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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

  287.JPG

En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 09:28

 

    

J   Johan, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

     Aucune en particulier. Et toutes à la fois !

 

      Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

Aucune préférence. Je suis polyvalent !

 

     As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

Plutôt facile...

 

     Comment définirais-tu ton style ?

R.A.S.

 

    Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

Tout dépend du projet. J'écris quatre bouquins par an en moyenne.


Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

Les deux me plaisent... différemment.


Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 

J'aime employer le mot juste et une certaine richesse de vocabulaire. Je ne simplifie jamais pour soi-disant complaire au lecteur. Il existe des dictionnaires et c'est en lisant qu'on apprend des mots nouveaux !


Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

J'ai tendance à faire des phrases longues. Je n'aime pas les phrases trop courtes...


Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

Aucune idée !


Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Pas mal, mais j'évite de m'y noyer.

 

Photo : http://www.zonelivre.fr/blog/salon-du-livre-de-paris-mars-2008-de-retour-du-festival/

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 10:42

 

 

·         Fanny, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?
Oui. J’écris d’abord parce que j’aime lire. Aussi parce que j’aime être seule et libre.


·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?
C’est me mettre tous les jours au boulot avec 2 boules Quiès dans les oreilles et au moins 2 h devant moi, comme si c’était la chose la + importante du monde :-)  



·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?
Je suis le genre d’écrivain qui adorerait que ça existe en France et qui s’y serait précipité et qui reste persuadé que ça lui aurait gagné bp de temps et de tâtonnements...


·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?  
Euh... mettons... “une artisane fabriqueuse d’histoires dupe de rien et surtout pas d’elle même” ?


 
·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?
Vers 13 ans, j’ai commencé par écrire des lettres à ma famille quand j’étais en vacances ou à l’étranger. Avec un but précis : les faire rire !
A 16 ans j’ai écrit avec et pour ma grande sœur Sylvie avocate qui voulait devenir comédienne. Elle a joué nos textes. Changé de métier. Ca m’a propulsée “professionnelle”.


·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?
Pour être lue, uniquement ça. Souvent je pense à mon éditeur et c’est pour ça que je dois bien l’aimer.


·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?
Le public de Je Bouquine m’a influencée en plébiscitant “Marion et Charles”, un premier roman paru en 1995, des personnages que je n’ai plus lâché depuis...
idem pour plusieurs de mes persos devenus récurrents (Mirette, Gudule, La Fée Baguette, Raticho, Rodrigue Porképik...)
Certains éditeurs m’ont passé et me passent des commandes. Mais je peux accepter ou refuser.



·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?
Je pense qu’elle est venue dans l’enfance, en m’ennuyant beaucoup (ennui source de créativité), en observant beaucoup, en lisant énormément.
Je m’inspire de tout, de rien, des gens, des enfants, de ce qui m’énerve ou m’enchante, d’images, de dessins...
Je souscris 100% à l’adage : “ecrire = 10% inspiration, 90% transpiration”.
Je ne manque jamais d’inspiration. Mais de temps pour transformer l’inspiration en bonnes histoires...

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 10:34



·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?
Beaucoup de brouillons. A la main. N’importe quel support. Beaucoup de notes, plans, chemins de fer, bribes de dialogues, scènes-guides...
Je ne me mets jamais à l’ordi sans savoir ce que je vais écrire, jusqu’à la fin, surtout la fin...



·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ? As-t besoin d’isolement ?
N’importe quand. Pas de rituel. Pas de manies. Juste besoin de 2h minimum sans être dérangée ou dérangeable. Si je ne peux pas m’isoler : boules Quiès !



·         Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?
Un proche ? Jamais ! Seulement quand je suis publiée et encore... J’écris trop. Ils me connaissent trop. Ils ont des tas de projets et passions. Pas le temps.
Mes 1ers lecteur sont des pros, ils s’appellent : EDITEURS !


·         Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?
J’aimerais écrire un roman drôle et touchant pour adultes, sans commande, juste pour moi (ds 1 premier temps en tout cas)... En aurai-je le temps ? Le courage ? L’avenir le dira.



·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?
J’adore ça. Je l’ai fait souvent. Avec ma sœur Sylvie. Avec mon frère Thierry. Avec Marc Angélo (réalisateur). Avec Nicolas de Hirsching. Avec Dominique Joly ma belle sœur auteur et prof d’histoire (Suzie et Godefroy BD ds J’Aime Lire Edition Sarbacane). Je considère que ma complicité avec nombre d’illustrateurs s’apparente aussi à du 4 mains, Leur talent m’inspire. Je cite en vrac – et pardon si j’en oublie -  Roser Capdevila, Christophe Besse, Catel, Laurent Audouin, Marianne Barcilon, Claire Franek, Ronan Badel, Claude et Denise Millet, Mérel, Magali Le Huche, Rémi Saillard...



·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?
Non, depuis 15 ans j’ai cessé toute autre activité et je vis de ma plume. C’est un privilège énorme, j’en suis consciente...



·         Qualités et défauts de la Femme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?
Qualités : bosseuse, consciencieuse, organisée, anxieuse, curieuse, impulsive, altruiste, individualiste, fiable, impatiente, radicale, généreuse, directe...
Défauts :
bosseuse, consciencieuse, organisée, anxieuse, curieuse, impulsive, altruiste, individualiste, fiable, impatiente, radicale, généreuse, directe...
Totale interactivité entre la femme et l’écrivain. 
  

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 09:24

 

 

Pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

    Parce que c'est le métier le plus facile à exercer que j'aie trouvé !

 

      C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Je ne sais pas ce qu'être écrivain signifie. Romancier, à la rigueur...


Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Aucun avis sur les écoles américaines, car je ne les connais pas. Tout le monde peut écrire un livre. Le publier, c'est une autre histoire...


 Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Non.

L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

J'ai rencontré la science-fiction dès mon entrée au collège et je pense que l'envie d'écrire ce genre d'histoire m'est alors venue.


 Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

     Pour personne en particulier. Pas qui veut bien me donner un peu de son temps pour me lire.


Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

Non.


Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Du monde qui m'entoure. De la réalité, de l'actualité. L'inspiration, ça n'existe pas. Il y a la curiosité, et puis le travail.

 

Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Un court synopsis, de la documentation, et beaucoup de persévérance !


A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

As-tu besoin d’isolement ?

Un peu l'après-midi, un peu dans la soirée, sur mon ordinateur, et toujours isolé.


Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Ma femme, le plus souvent. Parce qu'elle le veut bien !

 

    Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

Pas encore, non. Ça viendra peut-être.

 

      Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Déjà fait, avec Xavier Mauméjean. Super expérience. On devrait remettre ça.


Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Ni facile, ni difficile d'ailleurs. J'ai été prof cinq ans. Je ne fais plus qu'écrire depuis huit ans.

    

     Qualités et défauts de l‘Homme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Là, c'est vie privée !


Photo : http://www.actusf.com/spip/article-4600.html

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 11:45

 

 

 

·         Sophie, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

Ben j’ai bossé dans la pub chez Seguela alors l’art de la formule ne me pose pas trop de souci

 

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

Je viens d’écrire un livre, Indiana Teller, Lune de Printemps, ma nouvelle série sur les loups-garous, que j’ai travaillé en « Je ». Glurps, c’est beaucoup plus difficile qu’en il ou elle ! Le livre sort en Mars chez Michel Lafon, l’éditeur des Chevaliers d’Emeraude et d’Eternels, les lecteurs me diront alors s’ils ont aimé ou pas !

 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

Ah, mon plus gros souci c’est que c’est super facile d’écrire pour moi, je ne connais pas du tout le problème de la page blanche. Du coup, je dois beaucoup réécrire, je sacrifie souvent des centaines de pages ce qui horrifie mes filles !

 

·         Comment définirais-tu ton style ?

Copieux.

 

·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

Pas de phase de recherche, j’ai lu 12 000 livres, ils sont dans ma tête.

Ben je me limite. Mais je pourrais écrire 4 à 5 livres par an si je retravaillais moins. En 2008 j’ai écrit Tara 7 et la DDO. Cette année, j’ai écrit Tara 8 et Indiana Teller en même temps. Disons que ma phase d’écriture est…tout le temps ! lol !

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

Rechercher des idées n’est pas un concept que je connais parce que les idées me tombent constamment dessus. Le seul moyen que j’ai trouvé c’est le golf. Pendant quatre à cinq heures, je ne pense qu’à une seule chose c’est mettre cette foutue balle dans ce foutu trou. Mon cerveau se repose vraiment. Sinon, c’est l’enfer. Je me perds à 50 mètres de chez moi, parce que j’ai des idées qui me traquent et que je ne sais plus où je suis !

 

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

Très. J’essaye d’apporter le mot juste au bon moment, je ne ménage pas mes lecteurs, si le mot est compliqué et qu’ils sont trop jeunes pour le connaitre ou le comprendre, vive les dictionnaires !

 

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

Pierre était un poète. Je suis une proustienne. Précise, longue dans mes phrases, méticuleuse, obsessionnelle.

 

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

Je ne trouve jamais mes phrases bonnes. Ce sont les scènes que je trouve bonnes, parce qu’elles me font rire.

 

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Non.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 11:47

 

La sincérité dans l’écriture ? Je crois qu’elle va de soi. Si l’on n’est pas parfaitement sincère dans l’acte d’écrire, on perd du temps à gâcher du papier. Ça ne signifie pas qu’il faille sottement dire tout ce qu’on pense, on peut avoir des « sincérités successives »... Mais dans l'instant où l'on rédige, ça ne peut « percuter » la feuille, puis l’esprit du lecteur, que si c’est puissamment senti.

 

Photo : http://www.scientilivre.com/auteurs2.htm

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 09:55

 

 

La sincérité dans l’écriture existe-t-elle ?

Oui, assurément ! Pierre Bottero aimait la fantasy - et il réussissait dans ce domaine sans se forcer.

MAIS… il arrive que certains autres appellent les éditeurs pour leur demander ce qu'il faut qu'ils écrivent, de quoi les lecteurs ont envie, qu'est-ce qui va bien se vendre ?

Que penser de ces pratiques ?

Aujourd'hui, malheureusement certains auteurs cherchent comment faire un best seller, comment écrire un « truc » qui va se vendre et plaire, encouragés d'ailleurs par leurs directeurs littéraires, eux-mêmes sous la pression des contrôleurs financiers.

Cela se ressent dans leur écriture. Dommage !

 

Lisons Alain Surget :

 

« La sincérité dans l'écriture? Diable? Que veut dire? Peut-être appeler un chat un chat? Ou ne pas dire bleu quand on pense rouge? La sincérité dans la vie, ça je comprends, mais dans l'écriture? Bah, il se trouvera sûrement un académicien pour débroussailler l'affaire à grands mots que personne ne comprend. Mais sera-t-il sincère? Un gamin qui n'aime pas une histoire dira à son auteur que c'est nul. Un adulte qui n'aime pas un texte dira à son auteur que c'est ADMIRÂÂÂBLE! Sincèrement, lequel n'est pas sincère? La non-sincérité, c'est l'apanage des adultes. Moi, comme j'écris pour la jeunesse... tu peux terminer ma phrase. Mêmes mes traîtres sont sincères par rapport à eux-mêmes. Mais suis-je vraiment sincère en écrivant cela? Le pire, je crois, c'est quand un auteur veut être sincère avec des mots qui ne le sont pas. Paradoxalement, un auteur qui se veut non-sincère (qu'est-ce que ça veut dire?) doit être bien mal s'il utilise des mots sincères pour le dire. Maintenant, il est sincère en disant qu'il ne l'est pas. Ou non-sincère, peut-être, en disant qu'il l'est pour ne pas paraître qu'il ne l'est pas. Tu me suis? C'est sûr? Sincèrement, là? Maintenant on peut se tromper: le sincère croire qu'il l'est, et inversement. Ou être sincère à certains moments et pas à d'autres, selon ce qui nous arrange. Ouah, le formidable sujet du bac! »

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 10:01

·         Dorothée, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

C'est l'intrigue qui me demande le plus de travail, le reste n'est qu'une question de travail. Le début de mes livres coule toujours assez facilement. 

 

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

 

J'aime le "je", "il", "elle"... J'aime tenir le crayon pour écrire la vie d'une femme, d'un homme, d'un enfant, d'un vieillard, ... Tous les styles me plaisent. 

Je trouve terriblement excitant de pouvoir changer d'âge et de sexe, je crois que seuls le cinéma, le théâtre et l'écriture le permettent.

 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

 

Ecrire n'est pas une chose naturelle et spontanée chez moi. C'est toujours un travail laborieux et de longue haleine.

Je rature peu durant l'écriture. c'est une fois le livre achevé que je vais relire et corriger, puis réitérer avec l'éditeur.

 

·         Comment définirais-tu ton style ?

 

Mon style ?! je l'ignore.  Je ne viens d'aucune école, j'écris d'instinct, sans code, sans repères. Seule l'émotion me guide.

 

 ·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 

Pour les romans historiques, la phase préparatoire peut durer de 1 à 3 ans. Durant ces longs mois, je lis beaucoup de documents historiques, interroge des témoins et construit l'intrigue en y associant des faits historiques. L'écriture me prend ensuite entre 4 et 6 mois. Pour les albums, la phase préparatoire peut être inexistante ou trainailler des mois entiers (j'aime prendre mon temps et laisser une idée en suspens pour qu'elle murisse à mon insu), et il arrive qu'en deux jours idée et écriture soient achevées. 

J'écris en moyenne 2 à 3 livres par an. 

 

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

 

J'adore dans un premier temps faire des recherche historiques, réaliser un travail journalistique précis en interrogeant des témoins, en fouillant dans des archives, en croisant les données... puis le temps de l'écriture est un moment passionnant. J'aime tout !

 

 

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 

Les mots sont très importants. Pour faire passer des émotions il faut apprendre à les peser. J'aime l'idée du filtre à café dont je parlais un peu plus haut. Je m'explique. Ecrire un livre historique demande d'ingurgiter énormément de documentations qui ne sont pas toujours très agréables. Elles sont complexes et souvent rébarbatives. Mon travail consiste donc à les digérer et les filtrer pour les ressortir simplifiées, compréhensibles par tous et plus abordables. 

 

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

J'aime les points de suspensions. Pour moi, cela signifie : prolongation de l'instant. J'aime également les fins ouvertes pour ne pas enfermer l'histoire. La longueur de mes phrases dépend du style du livre. Si mes phrases sont longues, c'est parce qu'une description est nécessaire. Mais je ne réfléchis pas à cela. Les phrases viennent, je les pose, c'est tout.

 

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

 

Si je frissonne ou rie en l'écrivant, c'est qu'elle est bonne. Il m'arrive parfois d'appeler mon mari et de lui dire "écoute ça". 

Je sais à ce moment précis que j'ai écris quelque chose de bien. Ce sont des moments de grâce.

 

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Enormément. j'ai des cartons entiers de documentations sur le Moyen Age, la Première et Seconde Guerre Mondiale et sur le Japon. (Livres historiques que j'ai écris ces dernières années).

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 09:17

 

·         Sophie, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

Hum, c’est comme de respirer. J’écris donc je suis.

 

·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

C’est partager.

 

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Ah, je pense que c’est un don. Ou on l’a ou on ne l’a pas. Et si on ne l’a pas, toutes les écoles du monde ne pourront jamais faire de vous qu’un écrivain très médiocre, au mieux. La meilleure école c’est la lecture. Tous les grands écrivains sont de grands lecteurs.

 

·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Créatrice du délire.

 

·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

Une crise d’appendicite à 12 ans. Je m’ennuyais comme un rat mort. J’ai commencé à écrire. Jamais quitté la plume depuis. C’est très addictif ce truc là !

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

Pour moi, pour vous, pour tout le monde. Je ne suis pas Kafka. Je suis contente d’être lue.

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

Mon éditeur m’a fait changer le scénario du tome 7. C’est mon plus mauvais livre. Plus jamais je ne me laisserais influencer.

 

·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Aucune idée. C’est ce que je disais, c’est un don. Certains savent chanter tout de suite, ou dessiner ou composer. Callas, Picasso, Mozart. Ils avaient ce don. Je l’ai aussi. Merci au bon Dieu !

 

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Des fiches. Des milliers de fiches. Des scénarios travaillés au millimètre près. Il m’a fallu près de six mois par scénario pendant les 17 ans où je n’ai pas été publiée. Et deux ans pour le premier. En revanche, à peine treize heures (le trajet de retour de Los Angeles) pour la DDO (« La danse des obèses ») qui est plus simple que Tara Duncan avec ses milliers de personnages.

 

·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

Toute la journée et une partie de la nuit. Environ 15 heures par jour. Je suis dingue, je sais.

 

As-tu besoin d’isolement ?

Oui, indispensable. J’ai une magnifique bibliothèque, créée pour moi et qui contient mes 12 000 livres.

 

·         Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Mes filles. Elles sont exposées à mon humour H24. Si je les fais rire, c’est que c’est gagné. Si je ne les fais pas rire, je recommence.

 

·         Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

Je voudrais pouvoir vivre jusqu’à 400 ans, parce que j’ai des centaines de livres dans la tête. Au secours !

 

·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Non, je vais trop vite, j’ai trop d’idées, c’est trop difficile

 

·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Oui, je fais partie des 20 écrivains en France qui peuvent vivre de leur travail.

 

·         Qualités et défauts de la Femme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Mince alors, aucune idée ! Je ne vois aucune différence entre les romains des femmes et les romans des hommes, s’ils sont bons, c’est le seul truc qui compte !

 

·         La différence entre l’écriture de Tara Duncan et celle de ton roman pour adultes ?

Beaucoup plus difficile pour Tara que pour la DDO (« La danse des obèses »).

 

Photo : http://www.babelio.com/auteur/Sophie-Audouin-Mamikonian/6040/photos

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 09:33

·                                                       Dorothée, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

En premier lieu, j'écris parce que j'aime inventer et rêver. J'aime aussi la solitude que demande ce travail et cette sensation de cocon qui m'enveloppe quand je suis face à un texte en cours. Ecrire, c'est être en soi même, c'est aller chercher des émotions, des sensations, c'est éveiller ses sens pour percevoir tout ce qui va faire le livre et incarner une multitude d'identités différentes.  J'écris également parce que c'est le média qui me correspond le mieux. Je ne ressens pas le besoin de parler beaucoup et c'est dans l'écriture que je trouve le plus "facilement" mes mots.

 

·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Etre écrivain, c'est prendre le temps de construire une histoire, une intrigue, de fouiller, d'interroger, de rechercher le moindre détail pour éviter les anachronismes. C'est travailler en respectant son étique personnelle et dans le respect de ses éventuelles futurs lecteurs. 

 

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Je ne connais pas ces écoles américaines. J'ai seulement tendance à penser que l'écriture est un travail de longue haleine qui demande de l'investissement, du courage et qui doit avant toute chose être un plaisir personnelle et intime. Ecrire c'est une question de ressenti  et d'émotion, ces choses là s'apprennent-elles ? 

 

 ·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

 

"Filtre à café" me convient bien (rire). J'ingurgite des informations et les ressorts filtrés dans mes livres afin qu'elles soient accessibles et parfois même ludiques.

 ·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

 

Un élément déclencheur, même deux, ont incontestablement déclenché cette passion chez moi. Le premier, un professeur de français en 6ème" qui m'a invité à lire "Le rêve" d'Emile Zola. Ce livre fut une révélation ! En refermant ce livre, je me suis jurée de lire toute ma vie. C'est des années plus tard que j'ai compris que ce bouquin m'avait donné envie d'écrire. Le second, ma grand-mère, qui chaque soir inventait des histoires pour m'endormir. Son imagination débordante  a suscité chez moi l'envie de créer des histoires.

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

 

Je n'écris pas forcément pour être lu, mais parce que j'aime inventer des histoires et me fondre dans des univers différents. 

Si mes histoires peuvent apporter quelque chose aux enfants, alors tant mieux, j'en suis heureuse. Mais sachez que dès le mot FIN posé, j'ai l'étrange sentiment de ne pas être l'auteur de mes textes. Alors loin de moi l'idée d'être lu à tout prix...

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

Non, jamais. J'écris librement sans rien montrer à personne, sans répondre aux commandes. Les éditeurs découvrent mes textes une fois achevés. Ils prennent ou ne prennent pas. 

Photo : http://lisezjeunesse.canalblog.com/tag/auteur%20jeunesse

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

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Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

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Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com