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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

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Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 14:13

 

·         Florence, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

C'est très difficile à expliquer ! Le plus simple, peut-être, c'est de dire que c'est le moyen d'expression où je suis le plus à l'aise. J'aurais adoré savoir dessiner, par exemple, ou prendre des photos. Mais écrire, c'est plus facile pour moi. Et j'ai un très grand besoin de m'exprimer.

 ·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Etre écrivain - je continue le fil de ma pensée précédente -, c'est transformer le monde en mots (ça peut être en images, en danse, etc, mais l'écrivain, c'est les mots). Ecrire, c'est vivre deux fois.

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Je suis assez sceptique. C'est très tentant de chercher à débusquer la technique du roman. Il doit en exister des clés, très certainement. Mais il existe plusieurs techniques et surtout une infinité de structures romanesques possibles ;  c'est surtout le fond qui commande la forme, et si on sait quoi exprimer, cette forme s'impose. Ou bien on doit la chercher par un travail très personnel, ce qui n'empêche pas, bien entendu, de s'inspirer de romans déjà existants et que l'on admire.
Je ne sais pas quel écrivaine je suis, je pense que lorsque je saurai me définir, ce sera signe que je n'ai plus rien à chercher et ce sera triste pour moi !


 ·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Je trouve cette formule très juste. Je pourrais ajouter : le révélateur d'un réel.

 ·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

J'ai commencé à écrire vers dix ans, sans autre élément déclencheur que mon goût pour les livres. Je me souviens qu'un tout petit peu plus tard j'ai eu le désir de retenir le temps en le fixant sur une feuille par des mots.

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

Voilà une question difficile. Mes livres publiés ont été écrits pour être lus, et lus par des jeunes. Mais j'ai aussi des textes qui ne seront jamais publiés, qui n'ont été écrits que pour être sortis de moi, pourtant ce n'est pas à moi-même que je les ai adressés. C'est comme lorsqu'on écrit un journal intime, on s'adresse le plus souvent "au monde", sans pouvoir l'individualiser. Mais lorsqu'on veut être publié donc lu (je parle pour la littérature jeunesse), un effort de clarté doit être effectué, et celui de susciter l'intérêt.

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12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 14:11

* Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

J'accorde de l'importance aux avis des éditeurs (ceux dont j'estime les publications) car ce sont des professionnels. En littérature jeunesse il me semble qu'ils savent ce qu'ils font. Ensuite c'est en ciblant la maison d'édition qu'on sait vers quelle direction l'éditeur nous mènera plus ou moins. Je pense qu'ainsi les éditeurs m'ont fait progresser, surtout à mes débuts.
Mais bien sûr les avis du public sont précieux, et j'aime lorsque les lecteurs me disent ce qu'ils ont aimé ou pas. C'est bien sûr toujours subjectif mais ça me fait toujours réfléchir.

·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Oh là là c'est très mystérieux. Je m'inspire de tout ce qui me touche et m'émeut, aussi j'observe beaucoup, j'écoute... La vie, quoi !

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Je suis très rétive aux plans, pourtant c'est souvent nécessaire, surtout pour un gros projet (comme Ligne 15 ou L'étoile d'Elnakin). Mais j'aime lorsque je me laisse aller au fil de mes idées, simplement soutenue par une émotion ou le désir de décrire une scène porteuse.

·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ? As-tu besoin d’isolement ?

Par nécessité, j'écris le plus souvent quand mes enfants sont à l'école. Ca répond à la question de l'isolement : oui je dois être seule. L'idéal serait dans un lieu extérieur à l'habitation mais je n'ai pas encore cette chance. Et j'écris à l'ordinateur.

 ·  Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Au début je faisais lire à mes proches en premier, mais j'ai cessé depuis quelques temps, d'abord parce que je les submergeais ! Le mieux est d'avoir l'avis de quelqu'un qui ne me connait pas beaucoup, et donc c'est souvent l'éditeur mon premier lecteur.

 ·         Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

Je suis heureuse d'avoir écrit une trilogie de fantasy parce qu'effectivement ça me taraudait assez ! Maintenant j'aimerais m'attaquer à un long roman pour ado, très construit. J'y réfléchis...

 ·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Non. Pour moi l'écriture c'est solitaire.

 ·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Depuis 2 ans je suis auteure à plein temps. Je ne suis pas riche mais je suis heureuse !

·         Qualités et défauts de la Femme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Cette question me paraît tout à fait extra-terrestre... Une femme écrivain ne vaut ni mieux ni pire qu'un homme, c'est de toute façon toujours une voix singulière.


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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 09:48

 

 · Marc, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

L’incipit est terrible parce qu’il détermine tout le roman. Le premier paragraphe est un piège. Il est presque toujours nécesaire de le reprendre entièrement parce que l’écriture a plus ou moins évolué au fil des pages.

 

· Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

 

Mes premiers romans étaient à la première personne. Un « je » à la recherche de l’intimité, de l’émotion brutale. La troisième personne, en apparence plus détachée, me semble aujourd’hui intéressante.

 

· As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

 

Laborieuse… Mais il existe des moemnts magiques, au cours desquels les doigts frappent le clavier sans qu’on ait l’impression de réfléchir. J’adore.

 

· Comment définirais-tu ton style ?

 

Je n’en sais rien.

 

· Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 

J’ai écrit deux romans historiques qui m’ont demandé beaucoup de travail. Dans tous les cas, la phase initiale est essentielle. Je travaille souvent avec un stylo et un cahier. Idées jetées plus ou moins au hasard, naissance des personnages et de la trame. Ensuite, c’est toujours assez aléatoire. Dans certains cas, l’écriture elle-même peut aller très vite. D’autres fois, l’idée que l’on pensait porteuse débouche sur une impasse. Il faut attendre, remettre en question, relire à froid.

 

· Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

 

Le mot « Fin » J

 

· Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 

Je n’aime pas les mots compliqués ou rares, quand ils sont présents pour le simple plaisir d’être compliqués ou rares. J’adore les mots dans ce qu’il portent de rêve, de poésie, d’imaginaire. J’adore les mots tout courts en fait. On doit emporter le lecteur, pas essayer de l’impressionner.

 

· Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

J’y fais attention dans la mesure où cette longueur est porteuse de sens. Une phrase courte peut marquer la brutalité de la surprise, de l’émotion. Une autre s’allongera parce que l’émotion devient flux tourbillonnant qui nous entraîne, fait de nous de simples fétus fragiles effarouchés.

 

· Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

 

J’admire certains auteurs parce que leur écriture semble d’une simplicité enfantine. Pas d’accrocs, d’échardes pour freiner la lecture. Une phrase est bonne, souvent, parce qu’on ne la remarque pas.

 

· Utilises-tu beaucoup de documentation ?

 

Pas mal, oui. L’immense difficulté est de suffisamment absorber pour que le lecteur ne la devine pas.

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 10:26

 

 

· Marc, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

Pourquoi est-ce que je lis ? Je crois que c’est la même chose. A cette question, Cendrars répondais « Parce que… ». J’ajouterai « En effet… »

 

· C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Je crois qu’on est écrivain dans le regard des autres. Sont écrivains ceux qui m’ont fait partager les « instants » que j’évoquais plus haut. Ceux qui ont des lecteurs.

Ecrire, c’est autre chose.

Certains soirs ou certains matins, il m’est arrivé de me lire moi-même. Une sorte de délire schizo peut-être, comme si penché par-dessus mon épaule j’avais le pouvoir de lire ce qu’un autre écrivait. C’est peut-être cela écrire, à la fois pour soi et pour un autre.

 

· Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Les ateliers d’écriture sont une bonne école, je crois, pour plein de raisons. Entre autre parce qu’ils nous apprennent à écouter les autres. Il m’est arrivé de pratiquer. Le plus étonnant était là, quand un autre, en face de moi, lisait un texte qui me rendait lecteur.

 

· Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Pour parodier Arthur, expérimentateur plus qu’explorateur. Une idée passe, on la saisit, on essaie de lui donner corps. Explorer, c’est découvrir ce qui existait déjà. Pas écrire, je ne crois pas.

 

· L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

J’ai écrit assez tôt, essentiellement pour moi.

La rupture s’est produite quand j’ai commencé à écrire pour les autres, assez tardivement.

 

· Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

Pour être lu, cf plus haut.

 

· Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

Comme je l’écrivais plus haut, ma fille a eu une influence prépondérante quand elle m’a dit que les héros de mes premiers livres terminaient à l’hôpital et que bon, ça suffisait comme ça. Après, il peut y avoir des livres plus ou moins commerciaux, bien sûr. Ca n’est pas très important. Chaque bouquin reste une aventure personnelle. Chacun met en scène des personnages auxquels nous faisons porter quelque chose qui nous appartient.

 

· Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Je n’aime pas le mot « inspiration », qui me rappelle les cours d’éducation physique où, genoux pliés, nous entendions un prof ânonner « inspirez, expirez… » Il y a aussi du divin dans le verbe « inspirer », un souffle de Dieu qui tombe de je ne sais où. Du travail, du travail, du travail et, je l’ai dit, le bonheur de voir des personnages prendre vie, exister de façon presque autonome. Les doigts qui frappent le clavier ou tracent des pattes de mouche sur la feuille, la rage ou la résignation des ratures, la lecture à haute voix pour s’entendre, le bonheur un peu triste d’éteindre l’histoire en posant le mot « fin ».

 

· Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Papier, souvent, pour poser les idées, construire l’histoire.

Quand tout va bien, quand l’histoire semble préexister, l’immense bonheur de laisser le texte s’écrire comme par lui même.

C’est rare.

Je suis trop souvent laborieux.

 

· A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

Des moments volés.

J’aime bien le matin, très tôt, avant d’aller travailler.

 

As-tu besoin d’isolement ?

Pas besoin. Je m’isole tout seul. Quand les enfants étaient à la maison, je pouvais écrire avec la télé, les bruits familiers. Mais toujours, la télé reste éteinte… Pas le lecteur de CD.

 

· Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Pas un proche, surtout pas. Quelques amis m’aident parfois. Lire pour commenter, ce n’est plus vraiment lire. Il faut chercher, traquer, grommeler, se questionner, revenir en arrière, se demander, annoter…

 

· Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

J’aimerais savoir écrire un long long long roman, des heures de lecture, un univers à partager pendant des jours et des jours. Certains y arrivent. En tant que lecteur, j’aime vraiment ces plongées.

 

· Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Un roman avec marie Mélisou, « tremblements de Cœurs » chez Magnard. Belle expérience, très exigeante.

 

· Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Prof de lettres.

 

· Qualités et défauts de l‘Homme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Défauts, sans aucun doute. Lesquels ? Une pincée d’égoïsme probablement, quelques gouttes de nombrilisme J

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 09:19

 

·         Jean-Paul, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

NI le début ni la fin. Mais problème de couper des phrases trop longues quand la situation ou les sentiments sont difficiles à appréhender avec justesse

·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

J'utilise l'un comme l'autre.
 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

J'écris assez facilement le premier jet. Après c'est le combat. Mais on se dit aussi qu'à chaque modification on s'améliore
 

·         Comment définirais-tu ton style ?

J'ai plusieurs styles selon les sujets et le public visé

 ·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 

J'écris 3 à  4 livres par an plus les rapports, articles  et monographies soit environ un million de signes. C'est beaucoup, je sais. Mais tout n'est pas automatiquement publié.

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

l'alchimie qui consiste à doser et redoser les cocktails des phrases précédémment écrites en ajoutant des ingrédients.

 

·         Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

Je suis fasciné par le choix du mot juste. Et par le rythme de ce texte qui se construit dans la gorge comme sous les touches du clavier.  Merci Saint-John Perse!

 

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

Ouais. Je coupe, je triture, j'escamote, j'émonde mais c'est souvent encore bien long.
·
       

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Beaucoup comme je l'ai dit plus haut. Mais elle est tellement retravaillée et filtrée qu'en définitive souvent le lecteur ne s'en aperçoit pas.

 

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 11:05

 

·         Jean-Paul pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

Pour continuer à créer, pour ne pas (trop ) vieillir, parce que le combat avec le langage vaut bien celui qu'on mène pour ses valeurs, et peut-être un peu orgueilliusement pour laisser une petite trace quelque part de mon passage

 

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Il y a des ateliers d'écriture et d'illustration. Tout dépend de qui les anime. J'ai eu l'occasion en Afrique - où j'interviens depuis plus de 25 ans- d'en animer. Je ne le regrette pas. Plusieurs de mes stagiaires sont aujourd'hui des "auteurs".

 

·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Dans la jungle des mots et les maquis de l'information, j'avance à la machette pour baliser des aires d'atterissage où se poseront des gros porteurs mieux équipés que moi.

 

·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

Mon prof de lettres en classe de première,  Claude Jamet, écrivain et père de Dominique Jamet qui a été très ingrat avec lui. Mais qui met sans crainte ses pieds sur les traces de son père? 

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

Pour être lu et pour être envisagé plus que dévisagé.

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

IL y a cette foutue autocensure, plus les contraintes du calibrage. Mais on négocie. L'édition est une perpétuelle transaction avec soi-même et avec les professionnels

 

·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Je fais mon miel de tout: des rencontres, des écritures des autres, des voyages, de la couleur des arbres, de la fatigue des joggings, de la caresse de l'eau, des amours rêvés et vécus...

 

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Non. J'amasse de la documentation (et même du repérage pour les romans)  et quand je suis chaud je me lance pour un premier  brouillon. Quand j'arrive au bout c'est le début de la guerre avec le langage pour exprimer au mieux ce que je veux dire tout en étant compris

 

·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

As-tu besoin d’isolement ?

Je travaille 48 heures sur 24 à toute heure du jour et de la nuit et en général sur plusieurs ouvrages à la fois. On respire mieux en ouvrant tout grand les fenêtres.

 

·         Qui te lit en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Je donne toujours mes textes à une ou deux personnes avant de les rendre à l'éditeur. Hygième littéraire qui permet aussi de vérifier si l'objectif est atteint ou manqué.

 

·       Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

Un tour du monde en 80 cocktails livre illustré avec une page de gauche technique et une page de droite littéraire car boire un cocktail est un acte culturel. J'ai bien trouvé des éditeurs qui veulent de la page de gauche et même un qui accepterait la page de droite. Aucun pour faire les deux qui sont pour moi indissociables.

 

·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

C'est fait. Ne disons pas au jour les secrets de la nuit  avec la romancière Dominique Marny (Presses de la Renaissance 2003. Adapatation théâtrale 2008 pour le théâtre de Nesle) ; Une expérience inoubliable mais difficile. Nous avons remis cela avec Plaisirs d'amour (Pré aux Clercs 2006 , expo en 2012)  mais c'était plus simple car essai et non pas roman où il faut inventer une écriture à deux.

 

·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Je vis de ma plume entre 25 et 40% selon les années. Sinon je suis consultant international et depuis peu retraité mais toujours en activité.

 

·         Qualités et défauts de l‘Homme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Je suis, je crois,  fidèle à mes convictions et à mes amis, droit, généreux, rigoureux  et opiniâtre. Mais aussi impatient, et très nerveux. Enfin mon origine russe me pousse vers la dramatisation

 

 

 

 

 

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 11:54

Quelle est la phrase qui vous posent le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

La première phrase et la dernière.

 

Quel style préférez-vous ? style indirect libre… « je » ou « il »…

 

Nous sommes adeptes du style indirect libre, mais cela pourrait tout à fait changer.

 

Avez-vous la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Vous faut-il raturer beaucoup ?

 

Nous avons la plume facile, mais le plus dur est de mettre la machine en route. Après, en cours d’écriture, il nous arrive parfois de buter sur des détails, la description d’une scène d’action, un comportement, une attitude. Il peut arriver d’écrire un chapitre plus vite qu’un simple paragraphe.

 

Comment définiriez-vous votre style ?

 

Nous essayons d’avoir un style simple, fluide et accessible. Quand on peut exprimer une idée ou une action avec cinq mots, il n’est pas nécessaire d’en mettre six. Pas d’effet littéraire ni de structure complexe. En revanche, nous aimons glisser un mot rare ou inusité par ci par là, parce qu’il y a une certaine magie du mot difficile. Et un mot qui n’est pas imprimé est un mot qui meurt.

 

Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écrivez-vous de livres par an ?

 

C’est difficile à dire parce que nous écrivons par à-coups. Et les idées elles-mêmes viennent quand on ne les attend pas. En moyenne, depuis que nous écrivons, nous avons sorti à peu près un livre par an. Mais ce n’est qu’une moyenne.

 

Quelle phase préférez-vous ? La recherche des idées ? l’écriture ?

 

Certainement la phase de recherche des idées. Pour l’écriture elle-même, c’est plus compliqué : il y a des moments formidables et d’autres plus fastidieux. Comme on le dit souvent, « l’écriture, c’est 5% d’inspiration…et 95% de transpiration »

 

Quelle place a le mot dans vos romans ? Le vocabulaire est-il très important pour vous ?

 

 Nous aimons beaucoup les mots, y compris les mots rares, ou oubliés. Certains sont comme des espèces en voie de disparition et nous nous efforçons, en les couchant sur le papier, d’en sauver quelques-uns de l’extinction. S’il existait une Société Protectrice des Mots, nous en serions sûrement membres.

 

Faites-vous attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

Nous n’avons pas de doctrine particulière. Le tout est que la phrase soit lisible, qu’elle s’emboîte bien avec celle qui précède et celle qui suit.

 

Qu’est-ce qui fait que pour vous, une phrase est bonne ?

 

Une phrase est bonne quand on a envie de lire la suivante.

 

Utilisez-vous beaucoup de documentation ?

Oui, quand une scène se déroule dans un lieu qui existe vraiment, ou quand le contexte historique exige d’être précis.

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:06

 

·         Michèle, quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

Oui. La première phrase doit accrocher l’attention du lecteur. Avant je n’y prêtais pas beaucoup attention, habituée que j’étais aux roman à long développement. Maintenant, tous les Chaaas sauf un commencent par une ou deux phrases courtes;

Chaaas 1 : « Il va réussir. Tout seul. »

Chaaas 2 : « Ses estomacs grondent. »

Chaaas 3 : « Les grains de quartz glissent sous ses skis avec un crissement sec. »

Chaaas 4 : « On dirait l’œuvre d’un sculpteur fou. »

Comme j’écris de la SF, j’essaie d’introduire de l’altérité, un indice de l’étrange, d’un décor exotique. 

 ·         Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

 J’ai écris dans les deux styles, au « je » au passé dans Les voyages du Jules-Verne, et au présent-troisième personne dans La quête de Chaaas.

 

·         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

 

Quand la scène est claire dans ma tête ca coule. Quand c’est un truc que je doit rajouter pour respecter la logique (exemple, comment Chaaas peut-il bondir sur le méchant si celui-ci se trouve à l’autre bout de la station?)

 

Il faut montrer ou expliquer l’élément du puzzle qui manque. C’est au deuxième révision que je vais polir ou enrichir ces phrases. L’histoire est une sculpture que je raffine. À un moment donné, la pièce est faite, et y retoucher ne donne plus rien.

 

C’est aussi laborieux quand le directeur littéraire demande une chose avec laquelle je suis en désaccord. Comme d’enlever une scène que j’aime beaucoup à la fin du livre Le dragon de l’Alliance.  

 

·         Comment définirais-tu ton style ?

 

Le style est l’habillage des idées. Je ne vais pas affubler un roman d’action d’une robe de bal serrée bardée de bijoux et colifichets encombrants, comme des lourdes descriptions et de longues digressions; d’un autre côté, je ne laisse pas non plus mon histoire en haillons, avec un vocabulaire appauvri. Mon style se veut un costume confortable et seyant, ajusté au type d’histoire que je veux raconter. Vivant et dynamique.

 

Le style est aussi la voix du narrateur. J’ai utilisé un style primesautier, avec une fausse naïveté mêlée d’ironie pour la narratrice Armelle dans Piège pour le Jules-Verne. J’utilise un narrateur aligné pour Chaaas. Ce narrateur suit aussi un ou deux autres personnages, quand Chaaas n’est pas présent. Il permet de noter quand Chaaas lui-même écoute ses préjugés plus que le gros bon sens, car les autres personnages ont une vision plus pondérée.

 

J'écris des histoires complexes, mais j’ai une longueur maximale à respecter. Je tricote mes phrases très serrées! Si j’en modifie une, il faut que j’aille modifier les 3-4 pages qui précèdent, et les 3-4 pages suivantes. Même changer un seul mot (par exemple, pour ne pas répéter un nom propre trop souvent) exige une révision de quelques paragraphes.

 

 

·         Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

 Je vise un livre par an. L’an dernier 2010, j’ai travaillé sur deux romans et une BD (laquelle a été publiée.) Le roman vient de sortir. Je soumets l’autre incessamment.

Idéalement, j’aimerais être un écrivain assez lu pour pouvoir consacrer plus de temps à mes recherches, pour approfondir les personnages.

 

·         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

 Une merveilleuse phase est quand l’histoire est bien en chemin, et que je découvre de nouvelles choses sur des personnages qui enrichissent l’intrigue ! Voir ma réponse plus tôt sur la fouille archéologique. C’est une phase juste avant l’écriture, mais aussi pendant, car je ne fais pas de plan rigide. Et parfois, lors de la correction des épreuves, d’autres éléments se rajoutent !

 Armelle Clécy version BD, pendant le développement de l’histoire. C’est une héroine timide et peureuse, encore une affaire rarement vue en littérature jeunesse. Elle apprendra malgré tout, et devra s’impliquer dans l’action! Elle a une voix narrative « faussement naïve » (narrateur plus ou moins fiable, mais le lecteur comprend par le contexte).

 

·         Quelle place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 

Voir mon analogie de la robe de bal ou des haillons. Le mot, c’est le tissu.

Oui, car dans ma société imaginaire, le vocabulaire ajoute une touche d’exotisme.

Toutefois, il ne faut pas en abuser. Dans La quête de Chaaas, je m’étais laissée emportée par mon désir d’altérité en décrivant cette société de super-jardiniers extra-terrestres. J’ai réintégré dans Chaaas-4 des mots plus usuels.

 

 

·         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

Oui, la longueur du bord de la robe (pour continuer mon analogie) doit s’ajuster au public. Mes phrases sont généralement complètes, sauf si un personnage s’interroge, ou est interrompu par un événement. 

 

Je laisse des pans de mystère flotter : ainsi, dans Les vents de Tammerlan, seul le questeur sait comment Plézar a récolté ses cicatrices. Mais il ne le révèle pas. Ça motive le jeune à imaginer, à « creuser » lui-même dans le passé du personnage.

 

·         Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?

 

Quand elle s’ajuste parfaitement à l’image mentale et aux sentiments qui s’y rattachent. Un exemple d’une phrase dont je suis fière, une réplique d’un personnage, parlant de Chaaas qui vient d’arriver dans leur groupe.  

« — Ses racines portent encore l’empreinte du pot qui les a moulées. »

C’est une expression typiquement Chh’atyle.   

 

 

·         Utilises-tu beaucoup de documentation ?

 

Ma documentation est la partie invisible de l’iceberg. Le roman publié en est la partie émergée. Sauf que pour ma recherche, les proportions sont de 99% sous l’eau et 1% de visible.  

Dans un roman destiné à un public plus exigeant, par exemple, en science-fiction adulte, les proportions passent à 10 % de visible. Rarement plus, car les univers qu’ils soient réalistes ou magiques, doivent reposer sur des bases solides.

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 10:39

 

·         Michèle, cette fameuse imagination, d’où vient-elle ?

 

J’ai écrit un article de blog complet : Où prenez-vous vos idées? (http://savantefolle.wordpress.com/2010/08/09/ou-prenez-vous-vos-idees/ )

Sur les mauvaises perception du public à l’égard du travail de l’écrivain.

 

De quoi t’inspires-tu ?

 

La réponse est dans ce dessin: voici l’arbre de la créativité.

 

 

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Je fais une liste d’épicerie de « ce qui va arriver » dans mon histoire. Généralement, j’ai en tête la fin et le début, plus quelques scènes fortes.

Oui, je traîne un carnet dans lequel croquis et notes se mêlent joyeusement.

 

Voici d’ailleurs la couverture de mon dernier roman griffonnée sur la page de garde de mon carnet !

 

 

·         A quel moment de la journée écris-tu ? Surtout le matin, car mon fils revient de l’école très tôt.

Avec quoi ? Directement au clavier

Une heure précise ? Non, mais je sais par expérience que si je n’ai rien commencé avant 9h30 ou 10h00, je sens que j’ai perdu du temps. Je suis moins motivée.

As-tu besoin d’isolement ? Oui.

 

·         Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Quand j’ai commencé, c’était mon mari. Maintenant, c’est mon dir litt. Car mon mari manque de temps.

·         Qu’aimerais-tu écrire ?

 

J’aimerais un suspense d’espionnage (c’était le sujet d’Ithuriel) mais je découvre que des écrivains (comme Jean-Jacques Pelletier) le font mieux que moi. Dans un sens, ça soulage.

 

Un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ?

La guerre, le conditionnement mental, comment poussent les préjugés, jusqu’à empoisonner la vie. Il y a eu un massacre à mon école d’ingénieurs en 1989, par un jeune qui était tout perdu dans sa tête et a absorbé comme un éponge tous les préjugés ambiants contre les femmes. Pour les curieux, j’aborde le sujet dans cet article : Le poison mental des attentes .

 

Un genre ?

Horreur, fantastique, espionnage (j’ai essayé!). Pour l’horreur, j’ai une imagination débordante d’idées noires. Sauf que je les trouves tellement déprimantes que je ne me vois pas infliger cela à des jeunes lecteurs, qui sont encore dans leur phase de développement et de construction d’identité. Du mois, pas sans filtre. L’horreur pour jeunes fonctionne, mais vous remarquerez que ce sont des horreurs convenues (zombies, fantômes…)

Je ponds des textes fantastiques et réalistes. .

 

·         Écrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Oui. Surtout en BD.  

 

·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Au Canada, le service de droit de prêt Public a recensé 16 000 auteurs en 2009. Le paiement médian annuel est de 300 $ (200 euros). Sur ceux-là, moins de 50 (fiction et non fiction confondue) peuvent dire que leurs droits d’auteur suffisent à les faire vivre, et une douzaine (ceux  remarqués par les médias, ou qui gagnent un prix très prestigieux) en vivent très bien.

 

Je donne des ateliers dans les écoles pour encourager les jeunes à lire, à persévérer. Je leur fais des caricatures que les élèves gardent. Donc je vis bon an mal an comme auteure, mais je ne peux soutenir un mari et un enfant.

 

 

·         Qualités et défauts de la Femme? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

 

Timidité. Empathie.

Je déteste la cruauté sous toute ses formes, et cela veut dire que quand il arrive quelque chose de dur à mes personnages, je me sens un peu coupable.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 10:26

 

Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi vous inspirez-vous ?

 

Pour avoir de l’inspiration, il suffit d’ouvrir les yeux et les oreilles et nous ne croyons pas à l’invention pure. Le cerveau est une grande marmite dans laquelle se mélangent quantités de souvenirs, de choses vécues, lues dans des livres ou vues au cinéma. On ne crée pas à partir de rien et il faut donc rester modeste. Nous aimons beaucoup cette anecdote qui nous vient de Michel-Ange : quand il sculptait une statue dans un bloc de marbre, il expliquait à ses admirateurs que l’oeuvre était déjà là, à l’intérieur du bloc, et qu’il s’était contenté d’enlever le marbre en trop. Belle leçon de modestie !

 

Comment procédez-vous pour écrire à quatre mains ? Un plan ? des carnets ?

 

Benoît : c’est toujours la première question que nous posent nos lecteurs. Je leur réponds que nos cerveaux sont comme des silex : il faut frotter nos deux imaginaires, qui sont très différents, pour que les étincelles jaillissent. Mais pour écrire à deux, il faut être très organisé parce que nous courons un peu toujours après le temps. Ca veut dire deux choses : d’abord être capable de noter les idées quand elles viennent –et elles peuvent venir n’importe quand, sous la douche, en rêve, en prenant l’ascenseur etc…- et donc toujours avoir un crayon et de quoi écrire à portée de main. Et ensuite il faut que nous puissions discuter ensemble des idées : nous avons deux soirs réservés pour ça, quand les enfants sont couchés. C’est là que nous construisons les scenarii, avant de passer à la phase d’écriture.

 

Emmanuelle : Et bien voilà, nous sommes à la fois très complices et très différents, avec chacun nos qualités et nos défauts. Pour illustrer mon propos, je vais vous dire comment nous mangeons nos bonbons. Nous aimons tous les deux les dragibus (vous savez, ces petits sachets remplis de bonbons de toutes les couleurs). Alors Benoît, lui, il ouvre le sachet et déverse tout le contenu dans sa bouche, d’un seul coup. Tandis que moi, je trie d’abord les bonbons par couleur, j’en mange un de chaque catégorie jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un de chaque couleur… Vous avez compris ? Benoît, c’est le rapide, il fait les premiers jets d’écriture et moi, je suis plus minutieuse, je rajoute, je corrige… On est complémentaires, quoi.

 

A quel moment de la journée écrivez-vous ? Avec quoi ? Une heure précise ? Avez-vous besoin d’isolement ?

 

Nous n’avons pas de rituel particulier en dehors de deux soirées par semaine (le mardi et le jeudi), consacrées soit à la recherche d’idées, soit à l’écriture, soit aux corrections. Mais nous avouons que, parfois, nous sommes un peu fatigués par nos journées de travail (l’écriture n’est pas notre activité principale) et nous nous réfugions lâchement devant la télé…

 

Qui vous lit en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

 

Notre fille Laetitia, qui va sur ses 12 ans, est maintenant notre première lectrice. Notre fils Eric (8 ans), commence aussi à s’y mettre. Après, nous avons trois ou quatre proches (de tous âges), qui lisent nos manuscrits avant que nous les envoyions à l’éditeur. C’est important pour nous d’avoir un regard extérieur. La seule chose que nous demandons à ces lecteurs tests, c’est d’être francs et honnêtes dans leurs réactions.

 

Qu’aimeriez-vous écrire ? un sujet que vous n’avez pas abordé et qui vous taraude ? un genre ?

 

Notre « boîte à idées » déborde sans cesse, mais c’est souvent le temps qui nous manque pour aligner sur le papier tous ces personnages et toutes ces idées qui ne demandent qu’à vivre et à être partagés.

 

Est-il facile de vivre de sa plume ? Exercez-vous un autre métier ?

 

L’écriture est pour nous un « extra ». Nous avons une activité professionnelle (Benoît travaille au Louvre comme conseiller du Président et Emmanuelle enseigne à Sciences-Po Paris)…et trois enfants à élever.

 

Qualités et défauts de l‘Homme/femme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

 

Benoît : rapidité, impatience, curiosité, gourmandise : ce sont à la fois des qualités et des défauts

 

Emmanuelle : perfectionnisme, imagination, goût de l’autre, curiosité.

 

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

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Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
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Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

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Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

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Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com