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Présentation

  • : Le blog de CHRISTOPHE BOUTIER, professeur documentaliste au collège de St Germain-des-Fossés, dans l'Allier
  • : Blog qui a pour objectif de parler de la littérature jeunesse, des écrivains jeunesse... pour donner le goût de lire aux adolescents. L'objectif est également d'intéresser à la culture. Il s'agit aussi de faire découvrir cette littérature à part entière aux adultes.
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Le Vampire Du Cdi

  • Le cédéiste
  • Je suis le "VAMPIRE d'un CDI" auvergnat !

ANECDOTES

Pierre BOTTERO,

le Seigneur des ados !

 

Pierre Bottero était fier d’être un auteur jeunesse - une littérature qui n’a rien à envier en qualité à la littérature « vieillesse. » S’il n’était pas qu’un auteur de fantasy, il faut bien reconnaître que c’est à cette littérature de l’Imaginaire qu’il dût son incroyable succès !

Dès l’enfance, il tombait dans la marmite de la fantasy. Il dévorait Tolkien (Un choc ! S’en suivi, plus tard, l’idée que la fantasy ne pouvait s’écrire que sous la forme d’une trilogie), Zelasny, Farmer, Moorcock, Vinge, Howard… Les grands noms qui allaient lui permettre de devenir l’auteur que nous connaissons. Plus tard, il appréciera les auteurs « jeunesse » tels que Erik L’homme, Hervé Jubert, Fabrice Colin ou Philip Pullman, Eoin Colfer pour ne citer qu’eux. Il n’y a pas de concurrence en littérature jeunesse, les auteurs s’apprécient, se côtoient, se téléphonent, se rencontrent, se parlent, rêvent ensemble d’histoires communes. Ainsi Erik L’Homme et Pierre imaginaient ensemble, « A comme assassins »…

De ses lectures, Pierre Bottero ne devait pas ressortir indemne.

C’est par hasard qu’il se lançait dans l’écriture, pour aider sa fille qui séchait devant un concours d'écriture : il rédigeait quelques pages sur son ordinateur, se piquait au jeu, poursuivait (son épouse réclamait la suite), envoyait le texte à un éditeur qui le publiait... Il était dit qu’il n’arrêterait plu. Marqué à tout jamais par Tolkien, il était évident qu’un jour, il s’essaierait à la fantasy. C’est ainsi que naquirent « La quête d’Ewilan », « Les mondes d’Ewilan » et « Le pacte des Machombres. »

 

 

 

Pierre Bottero se fichait éperdument du cadre dans lequel on allait placer ses romans. Mais pour les « techniciens, l’auteur lui-même évoquait la Low Fantasy. Il s’agit d’une low fantasy - inspirée par ses jeux d'enfant, ses rêves d'adulte, ses lectures et les émotions ressenties au quotidien - dans laquelle existe un équilibre entre le bien et le mal, le courage, la volonté et la détermination où domine le désir de tout ramener à des intérêts individuels (égoïsme forcené, aveuglement quant à la mise en danger des équilibres…). Un parallèle pourrait d’ailleurs être établi entre le chaos décrit et notre monde réel. Mais attention. Les propos de Pierre ne demeurent pas sombres, ils restent optimistes. Pour avancer ! Avec pour personnages principaux des… femmes. Pierre était fondamentalement féministe. Il aimait à dire qu’il y avait moins de « cons » chez elles que chez les hommes. Toutefois, Pierer Bottero n’a jamais cherché à donner des leçons, il se méfiait trop pour cela des « transmetteurs » de valeurs et des donneurs de leçons. Le livre était pour lui un objet de partage.

Ce partage, il l’avait avec sa famille qui appréciait ce qu’il écrivait et qui le rassurait : Claudine, son épouse, ses deux filles lisaient ce qu’il écrivait avant publication.

 

 

 

Lorsque Pierre Bottero était invité dans un salon du livre pour une dédicace, il faisait partie des auteurs les plus demandés (il ne faisait pas bon signer à côté de lui !) : les impressionnantes files d’attentes composées de lecteurs (jeunes et moins… jeunes !) en témoignaient. C’est avec émotion qu’ils recevaient tous les messages de sympathie et… d’amour. Ses livres touchaient, ses histoires permettaient le partage et faisaient rêver, Pierre vivait alors une aventure … magique.

Il avait beau affolé le compteur des ventes, ce qui avait un réel impact sur lui, c’était :  de percevoir la flamme dans les yeux de ses « fans » (euh ! il n’aimait pas le mot), de recevoir leurs avis, de parler avec eux.

Tant d’amour le gonflait à bloc et lui transmettait une énergie positive.

C’est pourquoi, ce succès (qui lui permit d’abandonner son métier d’instituteur) qu’il percevait intensément, à la fois avec bonheur (évidemment !) et tranquillité, lui donnait également un sentiment de responsabilité. Ainsi, s’il savait se montrer reconnaissant envers ceux qui l’avaient aidé à améliorer son écriture (Caroline Westberg, son éditrice chez Rageot), il avait également de la considération pour ce public à qui il devait tant. Quand vous rencontriez Pierre, assis derrière sa table de dédicace, vous aviez le sentiment qu’il n’attendait que vous ! Pierre veillait soigneusement à être proche de son « public », un de ses… bonheurs. Il respectait humainement ses visiteurs et ses lecteurs en leur offrant des histoires dont il voulait qu’elles évitent facilité et démagogie. Il apportait ainsi beaucoup de soin et d’exigences aux corrections, un travail exigeant, vorace en temps et en énergie.

 

L’écriture de Pierre Bottero avec « Le pacte des marchombres » avait atteint une belle maturité. C’est ce que Pierre lui-même soulignait quand il affirmait que « c’est en écrivant qu’on apprend à écrire. » En effet, cette dernière trilogie qui met en scène le personnage d’Ellana est moins légère, plus complexe, que celle de « La quête d’Ewilan » : l’auteur avait eu le sentiment d’avoir grandi, évolué et de s’être trouvé, un sentiment accompagné par le désir de partager encore davantage avec le lecteur. Pierre Bottero était un homme intègre, voilà pourquoi il continue d’être autant aimé. A la lecture de ses trilogies, cette sincérité transpire. Pierre prenait un immense plaisir à écrire, à « rêver », à imaginer le monde (issu d’un vieux rêve de liberté absolue) d’Ewilan, d'Ellana. Il prenait un immense plaisir lorsque d’autres que lui se baladaient dans "ses" mondes. Pierre Bottero écrivait pour être lu mais aussi pour explorer des contrées inconnues (se connaître lui-même ?) et entraîner à sa suite tous ceux qui étaient tentés par l'aventure... Quand il mettait le point final, c’était à la fois une joie (celle d’avoir terminée et d’être satisfait du résultat) et une déchirure (celle de quitter l’univers crée)… Un sentiment d'être coupé d'une part de soi-même avec l’irrésistible envie de replonger très vite.

 

Pierre le « poète » accordait beaucoup d’importance au travail de réflexion qui précède l’écriture. Lorsqu’il attaquait le premier chapitre d’un roman, la trame générale était dans son esprit, il connaissait très bien ses personnages. Ensuite, plongé dans le cœur du roman, il écrivait sans arrêt, du matin au soir, parfois pendant la nuit. Puis, il pouvait ne plus écrire pendant des semaines Enfin, presque car il écrivait toujours… dans sa tête. Quand il n’écrivait pas, il écrivait sans écrire. Pierre était un homme normal qui aimait lire, courir, menuiser, bucheronner, voyager, rencontrer, parler, rêver… et sourire ! Ah, ce sourire !I

L’écriture de Pierre était une écriture « vraie », sans complaisance, une écriture qui venait des tripes, un cadeau offert au lecteur. Il n’était satisfait que si les mots qu’il employait correspondaient réellement à ce qu’il souhaitait écrire. Cette honnêteté, il la devait à ses lecteurs. Pierre était un travailleur qui reprenait, sans cesse, son récit, la cohérence, le fond, la forme… C’est pourquoi il prenait grand soin, malgré les pressions des lecteurs, de ne pas chercher à publier, à tout prix, trop rapidement. Il était persuadé qu’il valait mieux patienter et faire patienter plutôt que de se décevoir et décevoir. Il pendait qu’il fallait laisser le temps à l’histoire de pousser, à son rythme...

 

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   "Le Loup à la voix de miel"
Marc SEASSAU (Grasset jeunesse)

J’ai fait venir dans le collège où je travaillais alors, l’écrivain Marc Séassau.  La journée fut belle et pleine d’émotion notamment lorsque Marc anima une rencontre à deux voix (j’adore organiser ce genre de rencontres : 2 auteurs face à une classe en même temps !) avec Jean-Côme NOGUES qu’il avait adoré lire lorsqu’il était ado.

Marc Séassau a écrit ce roman « Le loup à la voix de miel » parce qu’il a été marqué par sa convocation comme juré dans une affaire de viol. Dans son récit, il narre l’entrée en 6ème d’une petite fille qui, anonymement, dépose des extraits de « Peau d’âne » dans les poches, de sa « marraine », une élève de 3ème.  L’appel au secours était évident !

Cette rencontre a déclenché un phénomène pour le moins inattendu dont j'ai été le témoin, involontaire : il m'a fallu trois semaines pour comprendre ce qui m’arrivais !

Je trouvais régulièrement par terre, dans le CDI, toujours disposées par deux, des photos représentants des scènes classiques de la vie d'une famille avec une de nos élèves de 6ème (anniversaires...). J'ai évidemment rendu ces photos à l'élève qui, agressive, semblait ne pas comprendre pourquoi je détenais son bien. C'est tout juste si elle acceptait de reconnaître qu'il s'agissait d'elle sur les clichés ! Ces scènes se sont régulièrement reproduites ( trois, quatre fois pendant trois semaines) jusqu'au jour où j'ai eu un déclic  : une seule photo sur le sol évoquant la petite sur les genoux d'un homme. J'ai de suite compris (Peau d’âne !), j'ai alerté l'infirmière, la Principale du collège... Cette élève avait eu l’idée de reproduire ce que l’héroïne du roman faisait.
Voilà ce qu'uns simple rencontre d'écrivain peut entraîner en dehors du plaisir de lire.
Le roman avait libéré la parole de l’élève !


Nous en avons évidemment parlé avec Marc Séassau qui était évidemment KO : comment ne pas l'être ? Il avait écrit ce roman un peu dans un but pédagogique mais quand la réalité dépasse la fiction...

Recherche

PERLES de LECTURE

 Le collège de Gannat

 a voyagé dans le temps !

 

 Après la lecture des romans historiques jeunesse de Béatrice Nicodème....

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« Oyez ! Oyez gente dames et damoiseaux ! Entrez dans le Moyen Age ! » Ainsi s’est écrié le troubadour, jeudi 9 juin 2011, dans la plaine gannatoise : deux cent élèves de 5ème du collège Hennequin et CM2 des écoles du Malcourlet, de Pasteur et de Jean Jaurès ont bravement et « prestement » effectué le « pas sur le côté » pour revêtir leur cotte de maille et ainsi plonger en plein XIVème siècle.

  

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  Pour rendre vivant et attractif le Moyen Age, période étudiée en classe et encore largement visible dans la cité des portes occitanes, Gannat, douze comédiens et cascadeurs professionnels de la compagnie toulousaine ARMUTAN, ont chevauché leurs destriers pour répondre à l’olifant de Christophe Boutier, professeur documentaliste, initiateur de cet imposant projet, « Cultures, loisirs et genres de vie au Moyen Age », un projet fédérateur d’énergie d’une année.

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Un campement faits de plusieurs tentes, de peaux de bêtes, de râteliers d’armes, de tonneaux… a été établi dans la partie herbeuse et arborée de l’établissement scolaire. Les écuyers – élèves, aux yeux brillant de plaisir, répartis en six « compagnies » de « routiers » qui répondaient au nom d’un  célèbre homme de guerre, du Guesclin, Prince noir ou bien d’un roi, Philippe Auguste…ont défilé avec leurs bannières dans les sept ateliers pédagogiques pendant six heures.  Ainsi, ils ont été initiés à l’archerie, au maniement des armes, au combat rapproché, à l’héraldique – l’art de faire son blason – à la danse, aux instruments et à la musique, à la jonglerie… Le capitaine « Barbepeste » et ses sbires ont alors conquis la « piétaille » qui après explications et démonstrations, devait mettre en pratique l’enseignement de leurs maîtres…  

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 Les corps fatigués furent réparés par le succulent banquet médiéval régional (tortillons gannatois, galichons d’Escurolles, fromages de chèvres de Bellenaves, Fraises bourbonnaises sur lit de fromage blanc de campagne de Cérilly étaient inscrits sur le très beau papier imprimé à l’ancienne par le moulin Richard de Bas ), pris en musique, et proposé par le chef, Sylvain Bruno. Une projection d’images, capturées dans la matinée, proposées par les élèves de l’atelier image du collège lors du repas, a également ravi les convives.

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En fin d'après-midi, les petits occitans, tout sourire, étaient regroupés pour assister à un spectacle de jongleries burlesques proposées par « Grand mètres Yann »,  à de la poésie lyrique, et à une impressionnante saynète de combats à l’épée accompagnée par la musique du groupe DAYAZELL.

 

Quel bonheur ! Quelle joie d'avoir vu les yeux des enfants pétiller de plaisir ! Quel  moment de vie ! Il ne fait aucun doute que cette journée unanimement saluée comme étant extraordinaire restera gravée dans les mémoires.

  351.JPG Alors, un grand MERCI à tous ceux qui ont participé à la réussite du projet ! Les personnels du collège Hennequin, la mairie de Gannat, les mécènes, les comédiens si sympathiques et bien sûr…les élèves !

 

Pour en savoir davantage :

 

RV sur le blog du collège de Gannat (03),

une 100e de photos...

 

http://cdi.gannat.over-blog.com/

 

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A propos de ce blog !

 

Lu dans « La nouvelle encyclopédie des filles 2011 » de Sonia Feertchak ((Plon)

 

« Le blog passionné et passionnant d’un professeur documentaliste  fou de littérature jeunesse, pour « sourire, rêver, aimer ». Des articles vivants sur la lecture, qui donnent envie de découvrir plein de livres et autant d’auteurs

 

 

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A lire, vraiment !




 

 

 

 

 

 

 

 

   

A travers de nombreuses anecdotes Christian Grenier évoque son enfance placée sous le signe du théâtre et de la lecture, son adolescence marquée par l'écriture et la passion. Il relate son parcours d'enseignant, d'auteur mais aussi de lecteur-correcteur, journaliste, scénariste et directeur de collection. Il se penche également sur les mécanismes intimes de l'imaginaire, détaille la genèse de ses oeuvres et fait pénétrer le lecteur dans les coulisses de l'écriture et de l'édition. Enfin il s'interroge sur les principes qui font d'une fiction un récit pour la jeunesse. Regorgeant de confessions, de convictions et de passion, ce témoignage d'une vie consacrée à la littérature jeunesse se lit comme un roman.
 

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Le MOT du JOUR : ......

    "Des millions de gens vivent sans lire, mais ce qu'ils ignorent,

c'est qu'on vit infiniment plus en lisant."

Xavier-Laurent PETIT

  

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Je vous livre l'adresse du blog de mon nouveau cdi et collège : http://colllafontaine.over-blog.com/

 

depuis octobre 2009

 

 

7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 11:05

·         Dorothée, comment crées-tu tes personnages ?

 

Mes personnages naissent lentement, ils se dessinent, puis un tempérament apparaît. Je les imagine dans leur contexte, je m'empreigne  de leur identité pour mieux percevoir leur façon de vivre et de penser. Je les regarde évoluer comme dans un film.

J'ai beaucoup de mal à expliquer cette création. L'image du film est la meilleure pour expliquer comment ils m'apparaissent. Je perçois vraiment des images et observe ce qui défile dans ma tête. Mais rassurez vous, tout va bien docteur (rire)

 

·         Est-ce que ce sont tes personnages qui te mènent ? Par exemple, peuvent-ils te faire changer de voie en cours d’écriture ?

 

Oh, que oui !! Plus d'une fois ils m'ont fait bifurquer en cour de route. Ce sont eux qui mènent la danse, je ne fais que relater leur vie.

 

·         Qu’aimes-tu le plus dans la création du personnage ? L’aspect psychologique ?

 

Ce qui est excitant, c'est de s'immiscer en eux, d'aller fouiller dans leur vie, dans leurs pensées et de faire jaillir leur personnalité.

 

 

·         Quel est le personnage que tu as crée et qui t’a posé le plus de souci Pourquoi ?

 

Vous me poser une colle... Je crois qu'aucun de mes personnages ne pas posé de réel souci.

 

·         Quel personnage de papier que tu as inventé aimes-tu le plus ?

 

J'aime beaucoup Ameline, l'héroïne du Cercle d'or". 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:23

L’auteur aujourd’hui

         Marie-Aude, comment se situe l’auteur aujourd’hui par rapport à l’auteur des débuts ? Il y a-t-il une différence (style, pensée, méthode…)

 

Aujourd’hui, chaque roman est beaucoup plus douloureux à mettre en route. Je traverse des périodes de creux profonds. Je sens davantage de responsabilités, d’attentes qui font qu’il faut que je m’applique. Ce qui fait que tout est moins léger.

MAIS, j’ai l’impression d’aller beaucoup plus loin, d’écrire des choses plus complexes, plus littéraires.

 

Autrefois, lorsque j’entendais un auteur dire qu’écrire, c’était l’enfer, je riais et je pensais que dans ce cas là, il fallait qu’il fasse autre chose. En fait, j’avais tort ! Ecrire me remue énormément : écrire fait tellement travailler que l’on se fait dans l’histoire ! Chaque livre me permet d’explorer quelque chose de moi. L’écriture n’a donc rien d’anodin ! J’ai peur de l’appauvrissement, d’avoir tout donné. Je ressens cette douleur qu’est l’angoisse de se retrouver à « sec ». C’est pourquoi, j’ai constamment le besoin de me « nourrir », ce qui prend du temps : plus on est cultivé, plus on est créatif !

 

         Quelle est ta définition de l’auteur jeunesse ? En es-tu un ?

 

J’ai beaucoup revendiqué. Je suis écrivain, un écrivain jeunesse : voilà mon étendard !  Je suis lue par tous. Les destinataires de mes romans ont évolué. Beaucoup de mes lecteurs sont de jeunes adultes qui m’ont lu quand ils étaient enfants puis adolescents. Les gens ont aussi moins de préjugés, les thèmes que j’évoque les concerne. Plutôt que de littérature jeunesse, je parlerai donc davantage de littérature familiale.

 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:20

 

L’écriture :

          Marie-Aude, pourquoi écris-tu ?

 

Ecrire est pour moi un mouvement naturel. Mais la vraie question semble plutôt être, pourquoi vouloir être publiée ? J’écris pour être lue et donc être publiée. Pourquoi vouloir être lue ? Pour être écoutée, être aimée, dire des choses importantes aux autres…

 Je suis une personne qui a peu d’énergie pour écrire, il faut donc que je fasse attention à ne pas me disperser. C’est un désir fragile qui me demande beaucoup d’effort.

 

         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

C’est un métier qui s’apprend ! On perdrait moins de temps si nous étions formés. Pour ce qui me concerne, j’ai appris dans les livres des autres. Ainsi,  j’ai « dépecé » des livres policiers avant d’en écrire. Toutefois, le risque de ces écoles est le formatage, de vouloir construire des best seller en appliquant des « recettes. »

         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

Je déteste que l’on me range dans une case !

         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

 

J’ai toujours voulue lire, écrire, créer : la seule chose qui m’inquiétait, c’était de ne pas m’y mettre. J’ai vite écrit pour ma petite soeur. Par la suite, en faire un métier fut plus dur. Au départ, il y a tout de même papa et maman, une famille d’artistes pour laquelle, le monde la création était quelque chose de très important. Ecrire, c’est un débordement d’égo (Jules Renard), un besoin de reconnaissance, une quête. Et comme j’ai de l’ambition…

         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

 

Je tiens compte de l’avis de l’avis du public, de mon éditeur pour écrire. C’est en pensa        nt à mes lecteurs que je trouve mon écriture, une écriture efficace.

 

         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

 

De l’information, je suis surinformée ! Je me tiens au courant de tout ce qui se passe. Je suis quelqu’un de silencieux ce qui me permet de pouvoir beaucoup écouter les autres. 

Quand j’ai une thématique en tête, je pose des questions, je vais voir sur place : je me rends dans une entreprise de transport, je suis un médecin, j’accompagne une maîtresse d’école pendant cinq années (Vive la République !), je participe à la journée d’une classe de 3ème : je prends en notes, des phrases d’enfants... Les gens se mettent facilement à ma disposition ; ils  sont contents lorsque je leur dis que je suis écrivain pour la jeunesse. Dickens était un homme de terrain : il s’est rendu sur place pour décrire les écoles du Yorkshire qui étaient de véritables mouroirs. Ses écrits ont permis de les faire fermer !

Tout part d’une bonne idée, du désir d’écrire une bonne histoire et malgré moi je deviens une sorte de porte-parole (ainsi lorsque j’écris sur la garde à vue). Au cours de mes recherches, l’indignation me prends mais je ne me vois pas comme un écrivain militant.

         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? Des carnets ?

 

Tout dépend du type de récit auquel je travaille.

 Si je dois écrire pour le magazine J’aime Lire, je rêvasse, allongée sur mon lit dans le but de trouver une histoire qui m’amuse, oui car il faut que cela me fasse rire, les chose se feront simplement quoi que…

S’il s’agit d’un roman historique, les choses seront évidemment bien plus longues, de nombreux travaux de préparation seront nécessaires. D’autres romans nécessitent de se rendre sur le terrain, le roman policier pose des problèmes d’intrigues…

 Une chose est sûre : je n’aime pas tout savoir au départ ! Dans « Oh, boy ! », je ne savais ce que j’allais faire du petit garçon leucémique, Siméon devait-il mourir ? Vivre ? En tout cas, je fais au mieux pour mes personnages j’essaye de les sortir d’affaire, de  les faire grandir mais le réalisme s’en mêle, l’intrigue s’en mêle… Les romans de littérature jeunesse sont souvent des romans d’apprentissage.

  

         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ?

As-t besoin d’isolement ?

 

Je peux rester des mois sans écrire ! Ecrire n’est pas pour moi un besoin au même titre que lire. L’écriture est un métier à risque, du jour au lendemain cela peut vous quitter.

Non, je n’ai pas de rituel, j’écris n’importe où, n’importe comment. Le tout est que j’en ai envie.

 

         Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

 

Mon mari ! Mais il ne lit pas tout de suite. Parfois, il lit en cours de route… selon le livre. Il sait, qu’au départ, il ne doit formuler aucune critique du moins jusqu’à un certain point. Car au début, j’ai très peur.

 J’écris d’abord à la plume sur un cahier, illisiblement, peut-être par peur, par manque de confiance.

 En fait, aucun de mes romans n’a la même histoire. Pour « Miss Charity », mon mari l’a lu au fur et à mesure - ce qui n’est pas le cas pour les autres romans - peut-être parce que l’écriture, la construction de celui-ci fut facile. J’étais comme portée : l’histoire est linéaire (l’héroïne a 5 ans, grandit, devient adulte…) ce qui est loin d’être le cas, par exemple, dans les romans policiers.

 Le vrai problème est de trouver le ton, de trouver les bon réglages : qui parle ? « Je » ? « Il » ? Quel temps employer ? L’imparfait ? Je change, je recommence…

           Qu’aimerais-tu écrire ? Un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? Un genre ?

 J’ai des tas de sujets qui sont dans des dossiers pour lesquels je n’y arrive pas. Je voudrais écrire du théâtre, un scénario de BD.. Tous les genres m’intéressent.

 

         Pourquoi avoir participé à cette extraordinaire expérience de l’écriture à… six mains ?

 

Oui, une sacrée aventure qui a duré deux ans ! Mais qui ne fut possible que parce qu’il s’agissait de Lorris, mon frère et d’Elvire, ma sœur. Ce défi fraternel fut éprouvant même si nous ne nous sommes pas disputés, en tout cas nous voulions arriver eu bout, « Golem » est né de cette envie. En tout cas, nous ne recommencerons pas. Enfants nous jouions beaucoup tous les trois, cette expérience fut aussi une façon de continuer à « jouer » ensemble après le décès de maman.

 

·         Qu’as-tu retenu de cette expérience ?

 

Qu’écrire s’apprend ! Qu’écrire s’apprend avec des gens du métier.  Tout professionnel te débusque facilement, connaît rapidement toutes tes petites astuces. Un professionnel est sévère dans son jugement, les échanges que nous avons eu m’ont évidemment permis d’apprendre. Tout comme j’ai appris des éditeurs, des scénaristes…

 

 

         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

 

Pour moi, oui ! C’est une  réalité mais  dire que c’est toujours simple serait mentir. L’idée que je doive faire autre chose est inconcevable. Ecrivain est un métier à risque ! De plus, l’attaque actuelle contre les droits d’auteurs  m’inquiète.

 

         Qualités et défauts de la Femme qui rejaillissent sur l’écrivain ?

 

 Être à la fois écrivain et femme est un inconvénient majeur : j’ai des enfants et je veux être une mère à 100% ! L’écriture c’est du temps « arraché » à mon devoir de mère MAIS je n’écris des livres que parce que je les aie eu ! Mes enfants m’ont donné du matériau pour écrire et une proximité avec le public auquel je m’adresse.

 

·         L’écriture de scénario. Que retiens-tu de cette autre expérience ?

 

J’aime apprendre ! Ce fut à la foi un plaisir et une galère : j’ai dû écrire 10 ou 12 fois le texte. C’est une autre école, une grande école d’écriture. J’ai appris quant à la façon de mener l’intrigue par contre cela ne m’a rien apporté au niveau de l’écriture.  Je n’y retournerai pas car ce n’est pas ma vocation.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:17

 

 

 Tes personnages :

          Marie Aude, comment crées-tu tes personnages ?

 

Je me sers des gens que j’ai sous la main, de mes fantasmes, de ce que j’aurais aimé être, parfois de chimères… En tout cas, mes personnages sont des êtres composites. Parfois, je croque une personne réelle, rarement des personnes entières, je ne m’inspire seulement que de certains traits.

Pour qu’ils existent, il faut avant tout que je les nomme, je leur fais faire des bouts d’essai, je les fais parler… puis, ils commencent alors à vivre en moi.

  

         Est-ce que ce sont tes personnages qui te mènent ? Par exemple, peuvent-ils te faire changer de voie en cours d’écriture ?

 

Ils peuvent en effet prendre le pouvoir : au début, on tire les ficelles et puis… Mais j’en fais ce que j’en veux !

 

        Qu’aimes-tu le plus dans la création du personnage ? L’aspect psychologique ?

 

Ce personnage, je dois l’aimer ! Il doit me procurer des émotions, me faire rire, me faire pleurer… Dans l’histoire, il me faut un homme car j’ai besoin d’être amoureuse. L’aspect psychologique m’intéresse le plus car je ne pourrais jamais me lancer dans de grandes descriptions, comme Balzac : décrire la verrue sur un nez  ne m’intéresse pas !

 

       Quel est le personnage que tu as crée et qui t’a posé le plus de souci Pourquoi ?

 

Je n’ai pas vraiment eu de souci avec un personnage. Avant qu’il ne se dégage de la gangue.

 

 

         Quel personnage de papier que tu as inventé aimes-tu le plus ?

 

Les plus marginaux ! Ceux qui dérangent !

 

 

Les lieux :

          Comment t’inspires-tu pour créer un lieu ? Une atmosphère ?

 

J’ai beaucoup déménagé, Bordeaux, Orléans… J’ai circulé de nuit dans Paris pour trouver l’atmosphère évoquée dans la question. J’ai besoin de voir.

Sinon une description peut se résumer en deux phrases : l’important est qu’on y soit !

 

 

         Est-il facile de partir de rien ou de ce que l’on connaît ?

 

Je ne pars jamais de rien – rien, n’existe pas - mais du chaos ! De choses informes… puis les idées viennent.

 

 

Le style, la phrase, le mot…

          Quelle est la phrase qui te pose le plus de souci dans l’écriture ? L’incipit ?

 

Quand j’ai la dernière phrase du roman, je sais que je vais aller au bout de l’écriture de celui-ci. Parfois, elle arrive en cours d’écriture. L’incipit, lui, ne me pose pas de problème majeur. Généralement, je travaille beaucoup le début de l’histoire. Au démarrage, on se chauffe… après on retravaille, on nettoie le texte, on revient beaucoup sur le premier chapitre….

 

         Quel style préfères-tu ? Style indirect libre… « je » ou « il »…

 

J’ai beaucoup été formatée par le récit à la première personne, cela vient de mon expérience, au début de ma carrière, dans l’écriture d’articles de magazines féminins. J’ai trouvé du plaisir à écrire sous la forme du »je » masculin (la série des « Emilien »). Il en reste une empreinte quand j’écris à la 3ème personne.

 

 

         As-tu la plume facile ? Où est-ce laborieux ? Te faut-il raturer beaucoup ?

 

Ni l’un ni l’autre. Par moment, ça coule, d’autre fois, c’est par à-coup. Je réécris beaucoup. Je peux écrire tout le manuscrit sous la forme du « je » puis passer à « il » car je me rends compte que c’est ce qui convient le mieux.  De même, pour le temps employé, il arrive de tout changer, de tout réécrire, et d’employer le présent en lieu et place de l’imparfait (Jésus, comme un roman...).

 

         Comment définirais-tu ton style ?

 

Limpide ! Il faut que ça coule… que ça coule de source. Et pour arriver à cela, il y a beaucoup de travail. Un petit garçon m’a fait un compliment touchant : « J’ai pas pu m’empêcher d’aller au bout ! » en parlant d’un de mes romans.

Il peut arriver au démarrage d’un roman que je me trompe de public mais en général, dès le début, je sais pour qui est destiné ce que j’écris.

 

       Combien dure la phase avant l’écriture (recherches…) ? Et la phase d’écriture ?

 

Le plus long pour moi, c’est de ne pas écrire ! J’ai mis trois mois pour écrire « Oh, Boy ! » L’écriture est la phase qui justifie mon existence.

 

         Quelle phase préfères-tu ? La recherche des idées ? L’écriture ?

 

 

  • Quelle place a le mot dans tes romans ? Le vocabulaire est-il très important pour toi ?

 Le choix des mots est très important. Tout ce que je suis est dans les mots.  Trouver le mot juste est une grande satisfaction dans l’existence. J’utilise les dictionnaires, je vérifie l’étymologie afin d’être certaine que le sens du mot qui m’intéresse soit le bon. Je ne veux pas que le lecteur puisse buter sur un mot mais si l’un deux  est compliqué, le contexte de l’histoire doit l’aider à saisir sa signification.

  

         Fais-tu attention à la longueur de tes phrases ? Pierre Bottero faisait des phrases courtes ; parfois, il ne les finissait pas pour laisser le soin au lecteur d’imaginer, de rêver et donc de les terminer lui-même.

 

Je retravaille certains types d’écrits (les courts) à … l’oreille. J’écoute beaucoup mon texte, le lis et j’entends quand c’est trop long, trop lent... C’est une passion que d’entendre mes textes lus à haute voix.

  

Le fruit de ton imagination :

         Alors cette imagination…

 

Pour être créatif, il faut être cultivé ! On ne crée pas à partir de rien. I lest important de savoir ce qui s’est fait pour ne pas recommencer. I lest donc nécessaire d’avoir des références pour être novateur.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 10:14

 

Les salons du livre :

 

         Marie-Aude, pourquoi vas-tu dans les salons du livre ?

 

J’évite ! Je trouve les salons « humiliant » même s’il m’arrive d’y participer. On est exposés à la vente avec un écriteau au-dessus de soi, ce n’est pas mon métier. Parfois, il arrive d’avoir à faire à un public de connaisseurs ; de temps en temps, une heureuse surprise attend l’auteur car il rencontre des gens qui viennent parler de ses livres. La salon de Bruxelles est ainsi un salon toujours très gai. C’est aussi le lieu de retrouver les collègues, d’avoir de bonnes rigolades, de parler de notre métier, de s’apercevoir qu’il existe des « familles d’écrivains » avec lesquelles on partage les mêmes « trucs » pour calmer ses angoisses, pour ne pas écrire… . Mais la plupart du temps, les salons sont un véritable désespoir.

Ecrivain n’est pas un métier si solitaire que cela, je suis souvent en contact avec des éditeurs, mes proches, mes lecteurs…

 

·         Et les animations dans les classes ?

 

Alors là, j’aime ! Car je rencontre les vrais lecteurs, ceux pour qui je travaille : les petits gars de 8 ans, les ados… Cela me permet de ne pas perdre le contact, de ne pas les oublier pour écrire.

 

         Ecrire c’est s’exposer aux regards des autres ? Est-ce compliqué ?

 

Je me cache derrières les personnages : c’est un soulagement que d’écrire.

 

         Quel est le plus beau compliment reçu ?

 

« T’es géniale ! » par mon mari quand il a lu les réactions de mes lecteurs sur le net ! Cela m’aide le jour où cela ne va pas bien.

          La réflexion la plus dure ?

 

Les gens qui considèrent comme dégradant le fait d’ouvrir un de mes livres. Le prof… qui se sent obligé de me lire car je vais rencontrer sa classe…

 

 

L’écriture engagée :

 

         Te considères-tu comme un auteur engagé ?

 

Non ! Je ne suis pas « engagée » comme un Thierry Lenain peut l’être. Je ne suis pas une militante ! Certes mon roman « Oh, Boy ! » évoque l’homophobie mais au départ il s’agissait juste de prendre plaisir à écrire, d’une démarche naïve, l’envie de m ‘identifier à des personnages différents, dérangeants. J’écris avec sincérité sur des thèmes qui me touchent et ce n’est pas un combat.

  

         Peut-on tout écrire quand on sait qu’on est lu par des ados ? Evoquer les affres de notre société n’est-il pas périlleux pour le moral de notre jeunesse ? Est-il facile d’être engagé et publié ? L’écriture engagée intéresse-t-elle  aujourd’hui ?

 

Tant mieux si certains écrivent des histoires de dragons ! Cela me permet, à moi, d’écrire mes histoires Oui, l’écriture engagée existe toujours ! Les enfants aiment aussi le monde tel qu’il est aujourd’hui, les histoires de vie. Les lecteurs me l’écrivent.

 

         Comment l’auteur que tu es peut-il garder son indépendance, ses idéaux tout  en continuant d’exister sur le marché ?

 

 Il ne faut pas mépriser le goût du public : cela m’intéresse de tenir compte de l’avis des éditeurs, du public. J’aimerais que L’Ecole des Loisirs tienne compte du fait que leurs couvertures ne sont plus au goût du jour. Je ferraille aussi avec mon éditeur sur l’idée que la 4ème de couverture doit raconter quelque chose. L’enfant a besoin de savoir où il va.

 

 

Les éditeurs, l’édition :

 

       Les éditeurs mènent des études pour connaître les goûts des lecteurs (en matière d’histoires, de personnages…)… Comment fais-tu pour résister aux modes et toujours être un auteur apprécié ?

 

L’éditeur intervient peu dans mon écriture. Nous avons de vrais échanges avec mon éditeur, il s’agit d’un travail en commun que j’ai voulu car à L’Ecole des Loisirs il y a une super équipe. On discute de tout, du fond, de la forme. Le travail sur la maquette, pareil, se fait ensemble. Je suis en confiance, nous allons dans le même sens pour obtenir le meilleur. On discute du choix de l’illustrateur, du traducteur. Il faut savoir complimenter, dire bravo, merci ! Cet esprit d’entreprise me plait.

 

         Te sens-tu libre comme écrivain ? As-tu eu à souffrir de la censure ?

 

Je fais attention à ce que j’écris pour les mineurs. Mais sinon je me sens libre et pas du tout brimée.

 

         T’interdis-tu des choses dans l’écriture ? L’éditeur te « dirige »-t-il beaucoup ?

 

De tenir des propos édifiants pour le public que je préfère, les enfants et les ados.

 

         Comment s’opère la collaboration avec ton éditeur au niveau de la correction des textes ? Un auteur libre, cela existe-t-il ?

 

L’avenir du livre :

 

Je ne suis pas inquiète hormis pour les droits d’auteurs et que des tas de gens risquent de rester sur le carreau.

 

 

La lecture et ta bibliothèque :

 Ils sont  rangés, classés. Chez nous, des pans entiers de murs sont des rayonnages. Il y a les classiques jusqu’aux contemporains, des sections théâtre, polar, poésie…Les livres d’enfance sont dans une vitrine, nous avons deux bibliothèques de BD, une autre de mangas…

 

          Quels sont les auteurs qui t’ont influencé? Pourquoi ? Que leur as-tu empruntés ?

 

Dickens est mon auteur préféré. Depuis mes 17ans.

 

         Si tu avais un auteur à qui écrire, lequel serait-ce ? Et que lui écrirais-tu ?

Justement à Dickens ! Je lui enverrai une lettre de groupie de remerciement pour être ma bonne fée.

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 08:58

         Brigitte, comment définis-tu tes écrits ? qu’est-ce qui te guide ? te pousse ? te fait avancer ?

Je suis poussée par les images, par les personnages qui germent, comme je l’expliquais l’autre jour. Mais il y a aussi en moi  un guide qui tend un fil conducteur, qui entretient une relation avec le lecteur potentiel, qui lui exprime une vision du monde et de la vie. C’est peut-être là que commence la littérature. Et je pose ainsi un tout début de réponse à la question située plus haut que j’ai esquivée parce qu’elle m’embarrasse.

 

·         Quel est le livre que tu as écrit pour lequel tu gardes une affection particulière ?

La Route des Tempêtes, le tome 2 du Quai des Secrets, publié en 2002. Je crois que c’était du bonheur tout le temps, moins de doute qu’aujourd’hui et l’impression d’une grande harmonie. C’est d’un luxe fou, d’écrire un livre dans ces conditions… Il m’est arrivé de le relire et je l’aime encore (avec un regard critique sur certains passages, bien sûr)… Mais pas plus que d’autres, plus récents, comme ce dernier tome du Château des Poulfenc qui vient de sortir et que j’ai fini d’écrire en février 2010. Là aussi, l’histoire et les personnages m’ont embarquée à la relecture.

 

·         Pourquoi vas-tu dans les salons du livre ? Cela n’est-il pas trop ennuyeux ? Pas du tout ennuyeux. C’est l’occasion de sortir de sa solitude, de se confronter aux autres, de découvrir et ressentir leur talent. Un moment nécessaire pour arriver à se situer en tant qu’auteur parmi les autres. Et puis faire des rencontres, renouer des liens, rire ensemble…

 

·         Ecrire, c’est s’exposer aux regards des autres ? Est-ce compliqué ?

L’exposition aux autres dans l’écriture est sous contrôle de l’auteur, comme l’on dirait d’une situation délicate.

Ecrire, c’est à la fois très courageux et très planqué. Monter sur scène et offrir son visage, et sa voix, ses gestes, aux spectateurs me paraît autrement plus risqué. Je suis cachée derrière mes mots, derrière l’intrigue que j’ai ficelée avec des personnages que j’ai inventés, et personne ne sait le lien qu’ils ont avec ma propre vie. De plus, je ne suis pas à côté de vous, à recevoir des tomates et des huées si vous rejetez mon livre parce que vous ne l’aimez pas. En même temps le regard des lecteurs m’est indispensable pour écrire le livre. La perspective d’être lue est un moteur formidable.

 

·         Quel est le plus beau compliment reçu ? Il y en a plusieurs, je vous en livre deux :

1/ Avant, je ne lisais rien (me dit une jeune fille), maintenant que je l’ai lu (c’était le Journal de Jeanne Letourneur), je veux lire tout…

2/ J’aime tellement ce livre que je lis partout, même en marchant dans la rue.

 

·         La réflexion la plus dure ?  Il y a en plusieurs, je vous en livre deux : 1/ Tu ne vivras jamais de ta plume ! 2/Arrête de prendre l’histoire pour une béquille

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 08:55

 

A regarder sur...

 

http://oscarpill.com/index.html

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 09:33

·                                                       Dorothée, pourquoi écris-tu ? Est-ce quelque chose de facile à expliquer ?

En premier lieu, j'écris parce que j'aime inventer et rêver. J'aime aussi la solitude que demande ce travail et cette sensation de cocon qui m'enveloppe quand je suis face à un texte en cours. Ecrire, c'est être en soi même, c'est aller chercher des émotions, des sensations, c'est éveiller ses sens pour percevoir tout ce qui va faire le livre et incarner une multitude d'identités différentes.  J'écris également parce que c'est le média qui me correspond le mieux. Je ne ressens pas le besoin de parler beaucoup et c'est dans l'écriture que je trouve le plus "facilement" mes mots.

 

·         C’est quoi être écrivain ? Ecrire c’est quoi ?

Etre écrivain, c'est prendre le temps de construire une histoire, une intrigue, de fouiller, d'interroger, de rechercher le moindre détail pour éviter les anachronismes. C'est travailler en respectant son étique personnelle et dans le respect de ses éventuelles futurs lecteurs. 

 

·         Que penses-tu des écoles américaines dans lesquelles on peut apprendre à écrire ? En France, elles n’existent pas. Quel écrivain es-tu ?

Je ne connais pas ces écoles américaines. J'ai seulement tendance à penser que l'écriture est un travail de longue haleine qui demande de l'investissement, du courage et qui doit avant toute chose être un plaisir personnelle et intime. Ecrire c'est une question de ressenti  et d'émotion, ces choses là s'apprennent-elles ? 

 

 ·         Arthur Ténor parle de lui comme étant un « explorateur de l’imaginaire. » As-tu une formule pour te caractériser ?

 

"Filtre à café" me convient bien (rire). J'ingurgite des informations et les ressorts filtrés dans mes livres afin qu'elles soient accessibles et parfois même ludiques.

 ·         L’écriture a-t-elle toujours été en toi ou est-ce quelque chose qui est arrivé tardivement dans ta vie ? Il y a t-il eu un élément déclencheur ?

 

Un élément déclencheur, même deux, ont incontestablement déclenché cette passion chez moi. Le premier, un professeur de français en 6ème" qui m'a invité à lire "Le rêve" d'Emile Zola. Ce livre fut une révélation ! En refermant ce livre, je me suis jurée de lire toute ma vie. C'est des années plus tard que j'ai compris que ce bouquin m'avait donné envie d'écrire. Le second, ma grand-mère, qui chaque soir inventait des histoires pour m'endormir. Son imagination débordante  a suscité chez moi l'envie de créer des histoires.

 

·         Pour qui écris-tu ? A moins que ce ne soit pour un public ? Pour être lu ?

 

Je n'écris pas forcément pour être lu, mais parce que j'aime inventer des histoires et me fondre dans des univers différents. 

Si mes histoires peuvent apporter quelque chose aux enfants, alors tant mieux, j'en suis heureuse. Mais sachez que dès le mot FIN posé, j'ai l'étrange sentiment de ne pas être l'auteur de mes textes. Alors loin de moi l'idée d'être lu à tout prix...

 

·         Le public/l’éditeur t’ont-ils influencé à un moment donné ?

Non, jamais. J'écris librement sans rien montrer à personne, sans répondre aux commandes. Les éditeurs découvrent mes textes une fois achevés. Ils prennent ou ne prennent pas. 

Photo : http://lisezjeunesse.canalblog.com/tag/auteur%20jeunesse

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 09:31

 ·         Cette fameuse imagination, d’où vient-elle ? De quoi t’inspires-tu ?

 

Je m'inspire de tout et de rien. Une rencontre, un mot, une visite, une pensée, ... tout est prétexte à imaginer des histoires. Mais l'imagination en tant que tel reste un peu un mystère pour moi. Mes personnages me guident beaucoup, je me laisse porter, je lâche prise et les choses viennent, m'apparaissent, plus ou moins rapidement. 
 

·         Comment procèdes-tu pour écrire ? Un plan ? des carnets ?

 

Pas de plan, pas de carnet, pas de note ou très peu. Tout est dans ma tête, une petite case pour chaque histoire que j'ouvre pour en imaginer la suite. Une fois inventé, je me mets devant le clavier et hop, c'est parti pour quelques semaines d'écriture.


 ·         A quel moment de la journée écris-tu ? Avec quoi ? Une heure précise ? As-tu besoin d’isolement ?

 

Le soir me convient particulièrement. Une fois l'animation de la journée retombée, l'ambiance paisible et feutrée de mon bureau devient propice pour laisser son esprit prendre le déçu et partir dans un élan d'écriture, qui parfois peut durer une demi-heure ou jusque tard dans la nuit. 

 

 ·         Qui te lis en 1er ? Un proche ? Pourquoi ?

 

J'ai une lectrice qui attend toujours mes appels pour une lecture à voix haute : ma soeur ! Elle est une bonne supportrice, mais sait aussi pointer du doigt un passage à retravailler ou me dire "laisse tomber c'est pas bon". 

 

 ·         Qu’aimerais-tu écrire ? un sujet que tu n’as pas abordé et qui te taraude ? un genre ?

 

Des dizaines de sujets tournent dans ma tête. J'invente plus que je ne suis capable d'écrire (rire). Je ne parlerais pas de genre de livre, mais plus de concept. J'aime associer roman et images pour adolescent. C'est un travail laborieux, mais dans lequel je prend du plaisir.

 

·         Ecrire à 4 mains cela te tente-t-il ?

 

Oui. Un de mes éditeurs a une écriture qui se marie bien à la mienne. 

J'espère qu'il prendra le temps un jour de se poser un peu et d'entamer un "vrai" travail autour d'un roman ou d'un album. (A bon entendeur... Il se reconnaîtra)
 

·         Est-il facile de vivre de sa plume ? Exerces-tu un autre métier ?

 

L'auteur n'écrit pas plus avec une plume qu'il ne gagne sa vie avec son écriture, sauf à de rares exceptions. J'ai souvent le sentiment que l'auteur est la quatrième roue du carrosse pour les maisons d'éditions. Premier à livrer son travail, il est le dernier à être payé et doit souvent faire des pieds et des mains pour obtenir son dû. 

C'est un travail qui demande beaucoup d'investissement quand on le fait sérieusement, et que l'on poursuit seulement par passion. Pour répondre à votre question, je vis de ma plume et des interventions scolaires depuis quelques années, mais ce n'est pas palace.

 

·         Qualités et défauts de la Femme ? qui rejaillissent sur l’écrivain ?

 

Qualités... patience, sensibilité, fidélité, courage et curiosité.

Défauts... (rire), trop patiente, devient dingue dès qu'une injustice se présente, têtue. 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 09:56

 

  "Quand un personnage ou un sujet me vient, je sens assez naturellement quelle tranche d’âge il pourra concerner, la longueur du texte, le niveau de vocabulaire, la grosseur des caractères. Je crois qu’écrire pour la jeunesse, c’est pouvoir avoir 5 ans, 10 ans, 15 ans dans sa tête... J’ai besoin de m'amuser en écrivant. En partant du principe que si je m'ennuie, les lecteurs s'ennuieront. Or je veux qu'ils aillent au bout des histoires que je raconte. L'idée qu'ils abandonnent avant la fin me terrifie. "

 

http://www.fannyjoly.com/

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POURQUOI ce BLOG ?

 Le BLOG consacré
aux AUTEURS,
à la LITTERATURE JEUNESSE
et à L'ECRITURE
.

Enfants 1 199La lecture est une nécessité dans le monde moderne. Elle permet de maîtriser la langue, de développer l’imaginaire, de structurer la pensée, d’accéder au savoir, d'acquérir du vocabulaire... C’est pourquoi parents et enseignants se lamentent lorsque les enfants ne lisent pas et les ados encore moins. Pourtant, ils prendront PLAISIR à lire... pur cela, il suffit de les juindécembre2010 225aider à ouvrir la porte.

 

 

 

 

 

 

  

 

 

  

 

 Avec ce blog, j'aimerais :
 * faire découvrir la littérature jeunesse,l'écriture et les auteurs pour la jeunesse
partager une passion et pourquoi pas donner envie de lire et de rêver entre les pages.  

juindécembre2010 260Le livre est une véritable source de plaisir, de joie et d'émotion. Beaucoup d’élèves disent ne pas aimer lire. Je ne suis pas loin de penser que TOUS aiment lire, sans exception ! Le plus difficile pour eux est de parvenir à trouver dans la masse, LE livre, celui qui ne va pas les endormir… juindécembre2010 227LE LIVRE, celui qui va leur "parler", le livre qui leur correspond, le livre qui va leur remuer les tripes, les boyaux, les neurones, la tête !!!  

Enfants 1 178-copie-1Personne n'aime lire toutes les histoires, tous les livres. Evidemment. Il existe donc des "critères" à appliquer pour trouver et emprunter la perle, le livre qui va faire définitivement plonger dans le plaisir de lire !

Dans le livre on fait de merveilleuses rencontres, on découvre plein d'amis, on voyage, on s'ouvre sur le monde, on vit des aventures que l'on ne connaîtra jamais dans la vie de tous les jours : on embrasse des princesses, on escalade des rochers, on "zigouille" les méchants, on galope sur des chevaux lancés à la poursuite de terribles bandits ... bref, on fait de fabuleux voyages pour... "sourire, rêver et aimer" (Lisez "Le type" de Philippe Barbeau.) !!

Enfants 1 258Dans ce blog, il sera question des hommes et des femmes qui écrivent : les écrivains pour la jeunesse. Les ouvrages de littérature jeunesse de qualité seront présentés, racontés, "décortiqués"...
Vous lirez des interviews de professionnels, vous découvrirez des portraits, le monde de la chaîne du livre (éditeurs, imprimeurs, libraires...), vous trouverez également des conseils, vous ferez des rencontres, participerez à des débats, vous lirez des expériences d'animations pédagogiques autour des livres, vous découvrirez des "paroles" d'élèves, d'enseignants, des textes et.... plein d'autres choses encore !

juindécembre2010 224

 Brigitte Coppin 015
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    "Les gens qui aiment lire sont rarement des salauds !"
Xavier-Laurent PETIT
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  SPECTACLES

   

  "Salomon, vous vous rendez-compte ?"

de Christophe Boutier

 

spectacle radeau 010 

 

Sa majesté des couches"

de Christophe Boutier  

 

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  Une comédie en V actes écrite et mise en scène par Christophe Boutier

L’histoire de la séduction, de l’enfant et de sa famille depuis la préhistoire jusqu’à l’enfant-roi du XXIème siècle.

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Sur scène, il y avait :

- 14 comédiens 

- Six musiciens professionnels dont Michel Léger, accompagnateur de vedettes de la chanson et du cabaret, telles que La Bande à Basile, Daniel Guichard, Zanini, Jean Constantin, André Aubert (Don Patillo)...

- la chorale du collège de Xavier Bélanger (professeur d'éducation musicale qui a mis en musique le spectacle) qui a interprété des chansons de variété en rapport avec l'enfance.

- des projections murales assurées par les élèves de l'option image (Eddy Dabrigeon...) du collège, option dirigée par Cécile Cotten,  professeur d’Arts plastiques.

  19.JPG 20.JPG

 

Les spectacles précédents

 

2013- Le temps du maquis"

2012 - "Salomon, vous vous rendez compte ?"

2011 - "Sa majesté des couches"(Gannat)

2010 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes"  : 2ème épisode (Gannat)

2010 - "Un zèbre sur la banquise" (Gannat)

2009 - "Hommes-Femmes, nos amis les bêtes " : 1er épisode (Lapalisse)

2008 - "La farce vaudevillesquement tragique de la chambre forte du jugement dernier. " (Lapalisse)

2007 - "Le terrier zeixcoussois en Zinzinmouli ou la complainte des comédiens en danger" (Saint- Prix)

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    Un grand MERCI donc à tous les écrivains jeunesse
 que j'épuise et à qui je donne mal à la tête !!!
Ah ! Ah !!

Enfants 1 224Christian Grenier, Eric Boisset, Alain Grousset, Alain Surget, Béatrice Nicodème, Anne-Marie Desplat-Duc, Susie Morgenstern, Arthur Ténor, Hubert Ben Kemoun, Jean-Côme Noguès, Marc Séassau, Fabrice Colin,  Lorris Murail, Roger Judenne, Philippe Barbeau, Anne Ferrier, Evelyne Brisou-Pellen, Eric Sanvoisin, Christophe Léon, Jean-Luc Luciani, Béatrice Egémar, Magali Herbert, Guy Jimenes, Jean-Claude Mourlevat, Raymond Perrin, Jean-Baptiste Evette, Marc Cantin, Claire Gratias, Christophe Miraucourt, Xavier Bascour, François Librini, René Gouichoux, Yaël Hassan, Jean-Marc Ligny, Marie-Aude Murail, Cécile Roumiguière, Brigitte Coppin, Dorothée Piatek, Sophie Audouin-Mamikonian, Fanny Joly, Johan Héliot, Jack Chaboud, Jean-Luc Marcastel, Stéphane Daniel, Emmanuelle et Benoît de Saint Chamas, Jean-Paul Gourévitch, Michèle Laframboise., Florence Hinckel, Christophe Loupy, Lénia Major, Viviane Koenig, Marie Mélisou..

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
     

... évoque le BLOG sur la littérature jeunesse.

 

"Des conseils pratiques de pro à pro, des interviews délicieuses et des
articles écrits par des écrivains ou des éditeurs, des bibliographies,
des réflexions sur la littérature jeunesse, des coups de coeur et
 des anecdotes...On trouvera tout cela (!) sur le blog de C
hristophe
Boutier, professeur documentaliste  au collège de Gannat (Allier).

Les petits articles de réflexion sur certains aspects de la littérature
jeunesse sont parmi les plus intéressants, d'autant plus qu'ils soulèvent
parfois des points souvent peu vus : les genres relevant de l'imaginaire
et les critères de classification (science fiction, fantasy...), les styles
d'écriture (classique, moderne…), ou encore le souci de la véracité dans
les romans historiques jeunesse.

En plus de cela, on trouvera une liste impressionnante de sites
d'écrivains  et des ressources diverses et variées qui émaillent les
articles (liens vers des  sites de séries jeunesse, des conférences
en ligne...), des « trucs et astuces » de Doc pour aimer et faire
aimer la lecture, des bibliographies...

Si la mise en page gagnerait à être un peu plus claire et lisible, le côté
bric-à-brac (où on flâne volontiers de longs moments) perdrait de son
charme...

Par un prof-doc amoureux et défenseur acharné de la littérature
jeunesse.
"

 

Rubriques

CULTURE au CDI de Gannat

Collège de Gannat (03)

" Fête de la culture, de la lecture et de l'écriture"

  Mai 2013 - 4ème édition

Eric Boisset 

Mai 2013 145

ArthuArthur Ténor 024r Ténor

Alain Surget 

Alain Surget 053

 

Mai 2012 - 3ème édition

 Jean-Luc Marcastel

jean-luc-MARCASTEL-010.jpg

Brigitte Coppin 

      Brigitte-Coppin-013.jpg

 

Mai 2011 - 2ème édition

Philippe Barbeau, Christian Couty

juindécembre2010 236

Béatrice Nicodème

 

juindecembre2010-245.jpg

 

Juin 2010 - la 1ère édition :

 

Alain GROUSSETet Christian GRENIERétaient parmi nous pour évoquer la Science-Fiction (SF) etpour débattre des nouvelles technologiesqui pourraient "tuer » les livres...

 Enfants 1 196

  -----------------

Le nouveau spectacle du collège

Joseph Hennequin de Gannat, dans l’Allier.

 

 

La troupe de théâtre du collège Hennequin, composée cette année de 30 comédiens issus des quatre niveaux de classes, a réalisé un film (un vrai ! en noir et blanc)écrit par Christophe Boutier, professeur documentaliste, « Le temps du maquis» (vendredi 14 juin 2013, centre socio culturel de Gannat). Xavier Bélanger, professeur d’Education musicale, assurera la mise en musique.

Ce film présente la dure réalité de la vie quotidienne et clandestine, au milieu de la forêt,d’hommes et de femmes – les maquisards - remarquablement courageux qui recoururent, au péril de leur vie, à la guérilla pour s’attaquer à la milice du Maréchal Pétain et aux troupes d’occupation allemande.

Ce spectacle entre dans le cadre du projet « Devoir de mémoire », une option du collège menée en classe de 3ème. Les 16 élèves de cette option dirigée par M. Bellet, professeur d'Histoire, présenteront la soirée :

En 1ère partie, un court métrage : Roger VENUAT, résistant dans le maquis de Hérisson (Allier, 03), au collège Joseph Hennequin.

En 2ème partie, la pièce de théâtre, « Le temps du maquis »

ENTREE GRATUITE

  

QUI SUIS-JE ?

Je suis Christophe BOUTIER, professeur documentaliste au collège de Gannat (1 rue Joseph Hennequin. 03800 GANNAT) , dans l’Allier, en Auvergne.

Passionné par la littérature jeunesse, l'écriture, la lecture... j'ai découvert, grâce à ma profession cette littérature - une vraie littérature ! - qui comporte de magnifiques textes. Et derrière des mots adressés, peut-être davantage aux enfants, aux adolescents - quoi qu'un bon texte doit pouvoir être lu par tous sans aucune histoire d'âge ! - se cachent des écrivains adorables, des personnes d'une incroyable richesse humaine, intellectuelle et culturelle, des gens de talent que j'ai/j'ai eu la chance pour certains de côtoyer !

Aujourd'hui, j'éprouve le besoin de partager mon amour des auteurs jeunesse et de leur oeuvre ! je compte également sur vous lecteurs pour faire vivre ce blog, mutualiser nos expériences, nos connaissances, nos réflexions et... débattre.

 
Mon autre BLOG, celui du CDI du collège de GANNAT :
http://www.cdi.gannat.over-blog.com