur de ses dons, sauf Erwan qui deviendra son ami. Chadi ne lui ouvrira pas seulement son coeur, mais aussi les grilles du château de This où il habite avec Lamita et Bachir. C'est dans les profondeurs du parc attenant à cette vaste demeure que Chadi découvrira une étrange serre abandonnée où les deux garçons accompliront ensemble le plus étonnant des prodiges...

Thème :

Fantastique / adolescent surdoué / Utopie / Humanisme / invention / transmission des connaissances / Secret

Commentaire :

Voici un roman d’Eric Boisset qui m’a beaucoup surpris ! Je trouve d’ailleurs très bien d’être dérouté par un auteur que l’on connaît. Eric Boisset m’a entraîné « ailleurs », dans un autre part bien différent de ce que je connaissais de lui. « L’étincelle d’or » est donc différent de ce qu’Eric Boisset nous a habitués à lire de lui. Si j’ai été  dérouté, je dois avouer que cela a aiguisé ma curiosité. Le registre d’écriture est  sombre, le conflit libanais, le problème des banlieues, la violence et à la drogue.... sont la toile de fond d’une histoire dans laquelle on suit avec intérêt deux grands ados, Chadi et Erwan, que tout oppose, et que tout va rapprocher. On retrouve aussi la patte de l’écrivain, sa marque de fabrique, l’humour avec notamment l’invention enfantine de l’arbre à bonbons, une invention qui va se transformer en projet incroyablement humaniste. Voilà donc un roman qui oscille entre gravité et légèreté. Et cela fonctionne, jusqu’au final étonnant et ... grave. Mais je mets les freins pour ne pas déflorer davantage le suspense.

Si les thèmes chers à Eric Boisset sont toujours présents dans « L’étincelle d’or » telle que l’amitié, cette fois l’écrivain va plus loin et entraîne le lecteur dans bien des réflexions sur le monde qui l’entoure : le rapport à l’autre, à la différence,  à l’argent, au pouvoir, à la violence...

Quelques phrases retenues :

·         Les gens c’est comme le temps, . Un jour il fait beau, le lendemain ça se gâte. P. 12

·         Je ne me suis jamais senti aussi seul depuis que je fréquente ce collège de banlieue.... les autres me renvoient à ma différence et je n’en peux plus... J’ai envie de crier : « je suis un être humain ! » Ils n’aiment pas ma manière de m’habiller, de toujours tout comprendre avant eux. Ils portent sur moi des regards méprisants... P.37

·         Citation de Carlos Ruiz Zafon : « 

L’argent agit comme n’importe quel virus : après avoir pourri l’âme de celui qui l’héberge, il part à la recherche de sang frais. P.68

·         « ... J’aimerais transmettre mes connaissances... » P.124

·         Où est le mérite, pour ceux qui naissent dans un milieu favorisé, avec des parents attentifs à leur éducation ? P.159

·         « Il t’a adoubé en esprit comme faisaient les chevaliers au Moyen Age. » P. 261

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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 11:00

                      

 

L’Histoire :

Violette est belle et intelligente. Arnaud n'a d'yeux que pour elle. Mais après une rencontre organisée par des amis virtuels rencontrés sur le net, Violette devient morose et se replie sur elle-même. Que s'est-il passé lors de cette soirée ? Elle ne se souvient de rien. Arnaud devra faire preuve de patience pour aider Violette à recouvrer la mémoire. Et elle, de beaucoup de courage pour accepter la vérité.

 

Thèmes :

Drame / Sentiment / Amour / Adolescence / Lycée / Internet / Viol / Drogue du violeur.

 

Vidéo de présentation de l’ouvrage :

http://www.youtube.com/v/MZ8ofb5tNdA&showsearch=0

 

Commentaire :

Attention, BIJOU !

La lecture de « A l’ombre de l’oubli » (Seuil), le dernier né de Mireille Disdero fut pour moi un véritable choc. Une claque ! Je ressors de cette lecture bouleversé, lessivé et littéralement groggy. Je dois bien avouer, le sujet ne correspond pas vraiment à ce que je lis, je suis à peu près certain qu’en librairie, je n’aurais pas pris en main ce roman s’il ne s’était agi de Mireille. Je l’ai donc lu par amitié. Cependant, le premier roman de l’auteur ne m’avait pas laissé indifférent. Alors...

Je viens à peine de refermer l’ouvrage – je l’ai lu au réveil, d’une traite, hypnotisé,  ne pouvant lâcher, scotché au fond de mon lit, oubliant la vie de la maison... Je viens à peine de refermer l’ouvrage que je suis déjà mon clavier, sans doute le besoin de coucher sur la feuille l’émotion qui me submerge.

Mireille Disdero est une femme très sensible, son écriture, pudique, tout en douceur, évoque un sujet pourtant gravissime. Elle est un auteur pétri de talent – elle a dû tomber dedans, à moins que ce ne soient des parents boulangers qui l’aient façonnée ! Nul autre qu’elle ne possède les mots pour vous plonger dans le drame vécu par Violette et Arnaud. Quelle belle écriture ! Simple et riche à la fois. Quelles belles images ! On suit parallèlement (un chapitre sur deux) l’évolution de ces deux jeunes de 17 ans, insouciants, qui se connaissent depuis la classe de 5ème, qui voient poindre les « premiers » sentiments amoureux ou du moins découvrent ce qu’« aimer » signifie. Jusqu’à ce que leur vie soit bouleversée par l’inscription de Violette sur un forum lié à l’écriture, à la poésie (de jolies poésies imprègnent le roman), et à la rencontre d’amis virtuels.

Mireille Disdero nous conte une terrible histoire d’un réalisme à couper le souffle, elle nous livre un drame innommable, avec une plume d’une justesse inouïe, une plume extraordinaire qui, à la fois, nous happe et nous tord les boyaux. Tour à tour, on suit Violette, on la voit devenir morose, on souffre avec elle ; puis on devient Arnaud, aussi impuissant que lui face à la transformation de Violette. On tourne les pages, la lecture s’accélère au fil du roman, on ne devient qu’un cri de colère. Comme Arnaud, on a envie d’ouvrir la fenêtre d’hurler au monde notre dégoût.

Si l’intrigue ne nous surprend pas (mais est-ce le but ?), le lecteur averti sait de quoi il retourne dès le début, la force du récit, et donc de son auteur, est de faire de nous les personnages du roman : c’est comme si, par magie, Mireille Disdero avait le pouvoir d’épouser la psychologie des gens et de nous livrer celle-ci avec la plus grande des justesses. Le lecteur croit qu’il est Arnaud, il croit qu’il est Juliette. Deux êtres indissociables. De plus, chacun de nous retrouve, un peu, ses années lycées. Nostalgie ! Nostalgie !

« A l’ombre de l’oubli » n’a pas été écrit par souci pédagogique, toutefois il servira aussi de mise en garde des dangers qui règnent sur la toile.

Bravo ! A lire absolument.

En photo, Mireille Dsdero

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 18:33

Un roman qui a eu plusieurs vies et donc plusieurs couvertures. La couverture centrale est celle du texte actuellement disponible dans les librairies.

 

L’histoire :

Leif, fils aîné d'Érik le Rouge, grand guerrier viking, est tout heureux de retrouver son père après trois ans de voyage. Celui-ci ramène dans son drakkar, parmi son butin, un magnifique étalon noir appelé Sleipnir, en hommage au cheval d’Odin. Tout le village, jaloux, convoite le splendide animal ce qui entraîne la bannissement pendant trois ans du clan d’Erik. Après mille dangers dont une tempête, les drakkars bannis accostent sur une terre inconnue : aussitôt Leif et Sleipnir partent à l'aventure, et vont explorer un pays que l'on baptisera plus tard le Groenland.

 

Thèmes :

Roman d’aventure / roman historique / vikings / Grandes découvertes / Groenland / Vie maritime / Relation père-fils / Amitié / Inuits / Animal / Cheval...

·         Contient aussi un dossier documentaire sur les vikings et les grandes découvertes : Islande, Groenland, Amérique...

  

Commentaire :

Un très bon roman, plaisant, dépaysant, servi par une jolie écriture, qui emporte le lecteur à la suite des vikings. On ne s’ennuie pas une minute dans un récit qui se lit facilement. Des notes de bas de page – parfois, malheureusement, certaines phrases ne sont pas terminées - familiarisent le lecteur avec le vocabulaire spécifique.

Alain Surget parvient également, très habilement, à glisser moult informations historiques - beau et rigoureux travail de recherche - qui nous permettent dans cette fiction née de l’imagination de l’auteur, de découvrir la grande Histoire, celle de la vie quotidienne des vikings ou encore, celle de la découverte du Groenland par Erik le Rouge(j'ai beaucoup aimé comment Alain Surget a introduit les "Skroelings" -Inuits - dans le roman)...

L’auteur parvient à placer le lecteur dans la peau de Leif, le fils d’Erik. Le jeune  adolescent a des préoccupations bien naturelles, celles de vouloir être aimé par son guerrier de père qui semble davantage prêter attention au cheval qu’il a gagné lors d’une partie d’échecs avec le bey d’Alger.

Si le roman tourne naturellement autour de la découverte de terres inconnues, de la découverte du mode de vie des vikings... l’évolution de la relation entre le père - le fils et l’animal au caractère bien trempé (animal qui a volé Erik à Leif) tient le lecteur en haleine. Quant aux amoureux des animaux, et plus particulièrement des chevaux, ils seront aux anges !

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 19:17

L’Histoire :

 

Dans la France des années 60 en plein coeur de la guerre d'Algérie, Christophe, 16 ans, est un adolescent amoureux de théâtre et de belles lettres. Grâce à son père, régisseur à la Comédie française, le jeune homme peut approcher les plus grands dramaturges et comédiens de l'époque. Passionné de littérature, il s'essaye à l'écriture et tient religieusement un journal intime dans lequel il note les événements marquants de chaque jour. C'est dans ses souvenirs et dans ses notes que Christophe va essayer de comprendre comment il est tombé éperdument amoureux de la belle Anne et essayer de se faire aimer en retour par cette jeune femme de 25 ans...

 

 Commentaire :

Il  y a  peu, j’ai dévoré et aimé « L‘amour-pirate » de Christian Grenier paru  chez Oskar Jeunesse, dans une belle édition ! Je me suis donc empressé d’ « obliger » mon entourage à lire ce magnifique bijou autobiographique.

Edith s’est gentiment piquée au jeu : elle a découvert qu’en  littérature jeunesse, il y avait de vrais écrivains, des auteurs à la plume talentueuse et... littéraire.

Je lui tends le clavier...

 

La chronique d’Edith Boyer-Malzac :

« 1960 ; avoir seize ans ; être passionné de théâtre et de belles lettres ; avoir seize ans au cœur de la guerre d’Algérie, au sein d’une société conventionnelle laissant encore bien peu de place aux émois et aux ardeurs adolescentes ; avoir seize ans et découvrir le pouvoir des mots ; prendre conscience de soi-même au travers de l’écriture quotidienne de ses actes, de ses pensées les plus secrètes…

Christophe, double à peine travesti de l’auteur, se lance dans la quête éperdue de ce qui façonne sa jeunesse : de la Comédie Française aux bancs de l’Ecole Normale, de la cuisine familiale étriquée aux rues de la Capitale, du port du Havre aux routes du Sud de la France, de l’amour bridé aux baisers volés, il se redécouvre au travers de centaines de pages de cahiers religieusement noircis.

Son introspection nous amène peu à peu, à ses côtés, à prendre conscience de « l’amour pirate » qu’il éprouve pour Anne, une amie de la famille. Mais Anne a vingt-cinq ans et cet amour semble sans issue… Christophe, à l’aide de son journal intime, revient alors frénétiquement sur l’évolution de cette passion, de sa naissance à sa déclaration.

Christian Grenier emporte son lecteur tout au long de L’Amour Pirate : on est happé par sa plume efficace révélant l’histoire d’une passion interdite. Impossible de s’arrêter, on suit avec un plaisir teinté d’inquiétude les pérégrinations intérieures de Christophe ! Finalement, un beau roman, à lire, absolument. »

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 11:22

L’histoire :

Dans son petit village de Domrémy, alors qu'elle cueille des herbes dans le jardin, Jeanne entend une voix. Elle est choisie par Dieu pour accomplir une grande œuvre : prendre la tête d'une armée pour sauver le royaume de France menacé par les Anglais.

Personnage emblématique de l'histoire de France, Jeanne d'Arc était avant tout une jeune fille de dix-sept ans. Sa fabuleuse épopée se déroule entre 1429 et 1430, et va bouleverser le royaume de France. En deux ans, Jeanne fait sacrer un roi, repousse les Anglais, ravive la confiance d'un peuple tout entier. Comment ?

Jacques Cassabois fait parler sa foi inébranlable, son courage à l'épreuve de toute douleur, son audace à une époque où les femmes n'avaient pas voix au chapitre, son génie de chef de guerre. Inspirée, sainte, visionnaire ? Jeanne était d'abord un être d'exception, traversant chaque instant avec toute son énergie et son amour de vivre.

 

Thème : Roman Historique / Jeanne d’Arc / Guerre de Cent Ans.

Commentaire :

Un récit au style soutenu pour découvrir ou redécouvrir Jeanne d’Arc dans son entreprise de reconquête du royaume de France !

Jacques Casssabois a effectué un énorme travail de recherche pour coller à la réalité de l’exceptionnel et tragique destin de Jeanne d’Arc et ainsi écrire cette merveilleuse fiction documentaire crédible. A la fin du roman, le lecteur trouvera plusieurs pages bibliographiques ainsi que des cartes très utiles.

Pour lecteurs confirmés.

 

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 10:52

Un ouvrage de référence pour aborder avec les 8-12 ans les grandes questions de citoyenneté.

Richement illustré, cet ouvrage permet d'aborder simplement et efficacement la seconde guerre mondiale avec les plus jeunes à travers l'histoire d'un jeune homme.

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 10:50

A la relecture du très bon roman de Jean-Luc Marcastel, « Louis le galoup », tome 1, j’aspire à nouveau à évoquer le grand plaisir de lecture qui fut le mien.

D’abord, cette histoire – un roman initiatique de fantasy dans la grande tradition des contes d’autrefois -  est portée par une langue particulière, un style savoureux, riche, haut en couleur, proche de l’oralité. Jean-Luc Marcastel qui « écrit plus avec ses tripes qu’avec sa tête », sait faire chanter les mots : que de belles expressions ! Que de mots poésie !

Jean-Luc est un conteur, un colporteur - comme Thierry, l’un des personnages – un colporteur d’histoires, un colporteur de légendes qu’il aime à brasser, à réunir pour les faire vivre à nouveau, différemment, en apportant sa propre touche.

A travers « Louis le galoup », Jean-Luc Marcastel – inspiré par le grand Claude Seignolles (en photo) - livre aux lecteurs, une fantasy à la française issue de notre propre folklore, de notre terroir comme l’a fait avant lui Tolkien avec les légendes du Nord.  Pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous possédons déjà chez nous ? L’Occitanie, le Sud Ouest… possèdent un vivier de récits, de contes  fantastiques inexploités, une géographie vertigineuse et belle à souhait, à travers les montagnes du Cantal, la vallée de la Jordanne et Mandailles (en photo)…

Je ne peux donc que vous conseiller vivement – petits et grands - la lecture de Jean-Luc Marcastel qui saura vous faire voyager dans une histoire qui se prête merveilleusement bien à l’oralité !

 

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 10:34

L’histoire :

A la mort de son demi-frère, Willy, Mary est contrainte par sa mère de prendre la place de celui-ci afin de toucher la maigre pension qui leur permet de survivre. Cette situation l'oblige à renoncer à son enfance, à sa féminité future ; elle doit apprendre à se défendre et à se comporter en toutes circonstances comme un garçon. Des batailles de gamins de rues à son enrôlement dans l'armée puis dans la piraterie, Mary, devenue Willy, va devoir lutter sans cesse et parfois même contre elle-même.

Thèmes :

Roman historique / Biographie romancée de Mary Read / Aventure maritime / Piraterie / Femme pirate / Aventure

 Commentaire :

Voici un roman bien écrit, captivant, un roman historique – plus vrai que nature – un roman d’aventure de grande qualité qui aborde le destin incroyable et bien réel de Mary Read, célèbre et cruelle pirate du XVIIIème siècle.

Le lecteur est Mary Read  ! Il est plongé par Alain Surget dans la personnalité de cette femme complexe (devenue un homme par obligation), une femme à la féminité étouffée, une femme tiraillée entre deux identités pour exister dans une époque exclusivement masculine. Le lecteur est embarqué alors un tourbillon d’aventures, d’amours, de craintes,  de drames… qui rendent ce beau roman réaliste : Ah, les batailles ! Ce même lecteur, enveloppé par tant d’émotion, peut-être également plongé dans une certaine tristesse, rassurez-vous, passagère, tant la surprenante et terrible vie de Mary Read - « tempête » - n’aura jamais été un long fleuve tranquille !

Alain Surget a réalisé un gros travail de documentation pour écrire ce roman ! Une appréciable rigueur que l’on retrouve, par exemple dans le vocabulaire maritime (expliqué en fin d’ouvrage) qui permet de plonger le lecteur dans la vie à bord.

Une lecture que je conseille donc – peut-être aux amoureux du genre ? – aux bons lecteurs tant ce roman puissant est vecteur d’émotions fortes !

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 09:00

L’histoire :

Londres, 1889, Wiggins est un jeune vendeur de journaux qui sert parfois de commissionnaire au célèbre Sherlock Holmes, est envoyé par celui-ci à la recherche d’un homme à la jambe de bois soupçonné d’avoir assassiné une danseuse de cabaret... Pour cela, l’apprenti détective devra se faire embaucher dans un sordide atelier de taxidermiste.

 

Wiggins, le personnage :

Béatrice Nicodème a eu à l’adolescence un « choc », elle est tombée « amoureuse » du « Chien des Baskerville » d’Arthur Conan Doyle ; son envie d’écrire était née ! Wiggins existait bien avant que Béatrice ne commence à écrire. Dans deux des aventures de Sherlock Holmes (Une Étude en rouge et Le Signe des quatre), Arthur Conan Doyle fait apparaître ce gamin des rues employé par le grand détective pour mener des recherches sur le terrain…

« C’est en lisant Le Chien des Baskerville que j’ai été frappée par la foudre : c’était donc ça, le roman policier ?

- Pourquoi un homme marcherait-il sur la pointe des pieds en descendant cette allée ? - Quoi, alors ? - Il courait, Watson ! Il courait désespérément, il courait pour sauver sa vie… Il a couru jusqu’à en faire éclater son cœur et à tomber raide mort.

Ce sont des passages comme celui-là qui m’ont fait rêver d’imaginer un jour une histoire capable de procurer le même frisson au lecteur. Voilà pourquoi, lorsque j’ai eu envie d’écrire pour la jeunesse, je me suis rappelé le jeune Wiggins grimpant quatre à quatre les dix-sept marches de l’escalier du 221b Baker Street pour se rendre au rapport. Ce gamin-là avait une silhouette de héros romanesque : né dans un des quartiers les plus pauvres de Londres, vivant de petits boulots, habillé à la diable, astucieux et intrépide… J’allais le placer sur le devant de la scène, tandis que Sherlock Holmes se tiendrait dans les coulisses. C’est ainsi qu’est né Wiggins et le perroquet muet. Cinq autres enquêtes ont suivi, et Wiggins espère bien en mener encore, si les assassins lui prêtent vie. »

Thèmes :

Enquête policière / Londres : XIXème siècle / Empailleur / Enfant des rues / Sherlock Holmes

Commentaire :

Un sympathique et bon roman policier, vivant, facile à lire, avec un savant dosage de mystère et de suspense, une foule de détails culturels qui plongeront le lecteur dans la ville de Londres, à la fin du XIXème siècle. Et croyez-moi, Béatrice Nicodème a une très belle faculté d’évoquer la capitale anglaise. Enfin, si vous aimez le célèbre détective à la pipe (attention ! ce n’est pas lui qui mène l’enquête) vous le retrouverez aussi, sur son lieu de vie, le 221 B Baker Street…

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 21:52

L’histoire :

Fin 1940, Paul franchit souvent la ligne de démarcation pour se rendre en classe.
Un jour, une femme lui demande de passer une lettre à la barbe des Allemands, lettre suivie d'autres à mesure que les mois passent. Il aide ensuite un prisonnier évadé à traverser le Cher au gué de Moque-Souris. Puis un résistant, le docteur Morel, le contacte. Paul devient ainsi passeur malgré lui et sauve autant de gens qu'il le peut, jusqu'au jour où il découvre une jeune fille dans une cabane perdue en pleine campagne...

 

Thèmes :

Seconde Guerre Mondiale / France : Cher / Passeur / Ligne de démarcation.

En fin de volume, le lecteur trouvera un dossier pour connaître la chronologie de la 2ème Guerre Mondiale, la ligne de démarcation (carte) et les passeurs…

Commentaire :

Voici le premier tome d’une trilogie (le tome 2, Le résistant de Trotte-Menu, Vaincre à tous prix 1942-1944 vient de paraître en ce mois de mai 2011 ), une fiction documentaire écrite à quatre mains par Philippe Barbeau et Christian Couty, un auteur que l’on accueille avec le plus grand plaisir en Auvergne. Christian a regroupé la documentation, a trouvé les témoignages et les deux auteurs ont rédigé, ensemble, un synopsis. Ensuite, Philippe a écrit plusieurs versions (huit en tout) qu’il transmettait à chaque fois à Christian lequel donnait son avis, puis proposait des commentaires, des corrections…

Voici un récit inspiré d’événements bien réels que Philippe Barbeau et Christian Couty ont rapporté sous l’angle de la fiction (Paul, par  exemple, n’existe pas). Amis lecteurs vous trouverez une foule d’anecdotes très instructives :  sur l’existence du livre distribué en 1917 aux soldats américains en France, le « Soldiers’ French Course », la zone « nono », l'ausweiss...

« Le passeur de Moque-Souris » est un roman passionnant qui fait vibrer le « palpitant » – une histoire à la tension palpable - sur une drôle d’époque, une tranche de vie de sacrés bonshommes, les passeurs, qui parfois avaient à peine une quinzaine d’années, des hommes et des femmes qui risquaient leur vie à tout moment pour en sauver d’autres !

« Le passeur de Moque-Souris » est un roman dans lequel vous allez vous identifier aux personnages, vous allez vivre, vibrer et avoir peur avec eux ! OUI, c'est un roman A LIRE ! A tout âge. Un roman qui ne laissera personne indifférent !

Quelques passages émouvants…

« Les vrais héros n’ont pas de statue » (Florence Aubenas).

P. 16 :

« Quand vint son tour, Paul sentit son estomac se nouer. Il approcha de la table derrière laquelle un soldat allemand, au regard glacial, était assis. Il lui tendit son ausweiss, frissonna lorsque… »

P.28 :

« … il comprit le danger qu’il courait si l’Allemand découvrait la lettre dissimulée… »

P.44 :

« … c’est la guerre... c’est dur pour tout le monde. On a besoin de tous les bras à la ferme… Aussi, tu iras pas au lycée à la rentrée prochaine. »

P.80 :

« C’est bien ce que tu fais avec Marcel et le docteur Morel. Je suis fier de vous. » Félicien, le grand-père de Paul

... et encore cet extrait, terrible :

"La jeune fille se tenait plaquée contre le mur du fond, le visage d'une pâleur effrayante.
- Ne me dénoncez pas. Je vous en supplie ! Paul sourit, puis demanda sur un ton aussi rassurant que possible :
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous cherchez à passer la ligne de démarcation ?»

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

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Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

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Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

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Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com