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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

Archives

Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

     318 042 visiteurs 

Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:49

Les salons du livre se développent avec des thématiques bien précises telles que les littératures de l’imaginaire  (Nantes, Epinal…), le polar (Lyon, Gien…)…

A chaque fois, des fréquentations records sont à noter. Qui plus est quand le salon se déroule dans un cadre vraiment pittoresque : il en fut ainsi du 19e salon du polar de Gien dasn le Loiret (en photo)  dans la forteresse médiévale de Saint-Brisson-sur-Loire. On ne pouvait rêver meilleur décor pour mettre en scène le polar. Pas moins de 1400 enquêteurs qui n’ont pas été dû être déçus, tant il y avait de choses à voir, à faire, à lire, à écouter, à regarder pour résoudre l'enquête et démasquer l'assassin de l'odieux « crime au château ».

Les organisateurs redoublent d’imagination et d’effort pour que les visiteurs n'avaient que l'embarras du choix pour se distraire et s'instruire.

Arthur Ténor en grande conversation.

 

Le menu du salon du polar de Gien :

·         une quinzaine d'auteurs, écrivains et dessinateurs, des éditeurs et des libraires

·         des ateliers pour s'initier à la reliure, au dessin ou à la création de folioscopes

·         une exposition de « boîtes judiciaires » retraçant les affaires criminelles célèbres

·         un atelier de Police Scientifique pour apprendre à démasquer l'assassin grâce à son ADN, ses empreintes ou son portrait robot.

·         Dans les couloirs et dans les salles du château, des comédiens jouaient des « Polars en direct » écrits spécialement pour l'occasion

·         Des chanteurs-musiciens racontaient d'autres histoires dans la cour du château.
 

Encore un auteur en grande conversation : Christian Grenier.

Bref, une belle réussite !

 

Source : le journal de Gien

http://www.lejournaldegien.fr/actualite/Salon-du-livre-du-Giennois-:-1400-enqueteurs...-sur-la-piste-du-polar-913.html

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:46

L'écriture...

 

· Claire, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?


Pourquoi j’écris ? Parce que je ne peux pas ne pas le faire !
C’est comme en maths : moins plus moins égale plus, ça va, tu suis ?


· C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Avoir l’immense privilège d’avoir fait de sa passion un métier, donc ne jamais avoir l’impression de travailler.
Savoir pourquoi on se lève le matin : parce qu’on a hâte de connaître la suite de l’histoire qu’on est en train d’écrire !


· Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Les techniques enseignées dans ces écoles sont très efficaces. Certains auteurs français s’en servent habilement et font des best sellers, j’en suis ravie pour eux. Moi, j’avoue que j’ai un peu de mal à me plier à ce genre de calcul qui veut qu’il faut absolument qu’il y ait un rebondissement à la page tant, que le héros se retrouve en danger à tel endroit du roman, etc. Pour écrire, je me laisse avant tout guider par mes émotions et je laisse mon histoire se dérouler à son rythme (plutôt que de lui en imposer un, préétabli).


· Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Rêveuse pragmatique ?

· L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?
Eh bien… disons qu’elle a toujours été là mais que j’ai mis un certain temps à l’admettre !

Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

Évidemment qu’on écrit pour être lu ! Mais beaucoup de mes livres ont une particularité : ils requièrent la participation du lecteur. Tout n’est pas donné dans mes romans et le lecteur doit parfois se creuser un peu les méninges. Je lui fournis tous les éléments du puzzle, à lui de finir d’assembler les morceauX pour reconstituer l’image finale. Et comme disait André Gide : “Tant pis pour le lecteur paresseux, j’en veux d’autres” ! C’est peut-être ma façon de concevoir l’interactivité, pour employer un terme à la mode… En conclusion : je fais le pari du lecteur intelligent !

· Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

J’écris ce qui me tient à cœur. Ni ce qui est “dans l’air du temps”, ni ce qui “fait recette”. Donc, autant vous l’annoncer tout de suite : je n’écrirai pas d’histoires de vampires !!!


· Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

Tout ce que je vois, tout ce que j’entends, tout ce que je vis, tout ce que je ressens, je le transpose dans mes livres et mon écriture s’en nourrit. Quant à la notion d’”inspiration”, je m’en méfie. Je crois plutôt à l’”expiration “. Quand j’écris, je fais sortir tout ce que je porte en moi : mes rêves, mes peurs, mes joies, mes colères, mes espoirs…


· Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

Je suis une maniaque du carnet (si vous ne savez pas quoi m’offrir à Noël, c’est très pratique, un carnet ou un stylo. J’en ai déjà des dizaines mais ça continue à me faire plaisir !). Donc je commence par prendre des tas de notes, je fais des dessins, des schémas, je colle des images, des tas de trucs qui pour moi ont un lien avec l’histoire en train de naître. Le visuel est très important. Je réalise ainsi pour chaque livre un carnet de bord qui tient à la fois du journal intime et du carnet de voyage et qui constitue en quelque sorte la genèse du roman. U peu comme Gide et son Journal des Faux-Monnayeurs, écrit en même temps que le roman. Ensuite seulement, quand j’ai en tête l’histoire, le décor, les personnages, les grandes lignes de l’intrigue, je passe à l’ordinateur (un Mac portable, s’il vous plaît !).


· A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

Je n’ai pas d’horaires réguliers. J’écris à n’importe quelle heure. Certains jours huit heures d’affilée, d’autres un quart d’heure. Je peux très bien passer mon dimanche à écrire et le mardi, décider d’aller me promener. J’adore cette liberté !

* As-tu besoin d’isolement ?

Ah oui ! Je suis très pénible pour mon entourage quand j’écris : on n’a pas le droit d’écouter la radio, de la musique ou la télé, pas le droit de me parler, et encore moins de venir voir par-dessus mon épaule ce que je suis en train de faire (sinon, je mords !). Donc, écriture égale pour moi solitude et silence total. C’est la seule façon pour moi d’arriver à me concentrer totalement et à m’immerger dans mon histoire, d’être avec mes personnages.


· Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

Oui, ma sœur ou mon compagnon. C’est très important pour moi d’avoir ce regard extérieur, parce qu’à force d’avoir “la tête dans le guidon”, je finis par ne plus rien voir. Leur avis compte pour moi car je sais que s’ils m’encouragent à chaque fois, ils n’hésitent pas à pointer du doigt mes défauts (en toute bienveillance) et cela m’aide beaucoup.


* Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

Je suis depuis très longtemps attirée par le fantastique. Mais je voudrais écrire un roman vraiment fort, quelque chose qui ne laisserait pas le lecteur indemne. J’y réfléchis, je prends des notes, affaire à suivre…


· Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

Pas dans le cadre de l’écriture romanesque, je suis beaucoup trop indépendante pour cela ! En revanche, on m’a sollicitée pour co-écrire un scénario, et ça, j’adorerais !


·Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

Si on s’appelle J. K. Rowling, c’est facile ! Depuis six ans maintenant, j’ai choisi de ne plus avoir d’autre métier et de me consacrer entièrement à l’écriture (je suis assez “mono-tâche” comme fille, j’ai du mal à mettre de l’énergie dans plusieurs activités à la fois). Du coup, le château en Écosse, je sens que ce n’est pas pour tout de suite, mais tant que je m‘en sors, je continue, persévère et espère !

· Qualités et défauts de l‘Homme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

Heu… “l’homme” qui sommeille en moi n’aime pas trop qu’on vienne les lui briser menu… Quant à la femme, son principal défaut serait peut-être l’impatience. Or, c’est un métier qui demande ténacité et patience, d’où des moments d’angoisse, de doutes, d’envie de tout arrêter… ce genre de bêtises, tu vois !

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:42

Claire et l'édition

  ·Les éditeurs mènent des études pour connaître les goûts des lecteurs (en matière d’histoires, de personnages,…)… Comment fais-tu pour résister aux modes et toujours être un auteur apprécié  ?


Fort heureusement, il existe aussi des éditeurs qui ont une vraie politique d’auteur et qui, avant tout, font confiance à l’écrivain.
Personnellement, je reste toujours ouverte au dialogue. Il est souvent possible de concilier ses propres envies
et le goût du public, sans pour autant “vendre son âme au diable” (non, n’insistez pas, je n’écrirai pas de bitlit !)


·
Te sens-tu libre comme écrivain ? As-tu eu à souffrir de la censure ?
Nous vivons tout de même en démocratie !


·
T’interdis-tu des choses dans l’écriture ? L’éditeur te « dirige »-t-il beaucoup ?


Je ne m’interdis rien, je me contente de me modérer dans la mesure où j’écris pour les jeunes et m’efforce de ne pas les choquer par des termes trop crus ou des scènes trop violentes. Je crois beaucoup à la force de ce qui est suggéré et c’est un très bon exercice de style. Si on sait écrire, pas besoin que le sang gicle partout pour que le lecteur tremble et se ronge les ongles !
Le rôle du directeur de collection est primordial. Je n’aime pas trop le terme “diriger”. Je dirais que s’il fait bien son boulot, c’est un guide indispensable. Mais il n’est pas infaillible ! Il lui arrive aussi de se tromper et il ne faut pas dire amen à toutes ses remarques. Les discussions sont parfois sportives, mais c’est là que ça devient amusant !


·
Comment s’opère la collaboration avec ton éditeur au niveau de la correction des textes ? Un auteur libre, cela existe-t-il ?


L’auteur est celui qui est le moins bien placé pour percevoir ses propres défauts. C’est donc le rôle de l’éditeur ou du directeur de collection de les pointer du doigt. Après, il y a deux cas de figure : soit celui-ci est diplomate (genre : “Votre roman est très bon, je veux qu’il devienne excellent”), soit il est rentre dedans (genre : “Oh là, là, ça va pas du tout, Coco !”). Mais de toute façon, dans un premier temps, l’auteur a toujours du mal à accepter qu’on retouche son texte. Je pense qu’il faut savoir mettre son ego de côté et accepter de retravailler certains passages, mais il faut aussi être capable de défendre le bout de gras quand on s’aperçoit qu’une proposition de modification affaiblirait notre texte. C’est pourquoi j’apprécie les éditeurs qui suggèrent les modifications et ne les imposent pas, ceux avec qui on peut discuter. Au final, l’auteur reste libre d’accepter ou non de modifier ce qu’il a écrit. Mais s’il est vraiment “libre”, c’est avant tout qu’il n’est pas prisonnier d’un orgueil mal placé !

 

Claire Gratias et l’écriture engagée

· Peut-on tout écrire quand on sait qu’on est lu par des ados ? Evoquer le affres de notre société n’est-il pas périlleux pour le moral de notre jeunesse ?


Pour parodier Desproges qui disait qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui, je serais tentée de dire qu’on peut parler de tout, mais pas n’importe comment. Même lorsque j’aborde des sujets ou des thématiques graves, je n’ai pas envie de plomber le moral de mes lecteurs. C’est pourquoi je laisse toujours “une petite fenêtre ouverte”. Fred Vargas explique ça très bien quand elle dit : “L’essentiel est d’inventer une histoire qui débouche sur une résolution, une avancée, pas sur le cul-d-sac et le découragement.”


·
Est-il facile d’être engagé et publié ? L’écriture engagée intéresse-t-elle  aujourd’hui ?


Je suis principalement publiée par une maison d’édition notoirement engagée : Syros, qui n’hésite pas à dénoncer les travers de notre société. Ce n’est pas parce qu’on écrit pour les jeunes qu’il faut leur faire croire qu’on vit chez les Bisounours ou dans l’Île aux enfants !


·
Comment l’auteur que tu es peut-il garder son indépendance, ses idéaux tout  en continuant d’exister sur le marché ?

Il y a le marketing et les lois du marché et il y a le fait de toucher les gens au plus profond d’eux-mêmes. Il y a les auteurs qui planifient, calculent, évaluent, et il y a ceux qui mettent leurs tripes sur la table.
Le lecteur, lui, ne s’y trompe pas.

Claire, l’avenir du livre ?

· As-tu un avis dessus ?

Je laisse ça à madame Irma…


·
Les nouvelles technologies vont-elles tuer le livre?

On adore jouer à se faire peur : vivons avec notre temps. Le cinéma devait tuer le livre, la télé devait tuer le cinéma… Le livre électronique a des avantages, mais il a aussi selon moi un grand handicap : contrairement à l’encre d’imprimerie, à la colle et au papier, il
n’a aucune odeur !!!
De plus, impossible de griffonner dessus, de noter des petits trucs dans la marge, de coller des photos ou des images à l’intérieur, d’y laisser des traces de doigts pleins de chocolat, bref, de le personnaliser !!
Donc je crois plus à une coexistence de livre traditionnel et des nouvelles technologies, car ils ne répondent pas tout à fait aux mêmes besoins ni aux mêmes attentes.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:41

Ecrire...

· Comment définis-tu tes écrits ? qu’est-ce qui te guides ? te pousses ? te fais avancer ?

Mon moteur, c’est l’émotion, à la fois celle que je ressens et celle que j’ai envie de susciter chez mon lecteur.


·
Quel est le livre que tu as écrit pour lequel tu gardes une affection particulière ?

Sans doute Le Passager de l’orage et L’Incroyable Voyage de Simon. Car ce sont des livres très symboliques, qui tous deux retracent une expérience initiatique.


·
Pourquoi vas-tu dans les salons du livre ? Cela n’est-il pas trop ennuyeux ?


Ennuyeux ?! Ah, non alors ! D’abord parce que c’est l’occasion de rencontrer des lecteurs et, souvent, d’avoir de jolis échanges avec eux. Ensuite, parce que c’est aussi le moment où on retrouve les potes auteurs ! Pendant deux ou trois jours, on signe ensemble, on mange ensemble, on passe nos soirées ensemble, on casse du sucre sur le dos de nos éditeurs, on échange des tuyaux, et surtout, on rigole bien ! C’est un peu comme une grande famille dont on découvrirait de nouveaux membres à chaque nouveau salon. À la fin, on échange nos coordonnées comme quand on partait en colo à la fin du séjour. J’adore ces moments-là. Ça me refile la pêche et je repars toujours avec une folle envie d’écrire !


·
Ecrire c’est s’exposer aux regards des autres ? Est-ce compliqué ?


Oh là, là ! Tu vas pas jouer les Pivot, du style “Quand vous écrivez, est-ce que vous avez l’impression de vous mettre en danger ?”.
On n’expose que ce que l’on veut bien exposer, d’abord. Alors soit on est exhibitionniste et on y va à fond dans le côté “Mon père battait ma mère” ou “J’ai été violé/ée à douze ans”, soit on avance masqué et on enrobe si bien les éléments autobiographiques qu’ils en deviennent indécelables.
La seule chose que j’ai l’impression “d’exposer au regard des autres”, pour ma part, c’est ma façon d’écrire, mon style, c’est pourquoi je le soigne !


·
Quel est le plus beau compliment reçu ?

Il m’arrive souvent qu’un jeune vienne me voir à l’issue d’une rencontre et me dise en aparté : “Jusque-là, je détestais lire, et votre livre, j’ai pas pu le lâcher !”. C’est le plus beau cadeau qu’on puisse me faire.

· La réflexion la plus dure ?

“Vous faites plus jeune sur la photo !”… (no comment)

 

La littérature et Claire  

· La littérature c’est quoi ? Cela sous entend que tout ne serait pas littérature…

Une bonne histoire racontée dans une langue exigeante.


·
Qu’est-ce ce que la littérature jeunesse ? Une littérature à part entière ?

Un bon roman pour la jeunesse doit pouvoir être lu et apprécié aussi bien par les jeunes que par les moins jeunes. J’ai beaucoup de mal avec les étiquettes, les cases, les catégories… “Littérature jeunesse”, “littérature vieillesse”, tout ceci est un peu ridicule : il y a les bons et les mauvais livres, point !


·
Faut-il lire les classiques ? Pourquoi ?

Oui, bien sûr ! Ce sont Maupassant, Balzac, Zola, Dumas, Giono, Aragon, Melville, Dickens et les autres qui m’ont appris à écrire ! Aujourd’hui encore, ils nourrissent mon écriture, je m’y replonge régulièrement avec délice, partant du principe qu’une piqûre de rappel ne peut jamais nuire…
Mais j’ai envie de dire qu’aujourd’hui, les ados ont peut-être plus de mal à aborder directement les classiques. Mettre Les Chouans entre les mains d’élèves de quatrième est un moyen efficace de les dégoûter à vie de la lecture, n’en déplaise au gouvernement actuel ! C’est pourquoi je me pose en ardent défenseur de la littérature jeunesse, car il n’est plus à prouver que c’est grâce à son incomparable richesse et à sa grande variété qu’aujourd’hui chaque jeune lecteur peut trouver le type de roman qu’il aime et ainsi prendre goût à la lecture, ce qui l’amènera ensuite à aller à la découverte des “classiques”…

Le style, la phrase, le mot…

· Quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

La première phrase est capitale. C’est comme une porte qui s’ouvre sur l’inconnu. Selon ce qu’elle donne à voir au lecteur, il a envie de l’ouvrir plus largement et de continuer… ou bien de la refermer et de passer son chemin ! C’est pourquoi je la travaille (et souvent retravaille) énormément. J’ai même un carnet dans lequel je note tous mes incipits !

· Quel style préfères-tu ? style indirect libre… « je » ou « il »…

Je n’ai pas de préférence : chaque roman que j’écris a sa voix propre. Je ne la trouve d’ailleurs pas toujours du premier coup !


·
As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?


Si c’était un pensum, j’arrêterais tout de suite ! Mais je retravaille beaucoup mes textes avant d’arriver à la version définitive. Tant que ça ne “sonne pas juste”, je réécris !


·
Comment définirais-tu ton style ?

Cinématographique… Mais ce n’est pas moi qui le dis, ce sont mes lecteurs !

·
Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ? Combien écris-tu de livres par an ?

Je suis lente et j’aime prendre mon temps. Je passe deux à trois mois à prendre des notes sur le livre à venir avant de me lancer dans la rédaction proprement dite, laquelle dure facilement quatre mois. J’ai donc du mal à écrire plus de deux livres par an, sauf quand, entre deux romans de deux ou trois cents pages, je m’accorde une “récréation” en écrivant un texte (généralement humoristique) pour les plus petits !


·
Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? l’écriture ?

Chaque étape me passionne. D’autant que d’un livre à l’autre, c’est à chaque fois une nouvelle expérience.


·
Quel place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?


J’accorde une très grande importance au mot, à la langue, au rythme. J’aime que chacune de mes histoires trouve son propre souffle, son propre timbre, ce qui nécessite beaucoup de travail. Je ne me contente pas de refaire ce que je sais déjà faire. À chaque nouveau livre, j’essaie de trouver une manière nouvelle d’utiliser la langue. En fait, je crois que j’écris beaucoup avec mes oreilles…

·
Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

J’aime beaucoup l’écriture de Pierre. J’ai beaucoup d’admiration à la fois pour l’écrivain et pour l’homme et c’est toujours avec beaucoup d’émotion que je pense à lui. Le style de Pierre n’était simple qu’en apparence. Il y avait chez lui une grande rigueur dans le choix du mot précis, une grande exigence qui conférait à son écriture beaucoup de finesse, surtout dans les descriptions. Mais ce que j’apprécie par-dessus tout dans les romans de Pierre, c’est la présence constante de l’émotion. C’est aussi mon moteur. Lorsqu’un lecteur vient me confier qu’il a eu des frissons, les larmes aux yeux, ou même qu’il a pleuré en lisant mes livres, je suis heureuse, je sais que j’ai réussi à faire passer quelque chose.

· Qu’est-ce qui fait que pour toi, une phrase est bonne ?
C’est qu’elle rend un son juste. Qu’elle ne contient rien de trop et qu’il ne lui manque rien. Harmonie (au sens musical) et équilibre sont les maîtres mots.

· Utilises-tu beaucoup de documentation ?

Lorsque je travaille sur un sujet historique comme dans Breaking the Wall, oui ! Je raconte la vie de plusieurs personnages à Berlin Est entre les années 70 et la chute du Mur, j’avais intérêt à être bien documentée pour ne pas dire n’importe quoi !

Claire Gratias : les lieux de ses romans

· Claire, comment t’inspires-tu pour créer un lieu ? Une atmosphère ?


Je regarde avec attention le film qui se déroule dans ma tête et je “rentre dedans” pour m’imprégner aussi des sons, des odeurs, de l’ambiance…


·Te rends-tu sur place ? Visites-tu beaucoup ?

Mes lieux étant imaginaires, je me contente de “voyager dans mon fauteuil” !


* Est-il facile de partir de rien ou de ce que l’on connaît ?

Je ne crois pas à la création qui surgirait ex nihilo. On part toujours de ce que l’on connaît, même si on ne s’en souvient plus, ou même si on le transforme, si on mélange plusieurs lieux que l’on a connus, etc. C’est ce travail que Gide nommait la “stylisation du réel”.

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 08:39

Les personnages de roman selon Claire

  · Comment crées-tu tes personnages ?

 

Je n’ai pas l’impression de les “créer” à proprement parler. J’ai plus le sentiment qu’ils viennent à ma rencontre. Un beau jour, ils sont là, je les regarde et je leur dis  “Ok les mecs, je vais écrire votre histoire”.


·
Est-ce que ce sont tes personnages qui te mènent ? Par exemple, peuvent-ils te faire changer de voie en cours d’écriture ?

 

À partir de là, c’est comme si on projetait un film à l’intérieur de ma tête. Je me cale dans un fauteuil et je regarde. Je vois où ça se passe, comment ça se passe, j’écoute ce que disent les personnages, et je n’ai ensuite plus qu’à saisir tout ça sur mon Mac. Il arrive parfois que les personnages me surprennent… pour mon plus grand plaisir !
Louis Aragon disait : “Je n’ai pas écrit mes romans, je les ai lus.” Il ajoutait : “Croyez-moi, je n’ai jamais su qui était l’assassin.” C’est exactement l’impression que j’ai.


·
Qu’aimes-tu le plus dans la création du personnage ? L’aspect psychologique ?


Oui, j’adore fouiller la psychologie d’un personnage, le doter de sentiments et de réactions complexes et contradictoires. J’ai horreur des personnages “carton pâte” : tant qu’on les regarde de face, tout va bien, et quand on les met de profil, il n’y a plus rien. J’aime donner de l’épaisseur à mes personnages. Je veux qu’ils aient du corps, de la chair, et en même temps une psychologie subtile. Bref, j’essaie de montrer à quel point ils sont humains !


·
Quel est le personnage que tu as crée et qui t’a posé le plus de souci Pourquoi ?


Sans doute Jonathan, le héros du Passager de l’orage (éditions Syros, collection “Rat Noir”, 2008). Mon problème, c’est que je n’arrivais pas à lui trouver un prénom satisfaisant. Or, pour moi, tant qu’un personnage n’est pas nommé, il n’existe pas ! J’avais fait plusieurs essais avec des prénoms différents, mais rien à faire, la mayonnaise ne prenait pas.
Et puis j’ai réalisé que j’avais déjà des informations précieuses sur ce personnage : je savais que son livre préféré était Moby Dick et que les histoires de baleine allaient jouer un grand rôle dans le roman, qu’à l’instar du capitaine Achab, mon héros allait d’une façon symbolique lui aussi affronter le monstre et qu’il sortirait de cette épreuve transformé, grandi. Cela m’a rappelé l’épisode biblique de Jonas, avalé par une baleine souvent désignée par le mot “Léviathan”. J’ai répété ceci à voix haute : Jonas / Léviathan, plusieurs fois de suite, et l’illumination est venue. Il ne me restait plus qu’à croiser les deux et j’obtenais Jonathan. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Mon héros ne pouvait pas s’appeler autrement !


·
Quel personnage de papier que tu as inventé aimes-tu le plus ?


Celui-ci, justement. Peut-être précisément parce qu’il m’a donné du fil à retordre !

 

La bibliothèque de Claire

· Est-ce que lecture et écriture vont de pair ? Faut-il aimer lire pour écrire ?

Pour moi, c’est indissociable ! Je suis une librivore absolue. Je lis depuis que je sais lire… et j’écris depuis que je sais écrire.
Et plus je lis, plus ça me donne envie d’écrire.

Pour toi, lire c’est quoi ?

C’est un sujet de dissert’ ou quoi ?… Je commence un peu à fatiguer, là…
Le grand regret de ma condition d’être humain, c’est qu’il me soit impossible de voler comme un oiseau. Lire, pour moi, c’est grimper jusqu’au sommet de la montagne, embrasser le paysage du regard, puis me jeter dans le vide, plonger dans un univers et me laisser emporter par ses courants… Jusqu’au moment où il me redéposera sur le sol, toute ébaudie encore ivre de sensations, et un peu triste de devoir lui dire adieu.


·
Les livres jeunesse qui t’ont marqués chez les autres ? Un livre de chevet ?

La croisée des mondes de Philip Pullman

Le Clan des Otori de Lian Hearn

Une incroyable histoire de William Irish

La Rivière à l’envers de J. - C. Mourlevat

Il y a un garçon dans les toilettes des filles et Le Passage de Louis Sachar

Simple de Marie-Aude Murail

La Sorcière de midi de M. Honaker

Les Enfants de Noé de Jean Joubert…

· Ta bibliothèque, quelle est-elle ? Comment sont ces livres, Beaux livres, poches… genres ?

Plus de 2000 bouquins dans 64 m2, il était temps que je déménage !
Du polar, du fantastique, de la fantasy, de la littérature générale, classique, contemporaine, française, étrangère, en poche, en beaux livres chinés çà et là chez les brocanteurs… Un seul mot : ÉCLECTIQUE !

· Où sont-ils rangés ? Comment sont-ils classés ?

Partout, dans chaque pièce, sur chaque pan de mur libre (“Vous avez lu tout ça ?” me demande-t-on immanquablement. “Bien sûr que non ! C’est juste que c’est un excellent isolant phonique et thermique…”). Classés par genre et par ordre alphabétique (jusqu’à un certain point seulement), sinon je ne m’y retrouve plus !

· Comment les achètes-tu ?

Je pars pour m’acheter des chaussures ou des fringues et… je reviens avec des livres !

· Quel est le livre sur table de chevet ?

Belle du Seigneur, Madame Bovary, Une Vie, Le Fou d’Elsa, Que ma Joie demeure, Martin Eden… Ça c’est le “pilier”constant.


Sinon, en ce moment, il y a La petite-fille de monsieur Linh de Philippe Claudel, L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon, et Kafka sur le rivage de Murakami.

·Quels sont les auteurs qui t’ont influencée ? Pourquoi ? Que leur as-tu emprunté ?


Jean Giono, Guy de Maupassant, Louis Aragon, Albert Cohen.
Quelle langue ! Quel souffle !
Quelle puissance ! Quelle émotion !
À chaque fois que je les relis, je prends une claque… et je me remets au travail !

·
Si tu avais un auteur à qui écrire, lequel serait-ce ? Et que lui écrirais-tu ?

Pierre Bottero. “Reviens, putain, t’es pas drôle… ”

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:48

 

Charlotte, Hortense, Isabeau et Louise sont quatre Colombes du Roi-Soleil. Elevées à la Maison Royale de Saint-Louis, aux portes de Versailles, ces jeunes filles rêvent d’aventures et de succès. Chacune vole vers son destin...

 

Site

http://www.lescolombesduroisoleil.com/ 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:35

05576.jpgComment t’inspires-tu pour créer un lieu ? Une atmosphère ?

Je suis très maniaque. J’étale une carte Michelin sur ma table, je cherche une ville, un village, un lieu-dit… ensuite je regarde sur Internet ce qui est dit sur ce lieu…(Olympe comédienne, Gertrude et le Nouveau-Monde, Eléonore et l’alchimiste)  Ou alors, mon roman se déroule dans un endroit que je connais bien parce que justement, j’ai envie de parler de ce lieu que j’aime (La soie au bout des doigts, Vacances cauchemars…Un corsaire nommé Henriette)

Pour l’atmosphère, c’est un peu différent.

En ce qui concerne les romans historiques, c’est en lisant beaucoup de « mémoires » de gens de l’époque et en essayant d’utiliser quelques mots de l’époque, un certain phrasé aussi que j’essaie de restituer cette atmosphère propre au XVIIème siècle. C’est une histoire de feeling… Mais il est vrai que plus j’avance dans l’écriture des Colombes, plus je me sens devenir le fantôme d’une dame de l’époque…

 

Te rends-tu sur place ? Visites-tu beaucoup ?

Pas toujours. Parce que la visite de certains châteaux me déçoit.

Je pense à Versailles, par exemple.

Je n’arrive pas, lorsque je visite les pièces au pas de charge, bousculée par les touristes, à imaginer mes héroïnes… Et puis ce que l’on voit n’est pas toujours le Versailles de Louis XIV… parce que le château a été modifié par tous ceux qui lui ont succédé. Je préfère lire des descriptions, fermer les yeux et me fabriquer le Versailles du XVIIème siècle.

Je visite donc plus pour le plaisir que pour nourrir mon imagination.

 

Est-il facile de partir de rien ou de ce que l’on connaît ?

Mon charmant époux dit que je n’ai aucune imagination ! Parce que je ne sais pas partir de rien. J’ai toujours besoin d’un petit quelque chose pour titiller mon imagination. Une phrase entendue à la radio ? Un reportage vu à la télévision ? Un article lu dans un journal ? Une exposition magnifique (c’est ce qui s’est passé pour Les colombes du roi-soleil)

Cependant, il me semble plus facile d’inventer des choses ou des situations qui n’existent pas que d’être contraint, comme dans le roman historique, à respecter des règles strictes. Car dans le roman historique il y a des règles de temps, de vocabulaire, de situation, de costume, de nourriture…. Qu’il est impossible de transgresser. Alors que dans l’héroïc fantaisie par exemple, ces règles là n’existent pas. Votre héros peut porter un heaume du moyen âge, parler comme un p’tit gars de banlieue, avoir des baskets aux pieds, manger des sauterelles, et habiter un vaisseau intergalactique… personne ne vous fera de reproche !

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:30

 

Michael Morpurgo, l'un des plus grands auteurs de littérature jeunesse, interviewé par Stéphan De Pasquale à l'occasion de la sortie de son dernier livre, "Seul sur la mer immense", aux éditions Gallimard Jeunesse

 

 

VIDEO à regarder sur

http://www.dailymotion.com/video/x5nuf6_interview-michael-morpurgo-1_creation

 

Photo : http://www.dailyinfo.co.uk/reviews/feature/2024/Desert_Island_Books/

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:27

 

 

  

"Écrire. Non pas une lettre, ni même un journal intime. Non. simplement écrire. Comme on respire. Pour vivre."

 

Pierre Bottero

 

Photo :

http://www.prix-chronos.org/auteurs/bottero.htm

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 09:12

Anne-Marie, comment crées-tu tes personnages ?

Je suis incapable de répondre à cette question parce que je n’en sais rien. Au début, c’est la situation qui me vient à l’esprit. Mon personnage s’impose alors.

 

Est-ce que ce sont tes personnages qui te mènent ? Par exemple, peuvent-ils te faire changer de voie en cours d’écriture ?

Sincèrement, je ne crois pas au mythe du personnage qui guide l’auteur (sauf dans mon roman Un héros pas comme les autres dans lequel j’ai joué à fond avec cette idée). Ce sont mes idées qui changent au fur et à mesure de l’écriture… Et cela vient surtout du fait que je ne fais pas de plan. J’avais décidé que mon héroïne ferait ceci et puis, en avançant dans le roman, je m’aperçois que ce serait plus intéressant si elle partait dans une autre direction… Mais c’est moi qui décide, na !

 

Qu’aimes-tu le plus dans la création du personnage ? L’aspect psychologique ?

Incontestablement ! D’ailleurs on m’a fait souvent remarquer que je ne décrivais pas physiquement mes héroïnes (couleur des cheveux, des yeux, forme du visage, taille) parce que je ne pense pas que ce soit très important.  Mais je prends beaucoup de soin à décrire sa personnalité. Est-elle timide, ou frondeuse, courageuse ou peureuse… Pourquoi se conduit-elle ainsi et pas autrement. C’est décortiquer leurs vies, leurs souffrances, leurs espérances qui me passionne. Je me régale à jouer les psychologues !

 

Quel est le personnage que tu as crée et qui t’a posé le plus de souci. Pourquoi ?

Aucun en particulier et tous en réalité.

Parce que, le personnage, c’est ma chose et je le fais évoluer à ma guise. Mais parfois, je pars sur une mauvaise piste (voir plus haut) je le trouve pas assez combatif ou au contraire trop vindicatif, alors je recommence pour affiner son caractère… mais c’est pratiquement pour chaque roman la même angoisse !

 

Quel personnage de papier que tu as inventé aimes-tu le plus ?

J’ai un petit faible pour Le minus un roman paru chez Milan en 1990 parce que c’est le premier de mes héros qu’un éditeur a bien voulu publier… alors je lui voue de la tendresse et une reconnaissance éternelle. Et d’ailleurs il vit toujours aujourd’hui.

Photo : http://anne-marie-desplat-duc.over-blog.com/categorie-11279119.html

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

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... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

  -----------------

Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com